Togo - En prélude à la rencontre du 13 mars prochain entre le premier ministre, Arthème Kwési Séléagodji Ahoomey-Zunu et les responsables des partis politiques sur instruction du chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, concernant les réformes institutionnelles et constitutionnelles, les leaders des différentes formations politiques passent aux propositions.
Invité dimanche dans une émission politique sur la radio Nana FM, l’ancien premier ministre Agbéyomé Kodjo a proposé que les travaux du Cadre Politique de Dialogue et de Concertation Rénové (CPDC-Rénové) soient pris en compte au sein d’un cadre « élargi » à ceux qui n’avaient pas participé aux travaux. Là, a-t-il estimé, les autres propositions seront prises en compte, traduites en projet de loi par le gouvernement pour leur envoi sur la table de l’Assemblée Nationale.
« Au sein du CPDC rénové, il y a eu des avancées énormes, un certain nombre de réformes qui ont été faites. Si le chef de l’Etat dit que le débat doit se faire à l’Assemblée Nationale, c’est uniquement dans cette institution que le débat sur les réformes devrait se conclure », a-t-il déclaré.
Etant donné que les réformes institutionnelles et constitutionnelles exigent que 4/5 des députés soient réunis, a-t-il ajouté, « à l’instar de ce que nous avons fait au niveau du CPDC rénové, il suffit de sortir les conclusions, de rassembler ceux qui y étaient et ceux qui posaient des préalables pour qu’on puisse se mettre d’accord, transmettre les conclusions au gouvernement qui va les mettre sous forme de projet de loi de modification de la constitution pour le déposer sur la table de l’Assemblée nationale pour adoption ».
La même proposition avait été faite quelques semaines auparavant par le président du Parti de la Rédemption et du Renouveau (PRR), Nicolas Lawson.
Sur la question de la candidature de l’actuel chef de l’Etat à la présidentielle de 2015, Agbéyomé Kodjo compte sur le réalisme des acteurs politiques pour sortir le Togo de l’ornière.
« S’il advenait que le mandat présidentiel est limité à 5 ans renouvelables une seule fois, le problème de la candidature de Faure Gnassingbé en 2015 va se poser. Mais, il faut être réaliste en politique, cela fera partie des discussions que nous aurons, je ne vois pas pourquoi les Togolais qui veulent le bien de ce pays ne puissent pas trouver une solution pour l’apaisement pour cheminer ensemble et créer les conditions nécessaires pour garantir l’avenir des générations futures », a-t-il proposé.
Pour lui, la rencontre entre Faure Gnassingbé et Jean-Pierre Fabre le 5 mars dernier est « un fait majeur » de la politique togolaise de laquelle on doit retenir une leçon, celle de la fin du contentieux électoral de 2010.
« Si le chef de file de l’opposition parlementaire, celui qui a marché dans les rues après la proclamation des résultats de l’élection présidentielle d’avril 2010 jusqu’en juillet 2013 pour contester les résultats de cette élection a finalement rencontré Faure Gnassingbé, il faut dire que ce contentieux électoral est vidé », a-t-il indiqué.
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