Lomé – Un atelier bilan sur la mise en œuvre des actions de lutte contre les pratiques traditionnelles préjudiciables aux enfants s’est tenu le jeudi 11 mai à Lomé.
L’atelier est organisé par le ministère de l’Action sociale, de la Promotion de la femme et de l’Alphabétisation. Il se situe dans le cadre de l’engagement du gouvernement à intensifier la collaboration avec les leaders traditionnels et religieux, « dans la recherche des voies et moyens appropriés à l’édification d’un Togo où les enfants vivent, grandissent et se développent dans des conditions qui répondent à leurs besoins spécifiques ».
Cet atelier bilan intervient suite à la signature de la déclaration de Notsè le 10 juin 2013 par les chefs traditionnels et religieux pour la mise en œuvre des engagements relatifs à la protection de l’enfant au Togo. A travers cette déclaration ils s’étaient engagés à prioriser la protection de l’enfant dans les pratiques traditionnelles observées dans les différentes communautés. Ces mêmes acteurs ont signé quelques années après à Togblécopé, un engagement additionnel à ladite déclaration, axé sur la lutte contre le mariage des enfants.
L’objectif du présent atelier est d’évaluer le chemin parcouru et réorienter la lutte. Il s’agit de faire le point sur les avancées en matière d’adoption de politiques et stratégies de lutte contre ces pratiques. Les participants vont passer au peigne fin les résultats obtenus de la déclaration de Notsè et de son acte additionnel pour ressortir les résultats majeurs, les difficultés rencontrées, les leçons apprises et les perspectives.
La ministre en charge de l’Action sociale, Mme Adjovi Lolonyo Apédoh-Anakoma a rappelé les mesures prises par le gouvernement pour lutter contre les pratiques sociales et culturelles néfastes affectant l’enfant, notamment la déclaration de Notsè et l’acte additionnel de Togblécopé. Elle a cité entre autres pratiques néfastes le mariage des enfants, l’infanticide, le placement des enfants dans le couvent et le phénomène des enfants dits sorciers. Mme Apédoh-Anakoma a indiqué que ces engagements sont un cadre propice au développement de tous les enfants. Entre autres mesures, elle a cité le mécanisme de dénonciation à travers la ligne verte « Allo 1011 », par le signalement des cas de violence, et la loi 2022 du 02 décembre 2020 portant protection des enfants contre les violences à caractères sexuels au Togo.
La ministre a reconnu malgré tout que beaucoup de défis restent encore à relever. Elle a félicité les partenaires techniques et financiers notamment Plan international Togo, l’UNFPA, UNICEF et les organisations de la société civile et de défense des droits des enfants pour leur appuis multiformes. Elle a particulièrement salué les chefs traditionnels et religieux qui ont fait de cette lutte leur cheval de batail.
La rencontre a connu la participation des représentants résidents au Togo de l’UNICEF et de Plan international Togo.