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Tuerie d’éléphant au Parc Fazao-Malfakassa : Droit de réponse du Directeur du parc
Publié le mardi 11 mars 2014  |  icilome


© Autre presse par DR
Famille d`éléphants


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Après la publication de l'artricle sur la tuerie d'un éléphant au parc Fazao-Marlfakaza, le Diercteur de ce parc a tenu à appoorter sa version des faits que nous avons publié dans le N°6 du journal Hara Kiri paru ce lundi. Voici l'article sur les explication du Directeur Togo de la Fondation Frantz Weber:


"Directeur du Parc National Fazao-Malfakassa
Représentant de la Fondation Franz Weber au Togo
Tél : (00228) 90 15 56 19 / 98 83 32 73

Réf/N° ……………………………………
A
Monsieur le Directeur de publication du Journal
Hara Kiri N° 5du 24 février 2014
http://www.icilome.com


Objet : lumière sur l'article N°5 du
24 février 2014 du Journal Hara Kiri


Monsieur le Directeur de publication,

J'ai pris connaissance de l'article publié dans votre journal Hara Kiri sous le N° 5 du 24 février 2014 et repris par le site www.icilome.com.


Du coup, je suis très sensible à l'intérêt que vous portez au problème de gestion du Parc Fazao-Malfakassa, reconnu comme le seul Parc naturel encore viable au Togo où les populations d'éléphants et d'autres espèces animales reviennent petit à petit grâce aux efforts de la Fondation Franz Weber selon votre article.


Cependant, j'ai pris acte des fortes accusations portées contre ma modeste personne, mettant en cause la Fondation Franz Weber dans sa mission de protection du Parc et le rôle régalien du Ministère de l'Environnement et des Ressources Forestières. Par conséquent, j'aimerais à travers cette correspondance, vous apporter quelques éclaircissements sur les événements évoqués afin de mieux renseigner la communauté nationale et internationale.

Monsieur le Directeur, depuis la concession de gestion du Parc à partir de 1990, la Fondation Franz Weber, a toujours sollicité et bénéficié de la supervision des spécialistes de la Direction de la Faune et de la chasse, de l'expertise des étudiants et enseignants chercheurs de l'Université de Lomé et de l'appui technique des agents forestiers, notamment ceux des directions régionales de la Centrale et de la Kara. Cette franche collaboration, a permis d'ailleurs de sauvegarder la diversité biologique du Parc durant la crise sociopolitique qu'a connue le Togo.

En effet, la gestion collaboratrice du Parc est fondée sur une approche participative qui se veut de façon concertée, négociée avec l'implication des différents acteurs concernés dans la prise de décision et de mis en œuvre, ainsi que la responsabilisation des populations d'au moins 39 villages et hameaux riverains à travers la création et la formation des Associations Villageoises de Gestion des Aires Protégées (AVGAP) et fédérées en Unions des Associations Villageoises de Gestion des Aires Protégées (UAVGAP). C'est dans cette logique que la Fondation Franz Weber qui emploie les riverains, majoritairement les anciens braconniers et exploitants de bois reconvertis en garde-forestiers, assurent la conservation et la valorisation des écosystèmes du Parc ainsi que la création de loisirs dans le respect du social, de l'économie et de l'environnement.

Suite à votre article paru dans le journal Hara Kiri et repris sur le site icilome.com dans la semaine du 23 au 28 février 2014 et dont le titre est : « Des éléphants du Parc Malfakassa-Fazao abattus dans l'indifférence du Ministère de l'Environnement », nous tenons à vous apporter ce droit de réponse pour éclairer l'opinion publique afin de lever toute équivoque et toute confusion que cet article pourrait semer dans la tête de paisibles citoyens.


- Sur l'abattage d'un éléphant

Effectivement dans le mois de décembre 2013, il nous a été signalé l'abattage d'un éléphanteau et non un éléphant dans la zone de Bounako plus précisément à Kona. Il s'agit d'une zone périphérique du parc, située à environ 10 km des limites du parc qui n'est pas sous le contrôle de la Fondation Franz Weber comme vous l'avez insinué dans votre article.
Néanmoins, quand la nouvelle nous est parvenue, nous nous sommes transportés sur les lieux ensemble avec le Directeur Préfectoral de l'Environnement de Bassar, les brigades territoriales de la Gendarmerie de Malfakassa et de Bassar pour les constats d'usage et ouverture d'une information judiciaire.

Malgré la stratégie de surveillance et de lutte anti-braconnage mise en place, nous enregistrons toujours des actes de braconnage sur certaines espèces du Parc National Fazao-Malfakassa notamment le cobe de buffon et le bubale. Pourtant, le dernier abattage de l'éléphant remonte en 2008. Il n'existe pas de braconnage zéro dans les zones de conservation de la biodiversité notamment les parcs et réserves de faune au monde.


Nous attirons votre attention que l'information judiciaire déjà ouverte a porté ses fruits et les présumés braconniers dudit éléphanteau sont arrêtés et croupissent à la prison civile de Bassar. Vous pourrez vérifier ces informations au niveau du tribunal de Première Instance de Bassar.
Outre cela, l'image de la tête de l'éléphanteau fraîchement abattu qui baigne dans le sang montre que l'auteur de cette image peut être complice de l'abattage de l'éléphanteau dans le but de saper les efforts de la Fondation Franz weber car nous étions arrivés quand les traces étaient déjà dissimulées. Il a fallu des fouilles sur les lieux du crime avant de trouver des ossements enfouis.


- Sur les coupes des tecks

Les tecks coupés dont il est question dans l'article sont une plantation d'alignement le long de la route Sokodé-Bassar située près de la brigade de surveillance de Bounako. Cette plantation ne faisant pas partie de l'aire protégée qu'est le Parc National Fazao-Malfakassa, est plutôt sous la gestion de l'Office de Développement et d'Exploitation Forestière (ODEF). Cet office est directement rattaché au Ministère de l'Environnement et des Ressources Forestières. Quand les travaux d'exploitation desdits tecks ont commencé, nous nous sommes transportés sur les lieux et avons constaté que c'est l'ODEF qui a vendu les pieds de tecks à des commerçants privés (Ets GREEN BAND et Ets AGOUDZE) à qui il a été délivré en bonne et due forme des papiers légalement établis (contrat de récupération des produits de teck sur le tronçon Bassar-Sokodé lot 2 n° 011/2013/ODEF, lot 5 n° 012/2013/ODEF et lot 6 n° 013/2013/ODEF).


- Sur l'implication du Directeur dans les achats desdits produits

D'abord, il faut remarquer que le teck n'était pas coupé en planches pour la consommation locale mais plutôt en grumes comme l'indique la photo sur l'article publié et qui ne sont pas utilisables au niveau local. Ces exploitations en grumes sont souvent destinées à l'exportation. Alors, nous n'avions jamais acheté les produits issus de cette exploitation. Par contre, notre stratégie d'implication des populations riveraines et de valorisation des ressources du parc, la Fondation Franz Weber achète des planches de bois blanc pour fabriquer les ruches pour la promotion de l'apiculture.


Sur le passage à tabac des éléments de la Brigade de Boulohou

Les éléments de la brigade de Boulohou étaient en mission de 72h dans le côté sud-ouest du Parc quand ils ont appréhendé un Vieil-homme et son fils tous deux braconniers. Les deux délinquants sont conduits dans les locaux de la brigade de Koui où ils y sont enfermés. La nuit, le village s'est soulevé pour aller libérer les siens ce qui s'est soldé par de véritables affrontements.
La surveillance de la traçabilité des produits forestiers sur le territoire national que vous avez également évoquée, ne relève pas de la compétence de la Fondation Franz Weber mais nous interpelle tous. C'est en cela que les médias doivent plutôt servir de relais de la diffusion de l'information afin de cultiver la cohésion sociale et permettre une bonne synergie des actions au niveau national et international.



Enfin, nous saluons votre implication dans la sensibilisation de l'opinion publique dans l'exploitation illégale des ressources fauniques et forestières du parc qui peut contribuer à mieux sauvegarder le parc.

Tout en restant toujours à votre disposition je vous prie de publier ce droit de réponse pour éclairer l'opinion publique. Nous vous prions de croire, Monsieur le Directeur de Publication, à l'assurance de notre considération distinguée.

Pour preuves de mes allégations, je vous fais tenir les documents suivants :

- contrat de récupération des produits de teck sur le tronçon Bassar-Sokodé lot 2 n° 011/2013/ODEF, lot 5 n° 012/2013/ODEF et lot 6 n° 013/2013/ODEF

-Rapport d'abattage d'un éléphanteau à Kona

-Note de service relative aux surveillances prolongées dans les zones hors parc

-Procédure d'enquête préliminaire

-Photo des ruches

-Photos des ossements déterrés".








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