Au Togo, la loi de programmation militaire, adoptée en 2020 pour une durée de cinq ans afin d’adapter les Forces Armées Togolaises (FAT) aux nouvelles contingences sécuritaires et de mieux protéger le pays, va bientôt être revue.
“Cette loi n’est plus adaptée, parce que la menace a changé de nature”, a indiqué il y a quelques jours, le Président de la République, dans l’entretien accordé à la presse nationale à l’occasion de la Fête Nationale. Des manœuvres sont en cours, et devraient permettre de l’amender prochainement.
Voté à l’unanimité par les députés à l’époque, le texte qui détaille la programmation des moyens militaires ainsi que les priorités opérationnelles sur une période quinquennale, a permis d’effectuer d’importantes dépenses, pour mieux équiper et moderniser l’armée. Mais, le Togo, ciblé principalement par deux groupes, l'État islamique au Grand Sahara et le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, est déterminé à défendre chaque portion de son territoire.
Si, en dehors du “lourd tribut” payé, des succès sont enregistrés, la vigilance reste de mise. “Nous ne pouvons pas baisser la garde ni nous laisser endormir car même si ces attaques sont sporadiques, elles sont toujours aussi dangereuses et imprévisibles”, a insisté le chef de l’Etat.
“Les Togolais doivent se préparer à un combat long et difficile, avec des périodes de drame inévitables en temps de guerre. Mais nous sommes déterminés à défendre notre pays et à protéger nos concitoyens, tout en préservant notre humanité et nos valeurs”, a-t-il assuré.
Pour rappel, depuis le début des attaques terroristes, près de 12 000 personnes ont été déplacées, afin de mieux protéger les frontières. A celles-ci, s’ajoutent les réfugiés étrangers accueillis dans le pays.