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Les élections togolaises et les nombreuses formations sans suite
Publié le mardi 20 aout 2013  |  lalternative-togo.com




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Au Togo, beaucoup de projets naissent en période électorale, meurent après celles-ci et ressuscitent lors des échéances futures. C’est une activité lucrative. Des formations à l’intention de la population pour un comportement citoyen lors des élections se comptent par dizaine. Les organisations et les associations de la société civile qui, disent-elles, sensibilisent la population pour une élection pacifique. Formation par-ici, séminaire par-là. Dieu seul sait combien de fois on a rebattu les oreilles des pauvres citoyens.

Les élections législatives du 25 juillet dernier ont encore permis à ces fameuses associations de s’illustrer sur le terrain. Parmi les initiatives prises, on peut citer, entre autres, le projet « Promotion et protection des droits de l’Homme et de protection des libertés publiques avant, pendant et après les législatives » lancé par le Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme au Togo, et la formation des journalistes en période électorale initiée par la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (Haac) de Kokou Tozoun. Toutes ces sorties tapageuses ont été relayées abondamment par la Télévision nationale.

Ce qui est curieux avec toutes ces bruyantes formations, aucun bilan n’est présenté au public au lendemain des élections. Les initiateurs deviennent aphones. Cette fois encore, après la proclamation des résultats du 25 juillet dernier, les instigateurs de ces formations, comme d’habitude, se murent dans un silence sépulcral. Tout porte à croire que leurs missions s’achèvent le jour du vote. Le lendemain importe peu. Et c’est à juste titre que certains qualifient les élections togolaises de « saisons des mangues ».

Tous les regards sont tournés vers Mme Olakotunbo Ige afin qu’elle nous livre le bilan de ses observations. On se rappelle le boucan qu’elle a fait autour du projet : « Contribuer de manière significative à la réussite du scrutin dans le respect de tous les droits de l’Homme ». « Ces droits sont, entre autres, le droit de voter, le droit d’être élu et de participer aux affaires publiques, la liberté d’expression, d’information, d’association, la non discrimination et l’indépendance de la magistrature. Plus spécifiquement, il mettra en place un système de collecte, de traitement et d’analyse des informations sur les cas de violations présumées des droits de l’Homme avant, pendant et après les élections… »

Déjà on sait désormais à quoi tout cela a servi. Le rapport de la Mission d’expertise électorale de l’Union Européenne n’a pas épargné le HCDH. « Si les observateurs du Haut Commissariat aux Droits de l’Homme (HCDH-Togo) ont été eux aussi particulièrement visibles avec leur chasuble « Nations Unies », le bien-fondé de cette initiative reste à démontrer. Leur déploiement très médiatisé a surtout servi les intérêts des autorités. Ce type d’exercice s’écarte des principes élémentaires de l’observation internationale et ne répond qu’imparfaitement aux besoins d’une observation fiable, indépendante et rigoureuse, susceptible d’obtenir l’adhésion de tous, et notamment celle de l’opposition » , y lit-on. Même si on ne doit pas s’attendre à grand-chose de ces bilans, la démarche intellectuelle nous l’impose.


Anani Galley

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