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TOGO: Le pouvoir du fils d’Eyadema à l’épreuve de la crédibilité
Publié le lundi 10 mars 2014  |  togo.infos


© Autre presse
Le président Faure Gnassingbé au sommet de l`Elysée pour la Paix et la Sécurité


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Lié pieds et tête par la honte née des incessantes et accablantes révélations de l’homme d’affaires français, Loïc Le Floch-Prigent, sur la demande malsaine et ignoble qui lui a été faite au Togo d’impliquer de force Pascal Bodjona dans l’affaire d’escroquerie internationale, le pouvoir de Faure Gnassingbé tente vaille que vaille, de se défendre.
La démarche des tenants du pouvoir du Togo est pour le moins malhonnête, lâche et même irresponsable. Ils tentent donc de décrédibiliser les propos de l’ancien PDG de Elf en rappelant la condamnation dont ce dernier a été l’objet en France dans l’affaire Elf.
Non seulement ce rappel est régulièrement fait par certains petits esprits du corps judiciaire et dans l’environnement immédiat de l’héritier d’Eyadema, il nous revient que la télévision nationale a été instruite la semaine dernière par le palais de la Marina, de diffuser les images du procès de Le Floch-Prigent dans cette affaire Elf.

Voilà qui nous pousse à revenir sur un certain nombre de faits qui interrogent fondamentalement sur la crédibilité même du pouvoir de Faure Gnassingbé et des sbires qui l’entourent.

Pour y arriver, nous procédons par analyse de deux profils. Celui de Loïc le Floch-Prigent dont on dit au Togo de ne pas prendre les propos au sérieux sous prétexte qu’il n’aurait pas de crédit et celui de Charles Debbasch qui fait aujourd’hui office de ministre-conseiller de Faure Gnassingbé qui, lui a un itinéraire particulièrement sinueux.

Le Floch-Prigent, né 21 septembre 1943 à Brest en France a été de toute l’histoire politique et économique française, le seul intellectuel à avoir occupé jusqu’à ce jour, la tête des quatre plus grandes entreprises publiques de ce pays.

Pendant quatre ans, soit de 1982-1986, Le Floch-Prigent a été président-directeur général de Rhône-Poulenc, puis président-directeur général d’Elf Aquitaine pendant cinq ans soit du 28 juin 1989 au 3 août 1993.

Du 4 août 1993 au 2 janvier 1996, il fut président de Gaz de France dont il est encore le président d’honneur. Et du 20 décembre 1995 au 4 juillet 1996, il fut président de la société nationale des chemins de fer français (SNCF). Son savoir-faire exceptionnel et son génie lui ont permis de redresser toutes ces entreprises qui accumulaient des pertes avant son arrivée.

Les talents de ce génie de l’ingénierie française ont été révélés en 1981suite à son passage au ministère de l’industrie en tant que directeur de cabinet. Et depuis lors il a gardé le profil d’homme pratique et pragmatique qui a su mettre du sien pour redresser l’économie française pendant plus de 15 ans.

Sa condamnation dans l’affaire Elf tient beaucoup plus du fait qu’il a choisi, en toute responsabilité de couvrir son mentor, François Mitterrand, mais mieux encore beaucoup de chefs d’Etat africains comme Bongo, N’Guesso ou encore Eyadema Gnassingbé, père de Faure Gnassingbé.

Il a choisi de subir les affres de la justice plutôt que de mettre à nu toutes les pratiques non orthodoxes qui ont marqué la vie de Elf dans tous ces pays dont nous venons de citer les noms des premiers responsables.

Mais qu’aujourd’hui, par malhonnêteté et par irresponsabilité, les tenants du pouvoir au Togo tentent de s’appuyer sur la condamnation dont Le Floch-Prigent a été l’objet pour le décrédibiliser et s’empêcher ainsi de reconnaître leur tort dans tout ce qu’il déballe sur la justice togolaise, est un faux-fuyant pour le moins lâche.

Qu’à cela ne tienne, et puisqu’ils prennent prétexte du fait que cet homme d’affaires a été déjà condamné en France pour donner le sentiment que ce qu’il décrit des pratiques moyenâgeuses dans notre pays est un délire, suivons simplement leur logique.

Ainsi donc Faure Gnassingbé est son entourage savent qu’un condamné n’a pas de crédit ?

Venons-en au second profil, celui de Charles Debbasch, que l’ancien président malien, Alpha Omar Konaré a qualifié en 2005 de mercenaire au col blanc qui fait aujourd’hui feu de tout bois dans l’environnement immédiat du pouvoir de Lomé.

Il est né le 22 octobre 1937 en Tunisie et à 24 ans, il réussissait déjà à son concours d’agrégation en droit, c’est dire combien lui aussi était doué de génie.

Mais qu’a-t-il réellement fait de ce génie ? Il l’a fondamentalement mis au service du mal.

C’est justement ce génie qui, pendant qu’il était Président de la Fondation Vasarely, avait opéré un détournement des œuvres d’art du grand peintre décédé, d’une valeur de plus de 400 mille Euros.

Il fera l’objet de poursuites judiciaires. Dans un premier temps, il sera détenu provisoirement dans une prison du 28 novembre 1994 au 15 février 1995.

Cette affaire connaîtra plusieurs rebondissements jusqu’au 11 mai 2005, où il sera condamné par la Cour d’Aix-en-Provence à deux ans de prison dont un an ferme pour abus de confiance, condamnation assortie d’une forte amende.

De ce fait, il sera radié en septembre 2005 du barreau où il avait toujours son nom.Dans la foulée, Debbasch fera l’objet, à partir de 2005, d’un mandat d’arrêt international, ce qui lui coûtera une brève arrestation en Belgique en mai 2007.

Il va vraiment falloir qu’un jour des grands noms de la politique française comme Claude Guéant, secrétaire général de la présidence française sous Sarkozy disent au monde entier la manière dont en 2007, l’on a pu sauver la peau à Charles Debbasch dans cette honteuse affaire.

Il va aussi falloir que l’on dise au contribuable togolais le lourd tribut que le Togo a dû payer pour que Charles Debbasch voit les poursuites initiées contre lui estompées en France et qu’enfin il mette pied dans l’espace Schengen sans ennuis.

En réalité, la liste des actes malhonnêtes posés par le sieur Debbasch est longue, très longue. Déjà en 1980, il avait été condamné par la Cour d’appel de Paris pour contrefaçon.

Par ailleurs, selon « Le Monde », un journal français, une enquête menée autour de la personne de Charles Debbasch avait révélé l’encaissement suspect d’une somme de 1,2 million d’Euros en espèces sur un compte ouvert au Luxembourg, puis transférée en direction de trois sociétés domiciliées ailleurs.

Cette enquête avait conduit à une mise en examen pour « blanchiment et organisation frauduleuse d’insolvabilité ».

La malhonnêteté étant quasi congénitale chez ce criminel juridique, spécialiste des coups foireux, il est dans toutes les malversations.

C’est ainsi que du temps de Jacques Dupuydauby au Togo avec son entreprise Progosa, ce filou de Debbasch avait tout mis en œuvre pour escroquer 406 millions de francs CFA par an à Progosa. Ceci est une révélation de M. Dupuydauby.

Le cupide homme des coups bas, apparemment, n’aurait pas existé, si la vie n’était bâtie que sur la morale et sans la possibilité d’une cohabitation avec l’immoralité.

Au final, le patron du groupe Progosa a déposé une plainte en France contre X et visant Charles Debbasch pour un préjudice portant sur près 14 millions d’euros.

La plainte en question est actuellement instruite par le juge Serge Tournaire.


Voilà donc un régime qui traine dans ses bottes un homme qui a choisi de se mettre exclusivement au service du mal, un homme aux mœurs particulièrement légères, et qui tente de façon pernicieuse de remettre en cause crédibilité d’un Loïc Le Floch-Prigent à partir du fait que ce dernier avait été condamné une fois dans sa vie. Faut-il en rire ou pleurer ?
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