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Togo : en 2022, un déficit commercial qui s’élargit dans l’ombre de la facture pétrolière et d’un dollar fort

Publié le mardi 13 juin 2023  |  Togo First
Togo
© Autre presse par DR
Togo : en 2022, un déficit commercial qui s’élargit dans l`ombre de la facture pétrolière et d’un dollar fort
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En 2022, le Togo a fait face à un déficit commercial sans précédent, enregistrant une augmentation de 24% pour atteindre 514 milliards de FCFA. Avec une facture pétrolière galopante et un dollar en appréciation par rapport à l’euro, les importations ont bondi, les exportations aussi, mais insuffisantes pour suivre le rythme.

En 2022, le commerce extérieur du Togo a été durement touché. Un déficit commercial en hausse alarmante de 24% a été enregistré en comparaison à l’année précédente, se situant à 514 milliards de FCFA. Cet élargissement du solde a été fortement influencé par l'augmentation significative des importations de biens, qui ont grimpé de 20%, s'élevant à 1 444,6 milliards FCFA, contre 1 202,7 milliards FCFA en 2021.

Le pétrole, acteur clé de cette situation, a vu sa facture augmenter de 59%, passant de 162,8 milliards FCFA à 259,2 milliards FCFA, soit près de 100 milliards FCFA de plus déboursés. La montée des prix du pétrole sur les marchés internationaux, conjuguée à l'appréciation du dollar, a fortement pressurisé le budget d'importation du Togo, imposant une envolée des prix à la pompe.

Et même si les exportations de biens ont tout aussi augmenté, de 21,89% de surcroît, pour atteindre 900,3 milliards FCFA, ce rythme de croissance n'a pas su équilibrer la hausse des importations.

Le tableau a été encore noirci par la chute de 40% de la balance des services - historiquement excédentaire - qui ne s’est établi qu’à 29,9 milliards FCFA. Cet effondrement est largement attribué à la hausse de la facture du fret et des assurances, essentiels pour le transport des marchandises, dont l’ardoise a bondi de 20,07%, passant de 181,6 milliards FCFA à 218,1 milliards FCFA.

Le dollar fort a joué un rôle de premier plan dans ce paysage commercial. En augmentant le coût des importations libellées en dollars, notamment la facture pétrolière, l'appréciation du dollar a eu un impact non négligeable sur le déficit commercial. Les bénéfices potentiels de cette appréciation pour les exportations - notamment sur le phosphate dont les ventes sont restées confortables, le coton quoique sorti d’une saison morose - n'ont pas su contrebalancer ses effets sur les importations.

Fiacre E. Kakpo
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