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La nationale N°14, ne sera plus un casse-tête chinois pour les habitants de Tchamba

Publié le lundi 8 mai 2023  |  Agence de Presse Togolaise
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© Autre presse par DR
La nationale N°14, ne sera plus un casse-tête chinois pour les habitants de Tchamba
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Aux lendemains des indépendances, le réseau routier togolais se limitait à quelques axes de la capitale et certaines pistes destinées au transport des produits agricoles essentiellement le café et le cacao. C’était le cas pour la route Sokodé Tchamba. Elle était presque impraticable ; car très poussiéreuse en saison sèche et parsemée de grandes flaques d’eaux et de boue en période de pluie. La situation était très alarmante pour les populations devant emprunter les pistes rurales. Aller d’une localité à une autre était la croix et la bannière. Quand c’est une obligation comme le cas des fonctionnaires et autres salariés qui devraient aller à la banque à Sokodé, on imagine aisément le calvaire.

Salifou Agro Nilé, 80 ans, commerçant à Tchamba, se souvient des difficultés pour se rendre à Sokodé et vice-versa. « Avant la construction de cette route nationale No 14 (RN14), c’était un casse-tête chinois pour les habitants de Tchamba qui se rendaient régulièrement à Sokodé pour diverses activités », se rappelle-t-il. Et Mme Traoré Rafiatou, 78 ans, commerçante, de renchérir « C’était vraiment pénible, stressant qu’on n’a plus envie de refaire les trajets inverses. Mais hélas, il fallait retourner chez soi. C’était un calvaire. Nous avons beaucoup souffert ». Dans un passé récent, les fonctionnaires, en grande partie des enseignants, percevaient leurs salaires à Sokodé et devaient donc affronter chaque mois cette route désastreuse. « Quand nous arrivons à la banque à Sokodé pour toucher nos salaires, on nous identifiait facilement à cause de nos accoutrements plein de poussière ou de boue. Les gens de Tchamba sont arrivés, disait-on. On pouvait nous confondre facilement aux paysans revenant des champs. Nous avons des collègues qui venaient même d’Afosala (90km environ au sud-est de Tchamba). Leur cas nous faisait pitié » se rappelle avec humour M. Koffi, enseignant à la retraite.

Heureusement cette situation relève d’un passé douloureux et d’amers souvenirs. Car dès son accession à la magistrature suprême, le président Faure Gnassingbe a fait du développement du réseau routier sa priorité.

Pour mettre fin aux calvaires des usagers de cette voie un premier bitumage du tronçon Sokodé-Tchamba-Kaboli-frontière Bénin (86 km environ) a été réalisé. Près de 17 ans après, cet axe fait l’objet de réhabilitation dont les travaux ont été lancés le 23 janvier 2023 à Sokodé par le Premier ministre, Mme Victoire Tomégah-Dogbé. Cette fois-ci la voie sera aménagée en chaussée rigide avec un revêtement en béton armée continue, une première au Togo. A la fin des travaux, le trafic routier sur cet axe connaitra certainement une affluence considérable pour la relance de l’économie de la localité, partant, de la région et du pays.

Des pistes rurales pour désenclaver les zones de productions

Outre l’axe principale reliant Sokodé à la frontière béninoise en passant par Tchamba, plusieurs projets de développement des pistes rurales et voies intra urbaines ont été réalisés dans la préfecture pour faciliter les échanges commerciaux des populations.

Le chef de l’Etat avait lancé, en décembre 2016, les travaux de construction des pistes rurales à Tchamba dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC). Plus de 68 km de pistes rurales ont en effet été construites dès lors. Les principales sont notamment les tronçons Koussountou-Balanka-Frontière Bénin (19km), Balanka-Kouloumi (18,20km) et Tchamba-Krikri-Kazaboua (31km).

Dans le cadre du Programme de réhabilitation et de construction des pistes rurales (PRCPR) financé toujours par l’Etat, un raccourci a été créé entre le village d’Agbawouliga dans la commune Tchamba 1 et celui de Hezoudè en passant par Kofordia dans la commune Tchamba 2 en décembre 2021. Ce raccourci de 14 km est devenu une voie beaucoup utilisée par les bénéficiaires. Autrefois pour aller d’Agbawouliga à Hezoudè, il fallait passer par Tchamba, Koussountou soit 74 km.

Le gouvernement, à travers le ministère du Désenclavement et des Pistes rurales a initié un programme de construction de 5 ponts sur les pistes rurales dans les 5 régions du pays en mars 2022. Tchamba a bénéficié d’un pont de 60 m de long, construit sur le tronçon Tchamba-Dagma-Agouloudè.

Toutes ces réalisations ont offert aux usagers une réduction très sensible du temps de parcours et du coût du transport. Elles facilitent bien entendu l’accès aux centres médicaux, aux établissements administratifs et scolaires ainsi qu’aux marchés. A travers ces divers projets beaucoup de zones rurales ont été désenclavés, avec pour corollaire la fluidité des échanges commerciaux.

La construction et ou réhabilitation de ces infrastructures routières a été couplée pour la plupart de réalisation d’infrastructures de base comme des centres de santé, des écoles, des marchés et forages dans les localités bénéficiaires.

Des efforts louables selon les citoyens

Les réalisations du gouvernement en matière d’infrastructures routière sont accueillies favorablement par les populations de Tchamba. Tous s’accordent à louer les efforts du chef de l’Etat et son équipe gouvernementale en ce sens.

Le préfet de Tchamba, Issaka Laguebande, lors du lancement des travaux de réhabilitation de la nationale No 14 avait exprimé la gratitude des populations de la région Centrale au chef de l’Etat : « au terme des travaux, vous aurez mis fin aux crevaisons des pneus, aux ruptures d’attelage de remorques, aux casses d’amortisseurs, aux fêlures des châssis, aux déboitements des rotules, aux dérapages incontrôlés et aux nombreux accidents de circulation qui s’y produisaient du fait de son état de dégradation », se réjouissait-t-il.

M. Bikli Daniel, enseignant à Agbawouliga témoigne de la période où l’on devait parcourir les 74 km pour aller à Hèzoudè : « C’était vraiment pénible pour nous. Le raccourci existait mais il était quasiment impraticable, sans oublier les risques liés à la sécurité. Pour éviter des problèmes on préférait emprunter le chemin le plus long mais sûr. Depuis que la piste a été bien aménagée nous avons beaucoup gagné. Je suis très reconnaissant au président de la République », a-t-il dit.

M. Beau-gars, conducteur de taxi moto, a hâte de voir enfin la route nationale 14 achevée. « Nous faisons tout le temps le trajet Tchamba-Sokodé. L’état de la route endommage nos engins qu’on doit régulièrement réparer, ce qui nous amène à augmenter les tarifs et cela crée parfois des disputes avec les clients et nous. Nous avons même des maux de hanche à cause des trous difficiles à éviter. Mais je crois que dès que la route sera construite, tout cela ne sera qu’un mauvais souvenir. Merci au gouvernement ».

Même son de cloche au niveau des commerçants et commerçantes de Tchamba. Mme Adama est revendeuse de pagne au grand marché moderne et dans les marchés locaux. « Les routes seront plus praticables maintenant et je ne me fatiguerai plus comme avant pour aller vendre ma marchandise dans les différents marchés. Je remercie le président Faure d’avoir pensé à nous », a-t-elle confié.

Toutes ces réalisations en faveur de la préfecture démontrent la volonté du président Faure et de son gouvernement de faire de Tchamba un vrai pôle de développement économique. Cette vision est soutenue et appréciée à sa juste valeur par les différentes couches socioprofessionnelles du milieu. Il est dès lors question pour cette population d’œuvrer pour l’entretien de ces infrastructures qui exigent d’énormes efforts financiers.
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