En Guinée, lors du procès du massacre du 28-Septembre, Marcel Guilavogui est à la barre à nouveau mercredi 12 juillet pour la troisième fois cette semaine. La parole étant aux parties civiles, L’accusé, qui a promis de dire « la vérité » au tribunal, s’est finalement enfermé dans le silence.
L’ancien garde du corps de Moussa Dadis Camara a retrouvé ses vieux réflexes. Marcel Guilavogui, après avoir longuement développé sa version des faits au début de la semaine, s’est muré dans le silence ce mercredi. Alors que le procureur l’interroge sur les fosses communes, sur les tortures, sur les pillages, Marcel Guilavogui affirme qu’il ne sait rien, rapporte notre correspondant à Conakry, Matthias Raynal.
« Est-ce que vous confirmez l’envoi de camions chargés de corps au camp Samory Touré ? », demande le magistrat. L’accusé botte en touche, il aurait appris cet élément lors du procès. Et il enfonce le clou : « Moi, je ne me suis pas mêlé des affaires du 28-Septembre », s’exclame-t-il, sans vraiment convaincre la cour.
« Monsieur Marcel, nous voulons savoir où sont ces fosses communes, c’est une question épineuse qui est soumises à ce tribunal », lance le procureur. « Maintenant je vais vous aider à dire où sont ces corps », dit ensuite Marcel Guilavogui, avant d’enchaîner « gloire au père, au fils et au saint Esprit ! (…) Vous-même, vous êtes des professionnels ».... suite de l'article sur RFI