Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



Autre presse N° 001 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

Journée du 8 mars: Message de la ministre Ahouefa
Publié le dimanche 9 mars 2014  |  Autre presse


© aLome.com par Parfait
Ministre de l`Action Sociale de la Promotion de la Femme et de l`Alphabétisation du Togo
Mme Dédé EKOUE


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Voici le message de la ministre de l’Action Sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation, Dédé Ahoéfa Ekoué, à l’occasion de cette journée:

"Je voudrais vous souhaiter la chaleureuse bienvenue au palais des congres de Lomé à l’occasion de l’apothéose de la célébration de la journée du 8 Mars 2014 et vous remercie d’avoir bien répondre si nombreuses et nombreux à notre invitation.

Je saisis également cette occasion pour féliciter tous les acteurs de développement pour leurs appuis multiformes en faveur de la promotion de la femme au Togo.

Mesdames, Messieurs,

Pour cette édition 2014, l’ ONU a retenu « l’égalité pour les femmes, c’est le progrès pour toutes et tous » comme thème international pour accélérer l’avancée vers l’égalité des sexes. Le Togo a choisi de porter une attention particulière sur le contexte socioéconomique de la femme à travers le thème national « l’autonomisation économique de la femme, c’est le progrès pour toutes et tous ». Le choix de ce thème au plan national est en ligne avec l’impératif national d’atteindre les objectifs de la Stratégie de croissance accélérée et de promotion de l’emploi (SCAPE), le gouvernement sous l’impulsion avisée du Président de la République, Son Excellence Faure Essozimna GNASSINGBE a choisi comme thème national : « l’autonomisation économique de la femme, c’est le progrès pour toutes et pour tous ». En effet, nous avons démarré la mise en œuvre de notre nouvelle stratégie de développement, la SCAPE en 2013 et elle prendra fin en 2017. Il nous faut dès maintenant jeter les bases pour réaliser les objectifs de croissance, de création d’emplois et de bien être social. L’autonomisation économique de la femme est une des conditions essentielles pour atteindre ces objectifs auxquels nous aspirons tous.

Mesdames, Messieurs,

Sur le plan économique, les femmes constituent 56% des actifs. Elles sont majoritaires dans le secteur informel avec 54% et exercent des activités indépendantes en milieu rural. Les femmes constituent donc un capital humain incontournable dans le développement économique national.

L’analyse du contexte national révèle en effet, d’énormes disparités entre les hommes et les femmes. Les résultats du Questionnaire Unifié des Indicateurs de Base de Bien-être (enquête QUIBB2011) montrent qu’en zone rurale, seulement 19,9% des femmes possèdent des terres fermes. En zone urbaine, elles sont 20,40% à posséder des terrains ou des maisons. Les données de cette enquête et celles du 4ème Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH2010) montrent aussi que les revenus des femmes dans les petites entreprises agricoles familiales sont plus faibles avec 52.370F contre 75.070F pour les hommes. Dans le secteur non agricole, les femmes représentent seulement 25,80%des salariés contre 74,20% pour les hommes.

Les données de l’Indicateur de Développement et des Inégalités entre les Sexes en Afrique (IDISA) révèlent également qu’en 2011 toujours, 414 346 femmes contre 519 716 hommes ont eu accès au microcrédit. Dans cette situation, la pauvreté garde encore un visage très féminin Pourtant, les femmes qui représentent plus de la moitié de la population togolaise, soit 51,4% font 56% de la population active. Dans le domaine agricole qui occupe 72% de la population active les femmes représentent 53,46% contre 46,54% pour les hommes.

Ainsi, en dépit de tous leurs efforts, les femmes n’arrivent pas à accroitre leurs revenus à la hauteur de leur potentiel. Cette difficulté des femmes à émerger économiquement représente un manque à gagner pour tous, pour les enfants, les personnes vulnérables, les familles, et les communautés. L’autonomisation économique de la femme est aussi importante pour notre économie et notre capacité à générer des emplois. Par contre nous perdons tous, quand les femmes n’ont pas assez de moyens financiers.

La persistance de la dépendance économique des femmes est la résultante des pesanteurs socioculturelles, des stéréotypes sexistes, de l’inégal accès aux ressources et aux facteurs de production comme la terre et le crédit, de l’analphabétisme, du manque d’information sur les opportunités à saisir et sur les sources d’accompagnement, de la peur de s’endetter et du manque de confiance en soi.

Mesdames, Messieurs,

Il nous faut par conséquent travailler à renforcer le pouvoir économique des femmes et leur capacité à gérer puis à contrôler de façon autonome les ressources, leurs capacités à avoir accès aux facteurs de production afin de produire des avantages pour toutes et pour tous dans nos communautés. Ce faisant aussi nous contribue à l’égalité des droits pour les femmes qui sont nos mères, nos sœurs, nos filles, nos grandes mères, nos amis, nos femmes.

Mesdames, Messieurs,

Le Togo s’est résolument engagé pour l’autonomisation de la femme à travers des mesures et actions dans plusieurs domaines tels que l’éducation, la santé, la politique, l’économie, etc pour éliminer les disparités et pour rendre les femmes plus économiquement autonomes.

A cet effet, le gouvernement a adopté la Politique nationale pour l’équité et l’égalité de genre (PNEEG) avec son plan d’action, élaboré le Plan Sectoriel de l’Education, mis en œuvre la politique nationale de la santé, le Programme national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire (PNIASA) à travers le Projet d’appui au développement agricole au Togo (PADAT), le projet d’appui au secteur agricole (PASA) et le Projet de productivité agricole en Afrique de l’ouest (PPAAO)-Togo et le Programme de développement communautaire, pour ne citer que ceux-là.

Par ailleurs, le Chef de l’Etat a promulgué en juillet 2012, le Code des personnes et de la famille (CPF) révisé qui intègre davantage le genre en harmonie avec les conventions internationales auxquels le Togo est partie.

Dans le domaine éducatif, le taux de scolarisation de la jeune fille est passé de 76,2% en 2005 à 86,5% en 2010 au primaire. Des mesures spéciales temporaires ont été prises pour assurer le maintien et l’achèvement des études secondaires et supérieures de la jeune fille. La sensibilisation se poursuit à cet effet.

En ce qui concerne la santé maternelle, on note la gratuité de la césarienne, la Campagne pour l’Accélération de la Réduction de la Mortalité Maternelle et néonatale (CARMMA) et le traitement préventif intermittent de la femme enceinte.

En matière de leadership politique les femmes font des progrès.

Mesdames, Messieurs,

Parlant du domaine économique qui est en lien direct avec le thème national, il est nécessaire de s’appesantir sur certaines initiatives louables qui sont à mettre à l’actif du gouvernement et de ses partenaires. Il s’agit notamment :

− du projet de soutien aux activités économiques des groupements qui a permis d’appuyer en équipement 5000 groupements d’environ 45 000 femmes conformément aux besoins exprimés par ces groupements.

Ce projet a assuré la formation des femmes sur la promotion coopérative, les techniques de production animale et végétale, la gestion de l’épargne et du crédit, la transformation agroalimentaire, la traction animale, la vie associative, la mise en réseau des organisations, la mise en marché groupé, les techniques de négociation, l’auto-évaluation des activités, l’élaboration des plans d’affaires ou des microprojets, l’identification d’activités rentables, la planification pour leur mise en œuvre, le genre, le leadership féminin, la gestion des micros entreprises, la transformation et la conservation des fruits et légumes. A ce jour, le projet a appuyé une fédération des unions de groupements féminins pour la mise en place de leur mutuelle avec un montant de 175 000 000 de francs CFA ;

− de l’installation de 50 plateformes multifonctionnelles dans cinquante localités vulnérables pour cinquante groupements féminins à raison de 9 dans la maritime, 10 dans les plateaux, 9 dans la centrale, 10 dans la Kara et 12 dans les savanes ;

− du Projet d’appui au développement agricole au Togo (PADAT) qui a permis d’appuyer 26076 femmes en kits agricoles, conseils techniques et accompagnement ;

− du projet de productivité agricole en Afrique de l’ouest par le biais duquel 5335 productrices ont bénéficié de kits d’engrais et de semences améliorées de riz, au moins 171 femmes des Entreprise de services et organisations de producteurs (ESOP) ont reçu des financements et 129 autres, des cannes planteuses ;

− des activités d’apprentissage de la Commission Economique pour l’Afrique (CEA) et de la Gestion Intégrée de la Fertilité des Sols au Togo (GIFS) au bénéfice de 3652 femmes en entrepreneuriat et en planification et techniques de suivi évaluation ;

− du Projet zone d’aménagement agricole planifié (ZAAP) dans lequel 80% des producteurs sont des femmes sur une superficie totale de 650 hectares dont 400 hectares consacrés à la production du riz ;

− du Projet de Soutien aux Activités Economiques des Groupements (PSAEG) mis en œuvre en décembre 2008 avec un accent particulier sur le financement des activités génératrices de revenus des femmes à des taux bonifiés. En 2011, ce projet a mobilisé 3.684.184.021de francs CFA et octroyé des prêts à 2.562 groupements, soit 26.477 bénéficiaires dont 72% de femmes dans les milieux ruraux, en partenariat avec la FUCEC, WAGES, la BPEC et la BRS ;

− du projet de Cadre intégré Renforcé du Commerce qui permet de renforcer les capacités des femmes opératrices économiques en montage de dossiers de financement et en immatriculation.

− Des initiatives de soutien en formation et aux groupements de femmes pauvres par le Ministère en charge de la promotion de la femme

− du fonds national de la finance inclusive récemment lancé à Kara par le Chef de l’Etat.

En outre, plusieurs actions de sensibilisation et de renforcement des capacités nationales ont été réalisées dans les régions Centrale, Kara, Savanes, Maritime et Plateaux pour faciliter l’accès des femmes aux opportunités, aux moyens et aux ressources de production telle que la terre. Ces ateliers ont permis de former et de sensibiliser, de 2011 à ce jour, 895 acteurs composés de préfets, de chefs traditionnels, d’autorités religieuses, de propriétaires terriens, d’organisations de la société civile et de comités de développement à la base sur l’importance de l’accès des femmes à la terre.

Mesdames, Messieurs,

En dépit de toutes ces mesures et actions dont le gouvernement se félicite, le chantier de l’autonomisation économique de la femme est encore immense.

Pour relever le défi de l’autonomisation économique des femmes, nous devrions travailler ensemble dans la mise en œuvre des stratégies pertinentes qui devrait nous permettre de :

− Renforcer les compétences entrepreneuriales des femmes et ainsi que leurs compétences techniques dans les domaines des filières prometteuses pour qu’elles bénéficient plus dans la chaine de valeur de ces filières.

− Renforcer leur accès au capital et au crédit

− faciliter l’accès des femmes aux moyens de production (terre cultivable, microcrédit, technologie, au marché, ) et aux informations;

− Développer leur confiance en elles-mêmes et leur capacité à de prendre des risques bien calculés ;

− Lutter contre les pesanteurs socioculturelles et promouvoir le respect des droits des femmes

− Promouvoir l’alphabétisation des adultes et le renforcement des capacités des femmes à l’auto emploi et à la gestion des entreprises en milieu rural

− Continuer à soutenir l’éducation des filles

− Sensibiliser les femmes et les jeunes filles sur le marché du travail et de l’emploi et les former à l’entreprenariat

− Promouvoir le leadership des femmes et soutenir leur participation effective à la prise de décisions à tous les niveaux du processus de développement du pays ;

Mesdames, Messieurs,

C’est pourquoi, je voudrais inviter tous les hommes à soutenir les femmes dans leurs activités économiques et à leur faciliter l’accès aux moyens de production tels que la terre, l’accès à l’éducation y compris l’alphabétisation, l’accès au crédit et aux informations sur les sources d’appuis. Plus la femme gagne de l’argent plus elle contribuera au mieux être de nos familles et plus contribuera à la création de l’emploi, mieux elle prendre soin d’elle-même. Bref tout le monde y gagne.

J’invite toutes les femmes à s’engager encore plus qu’au passé en ayant confiance en elle, en se renseignant sur les opportunités d’assistance et surtout en les utilisant pour améliorer leur situation économique. Des solutions sont mises en place pour mettre en profit ce potentiel économique des et le développer pour engranger une croissance continue des entreprises des femmes. Mais ces solutions aussi n’ont pas été toutes pleinement utilisées alors qu’elles ont le potentiel de changer positivement la donne pour la femme. Les femmes devront donc s’investir individuellement, collectivement et solidairement pour mieux connaitre et saisir toutes les opportunités d’assistance qui sont offertes pour soutenir les activités économiques des populations dans notre pays.

Pour ce qui est du succès dans les affaires et les activités génératrices de revenus j’appelle celles qui ont des expériences entrepreneuriales réussies à les partager avec leurs consœurs.

J’invite ensuite les organisations de promotion de la femme et les organisations de la société civile en général à intensifier leurs actions de renforcement de capacités des femmes sur l’autonomisation économique, à encourager les populations à faciliter l’accès des femmes aux opportunités et essentiellement à partager équitablement les ressources et les moyens de production sans distinction de sexe en vue d’accélérer la croissance.

J’exhorte enfin les institutions bancaires, de micro-finance, et les partenaires techniques et financiers à mieux soutenir les initiatives des femmes afin de leur permettre d’entreprendre ou de rendre leurs activités florissantes pour de meilleurs revenus.

Mesdames, Messieurs,

Au nom de toutes les femmes du Togo, je tiens à rendre un hommage appuye à Son Excellence Monsieur le President de la Republique pour son engagement en faveur de l’autonomisation economique de la femme et de la promotion de la femme.

Cette journée nous donne aussi l’opportunité de célébrer les vaillantes femmes togolaises, ces travailleuses inlassables, ces femmes ayant un sens entrepreneurial légendaire, ces protectrices de nos familles, toujours soucieuses du bien être de leurs communautés. Je convie donc tous les acteurs à rendre hommage aux femmes en participant activement aux célébrations et activités qui se dérouleront sur tout le mois de mars.

Ensemble mobilisons nous pour mieux encourager et soutenir les femmes togolaises dans leur quête pour une plus grande autonomisation économique qui contribuera aussi à un plus grand progrès pour tous.

Je vous remercie d’avoir pris part à cette apotheose de la journee internationale de la femme.

Je souhaite une joyeuse fête à toutes les femmes et à tous les hommes qui sont à leurs cotés pour le bonheur de nos familles et pour un développement accéléré qui bénéficie à tous les togolais.

Vive la journée internationale de la femme, édition 2014.

Vive la femme togolaise !

Vive la complémentarité entre les hommes et les femmes !

Vive le Togo".

 Commentaires