Toutes les forces vives de la nation togolaise sont unanimes sur le fiasco du recensement électoral organisé par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) dans la Zone 1. Et malgré tous les griefs légitimement relevés, la CENI n’en a que cure. Est-ce que ce recensement reflète déjà l’image des prochaines élections au Togo ?
Le travail bâclé dont la CENI a fait preuve lors de cette première étape du recensement électoral dans la zone 1 n’augure rien de bon pour les élections législatives et régionales à venir. Pourtant, cette commission a à plusieurs reprises organisé de telles opérations au Togo. De mémoire, certains pays africains avaient envoyé des délégations auprès de la CENI du Togo pour s’inspirer du travail qu’elle réalise.
Pour ces raisons, certains analystes de la scène politique togolaise se demandent ce qui pourrait expliquer les manquements observés ces quelques 10 jours de recensement à Lomé et dans le reste de la zone 1.
De toutes les interprétations, supputations et analyses, il ressort un élément commun : les défaillances auraient été sciemment orchestrées pour dissuader les citoyens de s’enrôler sur les listes électorales dans cette zone.
L’analyse faite par un responsable d’un parti politique en s’étonnant que la même durée soit accordée à la zone 1 de loin la plus peuplée du pays et aux autres zones, est très édifiante.
En plus l’obstination dont fait montre la CENI à conduire le processus ainsi malgré les multiples insuffisances, contribue à alimenter cette suspicion d’organiser des élections bâclées et probablement contestées. Si la CENI est dite juridiquement indépendante, elle ne l’est pas sur le plan logistique et encore moins sur l’aspect politique. Elle devra prendre en compte les observations du gouvernement, des partis politiques et des citoyens qui sont très motivés au sujet des élections prochaines.