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Contestations du titre de chef de file de l’Opposition: Jean Pierre Fabre s’interroge : ‟Si la loi me permet d’utiliser un statut pour faire progresser la lutte, pourquoi voulez-vous que je ne puisse le faire″
Publié le lundi 10 mars 2014  |  L’Union


© aLome.com par Parfait
Jean Pierre Fabre après sa rencontre avec le Président de la République
parle á la presse.


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Togo - Jean Pierre Fabre et les membres du Collectif Sauvons le Togo, Cst, ne ratent plus d’occasions pour rappeler que le président de l’ANC est le chef de file de l’opposition. Le rappel se fait aussi fréquemment qu’on y comprend l’existence d’une malaise par rapport à ce titre. L’ANC, après les dernières élections législatives totalise le second score du nombre de députés à l’Assemblée nationale après UNIR. Et très vite, interprétant la loi sur l’opposition au Togo, les lieutenants de Jean-Pierre Fabre ont commencé par déclarer que le président de l’ANC est le chef de fil de l’opposition. Ils ont essuyé beaucoup de contestations. Aujourd’hui, usant de ce titre, il a écrit par deux fois au Chef de l’Etat Faure Gnassingbé avec pour conséquence une rencontre d’échange de 30 min. Maintenant que le titre commence par être accepté à petit coup, comment Jean-Pierre Fabre compte t-il s’organiser pour un regroupement de l’opposition en vue des prochaines échéances ? Quelles sont réellement ses intentions ? L’homme se prête à nos questions.


pa-lunion.com : Monsieur Jean-Pierre Fabre, bonjour !
Jean-Pierre Fabre : Bonjour !

pa-lunion.com : Vous êtes le président national de l’Alliance Nationale pour le Changement. En votre qualité de chef de fil de l’opposition, vous avez rencontré le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé. Est-ce d’abord à dire que, avec cette rencontre, vous rentrez de plein pied dans votre rôle de Chef de fil de l’opposition ?

Jean-Pierre Fabre : Mais, c’est en tant que Chef de fil de l’opposition, et jouant pleinement mon rôle, que j’ai adressé deux lettres au Chef de l’Etat. La première, pour lui demander de prendre des mesures urgentes pour réunir le dialogue préconisé par l’Accord Politique Global, et la deuxième lettre, pour répondre à l’orientation qu’il donne à ce dialogue. Parce que, il a répondu à ma première lettre en me disant que, le dialogue dont je parle, pourrait avoir lieu à l’Assemblée nationale. Et donc, je lui ai réécrit de nouveau, toujours en ma qualité de chef de fil de l’opposition, pour lui demander de me recevoir, afin que nous puissions, puisque nous étions une délégation du Collectif Sauvons le Togo, afin que nous puissions lui expliquer de vive voix, les raisons pour lesquelles, nous pensons que l’Assemblée nationale ne peut pas être le cadre adéquat pour le dialogue politique préconisé par l’APG. Pour nous, c’est très simple. L’assemblée nationale est le lieu de la loi de la majorité. Et l’Accord Politique Global préconise le consensus pour les décisions que doit prendre le dialogue. Donc vous voyez, il y a une contradiction. C’est ce que nous avons tenu à aller lui expliquer.

pa-lunion.com : Mais, à la sortie de cette rencontre, vous avez eu un petit doute sur le fait que le Chef de l’Etat vous ait compris, en tout cas dans votre sens, et même pour la suite. Comment comptez-vous retourner la situation ?

Jean-Pierre Fabre : Vous savez, nous avons à notre disposition, toute une panoplie d’actions politiques à mener. Mais dors et déjà, le Chef de l’Etat nous a dit que le Premier Ministre nous recevra la semaine prochaine pour continuer les discussions. Si nous n’arrivons pas à convaincre le Premier Ministre de la pertinence de notre position, et bien, nous serons amenés à mener les actions adéquates, pour amener le pouvoir à comprendre que, quand on prend des engagements, je dis au Chef de l’Etat, le gouvernement a lui-même organisé plusieurs cadres ; CPDC, CPDC rénové élargi, les rencontres sous l’égide de Monseigneur Barrigah et de l’Ambassadeur des USA, les rencontres pré-électorales en juillet dernier, et donc, c’est que le gouvernement a reconnu que l’Assemblée nationale n’était pas le cadre adéquat pour le dialogue politique ; donc, le gouvernement doit respecter ses engagements. Il a pris plusieurs engagements, et même devant le président de la Côte d’Ivoire et le président du Nigeria lors des rencontres avant les élections. Donc, il faut que l’Etat togolais penne l’habitude de respecter ses engagements. Le Chef de l’Etat lui-même, dans ses allocutions à certaines occasions, a dit que, le dialogue préconisé par l’APG aura lieu. Il a répondu dans sa lettre en faisant référence à l’APG. Nous le remercions pour ça. Ca veut dire, il reconnait que l’APG est toujours en vigueur. Donc, il doit également suivre les recommandations de l’Accord Politique Global qui préconise le consensus.

pa-lunion.com : Monsieur le Président, en agissant en votre seule qualité de chef de fil de l’opposition, est-ce que vous ne fragilisez pas un peu l’effet escompté de ces actions, parce que, vos autres collègues ne sont pas avec vous ?

Jean-Pierre Fabre : Non ! Nous avons souhaité être ensemble avec nos collègues, si vous voulez parler de nos collègues d’Arc-En-Ciel. Nous avons souhaité être ensemble avec eux. Ça n’a pas pu se faire, j’espère que ça se fera les prochaines fois. Mais vous savez, si vous voulez faire des choses avec quelqu’un et ça n’a pas pu se faire, ça peut ne pas être de votre faute.

pa-lunion.com : Vous voulez dire que c’est de leur faute ?

Jean-Pierre Fabre : Moi je dis, ce n’est pas ma faute. Nous avons fait les contacts nécessaires, pour éviter de nous retrouver seuls. Mais, nous n’avons pas pu cette fois-ci être ensemble avec nos collègues. Nous espérons que les prochaines fois, on sera ensemble.

pa-lunion.com : Vous ne cessez de dire que, le titre de chef de fil de l’opposition, c’est les Togolais qui vous l’ont confié. Vous vous rappelez aussi que, juste après les élections, ce titre avait été un peu contesté ça et là, et aujourd’hui, comment comptez-vous jouer pleinement votre rôle, en arrivant à joindre tout le monde autour de votre corde ?

Jean-Pierre Fabre : D’abord, je ne comprends pas que l’on puisse contester la qualité ou le statut de chef de fil de l’opposition à quelqu’un qui réuni les conditions prescrites par la loi. Moi, je ne comprends pas. Donc, je suis serein, tranquille, et j’espère qu’à un moment donné, nous allons tous retrouver nos esprits, et que nous allons nous retrouver pour mener ensemble, le combat pour la libération de notre pays. C’est tout ce qui m’intéresse.
Si la loi me permet d’utiliser un statut pour faire progresser la lutte, pourquoi voulez-vous que je ne puisse pas l’utiliser ? Pourquoi voulez-vous que je dise, bon, les autres ne sont pas d’accord, alors, je ne vais pas utiliser ce statut de chef de fil de l’opposition. Je ne me prévaut pas d’un titre que j’usurpe, mais il y a une loi qui a été voté et qui fait du responsable du parti de l’opposition, qui a réuni le plus grand nombre de suffrages ou qui a le plus grand nombre de sièges à l’Assemblée nationale, la loi fait de lui, le chef de fil de l’opposition. Et donc, c’est sereinement, tranquillement que j’utilise ce titre pour faire progresser la lutte.

pa-lunion.com : Les gens n’ont pas compris pourquoi cette loi, vous l’avez contestez, mais du coup, vous vous prévalez du contenu de cette loi pour vous saisir de la qualité d’un titre ?

Jean-Pierre Fabre : Pour moi, c’est très bizarre ! Je n’ai jamais trouvé nécessaire le statut de l’opposition. Et surtout le statut de chef de fil de l’opposition. Quand nous étions à l’Assemblée, la loi a été envoyée par le gouvernement sur le bureau de l’Assemblée nationale. Nous avons tenté d’apporter des amendements à cette loi. Le gouvernement ayant constaté que nous étions entrain de dénaturer l’objectif qu’il poursuivait, a retiré la loi. Et bien, pendant que nous n’étions plus à l’assemblée, donc moi, je ne sais pas quand est-ce que cette loi a été votée, je dois le reconnaitre. Mais cette loi me donne certaines prérogatives. Je dois les utiliser pour la lutte. C’est comme ça que je comprends les choses. Et je ne vais pas demander pardon à des gens, je ne vais pas commencer à pleurnicher, non ! Ceux qui contestent cela, je respecte leur position, mais moi je vais de l’avant.

pa-lunion.com : Vous avez trouvé important de réunir toute l’opposition dans tous les cas, dans les perspectives des prochaines élections. Vous-même et avec vos collègues du Collectif Sauvons le Togo, en conférence de presse, vous avez réitéré cette position, qu’il est nécessaire de faire de l’opposition, une seule opposition. Est-ce que des pas sont engagés dans cette dynamique ?

Jean-Pierre Fabre : Mais, j’ai entendu dire que je n’étais pas un rassembleur. Que je marche d’une certaine manière, j’ai des attitudes, mais les gens qui disent ça oublient que j’ai été pendant longtemps, le seul à faire le tour de tous les partis politiques, pour rassembler les partis politiques de l’opposition. Et tous les partis de l’opposition, j’ai fais le tour. J’ai rencontré les responsables de tous ces partis. C’est avec beaucoup d’étonnement que j’ai appris au lendemain des élections que, je n’avais pas les qualités requises. Mais, je crois que la loi n’a pas prévu les qualités requises. La loi a prévu qu’on réunisse certaines conditions. Mais, désolé, je réunis ces conditions ou mon parti réuni ces conditions.

pa-lunion.com : Vous arriverez forcement à faire cette union avant les élections.

Jean-Pierre Fabre : Je crois qu’il est indispensable qu’on accorde nos violons, qu’on travaille ensemble. Ce n’est pas aussi facile qu’on le dit, hein ! Mais, il faut le faire. Il faut le faire. Vous savez, nous avons rencontré nos collègues d’Arc-En-Ciel. C’est la première réunion depuis très longtemps, je peux dire, depuis les législatives. Mais, bon ! Il faut un commencement à tout. Je ne désespère pas que nous réussissions à rassembler l’opposition. Mais, ce n’est pas un travail facile.

pa-lunion.com : Et vous n’avez pas beaucoup de temps avant les élections !

Jean-Pierre Fabre : Oui, et c’est pour ça qu’il faut qu’on évite d’aller sur les radios vilipender les gens. C’est-à-dire que, depuis un moment, je constate que, on répond, on agresse les gens sur les radios. La stratégie politique ne se fait pas sur les radios. J’entends beaucoup parler de la stratégie de la candidature unique. Je préfère qu’on en parle entre nous au sein de l’opposition, que d’aller faire de longs développements sur les radios. Je sais de quoi je parle. Je ne veux pas trop dire le fond de ma pensée, mais, les stratégies électorales ne se font pas sur les radios. C’est une habitude qu’on a prise depuis un moment. Je souhaite qu’on se voit entre nous, à l’abri des micros pour en parler.

pa-lunion.com : Monsieur Jean Pierre Fabre, merci !
Je vous en prie.

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