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La liberté de la presse mise à mal en Afrique de l’Ouest

Publié le jeudi 4 mai 2023  |  iciLome
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© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchako
Un kiosque de vente de journaux dans la capitale togolaise
Lomé le 10 mars 2018. Un kiosque de vente de journaux dans la capitale togolaise.
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La liberté d’expression à travers l’Afrique de l’Ouest n’est pas une évidence. Elle est heurtée à la ressurgence des putschs militaires dans la région.

Dans son rapport au titre du dernier trimestre 2022, la Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) note une baisse de 55% du nombre de violations de la liberté d’expression, par rapport à la période Juillet-Septembre 2022, qui avait enregistré 46 cas.

Cependant, le tableau de la liberté d’expression à travers la région demeure sombre, malgré ce progrès. En effet, la Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest recense « 21 violations de la liberté d’expression » au cours du quatrième trimestre 2022 (Octobre-Décembre).

La situation se caractérise par des attaques physiques; des arrestations/détentions; des suspensions de journaux, des amendes, des condamnations, des fermetures, des menaces. Des mesures répressives « renforcées par la surveillance numérique, les analyses médicolégales numériques et le piratge des appareils numériques des journalistes et des militants », s’ouligne l’ONG internationale basée à Accra.

Selon cette organisation qui milite contre les violations et les attaques contre la liberté de la presse en Afrique de l’Ouest, les agents de sécurité sont responsables de 40% des violations au cours du dernier trimestre 2022. Alors que 15% des violations sont commises par les agents de l’Etat/de la fonction publique et les individus. Viennent ensuite les instances de régulations des médias et les partisans de partis politiques, qui sont responsables de 10% des cas de violations recensées.

« La menace qui pèse sur les droits de l’homme en général et sur la liberté de la presse en particulier s’est accentuée ces dernières années. Les rébellions armées et les attaques terroristes dans la zone sahélienne du Burkina Faso, du Mali, du Niger et du nord du Nigeria ont conduit à l’adoption d’une série de lois qui restreignent l’espace civique et inhibent la liberté de la presse. Les gouvernements civils du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso ont également été renversés par les militaires. Ces évènements ont créé un environnement étouffant qui restreint la liberté de la presse », souligne le rapport publié en prélude à la Journée internationale de la liberté de la presse observée ce mercredi 3 Mai.

Par Mawuédem Akotoh
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