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Afrique de l’Ouest et Sahel : Paris et Lomé appellent à l’intensification de la coopération anti-terroriste

Publié le lundi 15 mai 2023  |  Xinhua
Emmanuel
© Autre presse par DR
Emmanuel Macron a reçu Faure Gnassingbé à l’Elysée
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Le président français Emmanuel Macron et son homologue togolais Faure Gnassingbé, en visite officielle à Paris, ont eu un dîner de travail mercredi à l'Elysée. L'occasion de discuter, entre autres, des enjeux de sécurité en Afrique de l'Ouest et au Sahel.

REVUE DE LA SITUATION SECURITAIRE

Préoccupés tous deux "face à la persistance des menaces terroristes et l'extrémisme violent dans la sous-région (ouest-africaine) et le Sahel", les deux chefs d'Etat ont "passé en revue la situation sécuritaire" avant d'avoir "réitéré leurs engagements à œuvrer de concert à la lutte contre ces fléaux", lit-on dans un communiqué publié jeudi sur le site officiel de la présidence togolaise.

Lomé et Paris ont ainsi appelé "à l'intensification de la coopération et du partenariat aux plans bilatéral et multilatéral pour l'éradication de la criminalité transfrontalière et le terrorisme", selon le même communiqué, qualifiant ce tête-à-tête d'une "rencontre empreinte de convivialité".

Depuis novembre 2021, le Togo peine à résister aux assauts répétés des groupes djihadistes, notamment dans la zone située à la frontière nord avec le Burkina Faso, et à la frontière est avec le Bénin. Ces incursions sont "une forme de guerre", avait déclaré à la presse M. Gnassingbé en avril lors de la fête de l'indépendance de son pays.

"Sans la paix et la sécurité, aucun pays ne peut se développer, en tout cas pas le nôtre", avait-il affirmé, déplorant un "prix lourd" d'une centaine de civils et d'une quarantaine de militaires tués dans les attaques.

REFLUX DE LA PRESENCE MILITAIRE FRANÇAISE

En novembre 2022, le président français a confirmé la fin officielle de l'opération Barkhane. Il semblerait que l'Elysée ne cherche pas du tout à se désengager de la région, mais que le modèle Barkhane d'accompagnement au combat des armées locales ait partiellement échoué.

La fin de l'opération Barkhane marque un reflux de l'engagement militaire français dans le Sahel. Au Mali, demeure actuellement une faible présence de soldats français sous drapeau européen, destinés à se retirer sous peu. L'armée française a achevé en août 2022 son départ du Mali après neuf années de présence. En effet, les autorités maliennes l'ont exigé.

Après un pic à quelque 5.100 soldats, la France ne dispose plus que d'environ 3.000 soldats, essentiellement positionnés au Tchad et au Niger, derniers pays encore disposés à l'égard de cette présence militaire, selon le ministère français des Armées.

Le Tchad constitue un cas à part, dans la mesure où la présence française précède la montée du djihadisme. L'armée tchadienne a joué un rôle déterminant en coordination avec les troupes françaises aéroportées dans la reprise de l'Adrar des Ifoghas, massif montagneux où étaient alors embusqués les djihadistes. Cette coopération pourrait se maintenir, mais se trouve sous la pression migratoire - liée aux réfugiés - et militaire de la guerre civile qui déchire le Soudan voisin.

Aujourd'hui, en dehors du Sahel à proprement parler, la France a des points d'appui importants à hauteur de quelque 1.650 militaires : la base de Dakar au Sénégal (400), géographiquement dans le Sahel sans avoir jamais participé aux opérations anti-terroristes dans la région, en Côte d'Ivoire (900), et dans la banlieue de Libreville au Gabon (350), selon le ministère français des Armées.

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