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Le Lycée d’enseignement technique et professionnel de Sokodé : un lycée résolument tourné vers l’avenir

Publié le jeudi 11 mai 2023  |  Agence de Presse Togolaise
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Le Lycée d’enseignement technique et professionnel de Sokodé : un lycée résolument tourné vers l’avenir
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Le gouvernement togolais a fait de l’enseignement technique et professionnel une priorité nationale avec pour ambition de faire du Togo, un pays créateur de forte valeur ajoutée grâce à une main d’œuvre qualifiée et spécialisée. Pour réaliser cette ambition, il s’emploie à mettre en place dans toutes les régions du pays les infrastructures adéquates pour la formation des apprenants, à équiper ces infrastructures, à recruter le personnel administratif et des enseignants qualifiés pour l’encadrement des élèves. La région Centrale n’a pas été oubliée. Elle a bénéficié, entre autres, du Lycée d’enseignement technique et de formation professionnelle de Sokodé (LETP-S). Quelles étaient les conditions d’enseignement dans cet établissement à sa création ? Quels sont les actions du gouvernement dans ce lycée après 63 ans d’indépendance du pays ? et quel regard portent les différents acteurs sur ces réalisations ?

Au Togo, les écoles de formation professionnelle, ont vu le jour à partir de l’an 1903 ; la toute première fut l’école professionnelle de Lomé. A l’intérieur, Sokodé sera la première ville à abriter une telle institution créée en 1912 et nommée Ecole professionnelle qui va migrer dix ans après pour devenir Lycée technique de Sokodé par décret N°195 du 21 Septembre 1922.

A l’époque, pour entrer dans cette école, il fallait être âgé de 13 ans au moins et être capable de fournir un certificat de scolarité attestant qu’on fut élève d’un cours élémentaire ou d’un cours moyen. L’effectif de l’école ne devrait pas dépasser 50. Le régime de l’école était l’internat. La durée des études était de 4 ans. Les sections existantes étaient : la menuiserie- ébénisterie-charpenterie ; la forge, l’ajustage, la serrurerie, le moulage et la maçonnerie.

Après la seconde guerre mondiale en 1949 plus précisément, marquée par des bouleversements, l’école professionnelle de Sokodé fut transformée en Collège d’Enseignement Technique (CET). Pour y entrer, il fallait être titulaire du certificat d’étude primaire. On devra alors en sortir avec un un certificat d’aptitude professionnel (CAP).

En 1959, soit dix ans après, la section commerciale, ouverte au sein du collège classique et moderne de Lomé fut transférée à Sokodé. Ceci permit au CET de devenir EPCI (Ecole Pratique de Commerce et d’Industrie). C’était sous le directeur Chevron.

Six ans plus tard, en 1965, ce bras commercial fut encore supprimé et l’EPCI qui reprit donc son ancienne appellation, c’est-à-dire, le CET avec quatre sections purement industrielles cette fois-ci : la Maçonnerie, l’Électricité d’Équipement, la Menuiserie et la Mécanique Automobile. Avec un effectif d’au plus 50 apprenants, cette structure avait, au départ, pour vocation la formation agricole et professionnelle. Un instituteur nommé Ekarius y enseignait, secondé par un interprète Tem du nom de Gado.

Le directeur du CET avait pour nom Maurice Dumas lequel avait pris les rênes de l’établissement en 1960. Il sera remplacé par M. Bertaud plus tard. C’est à partir de 1968 que la gestion de l’établissement sera confiée aux nationaux.

Les réalisations du gouvernement au LETP-S

Les actions du gouvernement ont été présentées par le proviseur et le chef des Travaux du LETP-S, respectivement MM, Akpo Gado et Doevi-Tsibiaku Abbe Messan. L’on retient que le gouvernement a introduit dans ce lycée de nouvelles filières à l’instar de la chaudronnerie et de la mécanique d’entretien au niveau du CAP ainsi qu’une formation modulaire en carrelage et une autre en plomberie (prévue pour l’année prochaine). Les reformes gouvernementales ont également permis d’instituer le Brevet de Technicien. Quatre options sont proposées aux apprenants à savoir la mécanique auto, la construction métallique, l’électricité-électrotechnique et le génie civil. Le gouvernement a également introduit la filière F2 qui vient s’ajouter aux filières E, F1, F3 et F4 qui existaient à l’époque.

L’exécutif a aussi autorisé des modifications de plusieurs blocs et logements pour en faire des blocs pédagogiques afin de répondre aux besoins de formations. Outre ces modifications, il a entrepris la construction de nouveaux bâtiments pédagogiques. Avec tous ces travaux, le LETP-S comprend à ce jour, deux blocs administratifs, dix blocs pédagogiques, des logements et abrite provisoirement l’inspection d’enseignement technique et de formation professionnelle de la région Centrale.

Le gouvernement et son partenaire allemand la GIZ ont procédé à la réhabilitation de l’atelier de mécanique moto dans le cadre d’un projet qui concernait le système dual coopératif. Ce projet a permis également de répertorier des métiers porteurs et de commencer la formation dans quatre spécialités.

Avec l’appui de l’AFD, les ateliers de chaudronnerie-métallerie et d’électricité ont été rénovés. A travers le Programme de formation technique et professionnelle et l’emploi des jeunes (PAFPE), le gouvernement a remis à neuf tout le bloc de mécanique générale, a fait l’installation électrique et a équipé l’atelier de mécanique générale en huit machines de dernières générations avec des outils pour pouvoir les utiliser. Il a également rénové le bloc pédagogique château, puisque c’était une construction allemande, en la dotant de huit cabines sanitaires et d’un château d’eau.

Le gouvernement a également institué le stage obligatoire en entreprise pour familiariser les apprenants à leur monde professionnel. Il a aussi initié la semaine de l’enseignement technique. L’objectif de cette semaine est d’améliorer l’attractivité du sous-secteur de l’enseignement technique et l’employabilité des sortants du système pour répondre aux sollicitations des entreprises en termes de main d’œuvre qualifiée et adaptée. Grâce à tous ses actions, d’un effectif de 50 apprenants encadrés par un enseignant, aidé par un interprète au départ, le LETP-S, accueille aujourd’hui plus de 3500 apprenants avec environ 143 personnels enseignant et administratif.

Malgré les efforts déployés par le gouvernement togolais, quelques difficultés subsistent encore dans le système éducatif qui sont autant d’obstacles pour l’insertion professionnelle des jeunes : l’inadéquation de la formation à l’emploi, l’insuffisance de manuels et matériels didactiques essentiels pour les élèves et les enseignants, les conditions difficiles d’apprentissage ou encore la mauvaise communication des informations entre les différentes structures en charge de l’éducation. Partant de ces constats, sous l’impulsion du président de la République, le ministère des Postes et de l’Économie Numérique a mis en œuvre le projet Environnement numérique de travail (ENT) en collaboration avec les ministères chargés de l’éducation. Il s’agit d’un projet innovant qui vise à intégrer les TIC dans l’éducation pour répondre aux exigences du marché de l’emploi grâce à une plateforme aux multiples fonctionnalités.

Cette initiative présidentielle, a permis de doter les lycées publics d’enseignement technique dont le LETP-S de salles multimédias modernes connectées à l’internet haut débit et de mettre à leur disposition des services de gestion de la vie scolaire (fichier élèves, gestion des absences, bulletins de notes), un « pôle ressources » comprenant des espaces de travail pour les enseignants et des espaces de travaux personnels pour les élèves (cours en ligne, bibliothèque numérique, agenda, contenu des cours et devoirs etc…).

Le regard des différents acteurs sur ces différentes réalisations

« Au regard de tous ces acquis je ne peux qu’exprimer mon admiration au chef de l’Etat, Faure Gnassingbé pour son modèle de pilotage de l’ETFP, destiné à en faire le levier de la croissance et de l’émergence du Togo », a confié le proviseur Akpo Gado. Pour lui, toutes ces réalisations font qu’aujourd’hui tous les acteurs du système éducatif togolais s’accordent à dire que le LETP-S est en constante progression et a encore de beaux jours devant lui. Il ajoute que son établissement entend jouer pleinement sa partition dans la mise en œuvre des axes du Plan sectoriel de l’éducation et de la Stratégie nationale de l’ETFP.

« Nous disons un sincère merci au président de la République. Depuis on a toujours pensé que l’enseignement technique et la formation professionnelle c’est pour ceux qui n’ont pas réussi à l’école mais aujourd’hui grâce à la priorité accordée par le chef de l’Etat à ce secteur tout le monde a compris que pour s’auto employer et être libre, éviter le chômage il faut aller à l’enseignement technique », a renchéri M. Doevi-Tsibiaku. Il plaide pour la poursuite de la construction de salles de cours, des ateliers de formation, des laboratoires et leur équipement en matériels de dernière génération ainsi que le recrutement des formateurs.

M. Adama Ayi, formateur en mécanique générale se réjoui de la dotation de nouveaux équipements. « Les nouveaux équipements tels que les tours, les peseuses et la guillotine et de surcroit le tour numérique la CNC ont apporté beaucoup à la formation. Les machines qui étaient en fonction étaient insuffisantes et un peu défectueux. Les élèves sont maintenant formées avec les machines de dernières générations », a-t-il affirmé.

« Je me réjouis de la mise en œuvre du projet ENT au LETP-S, qui nous permet d’avoir de l’internet haut débit pour les recherches », se réjouie Mlle Adama Essowè, apprenante en maçonnerie.
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