Beaucoup ont pensé à un exil définitif du demi-frère de Faure Gnassingbé lorsque celui-ci quittait la terre togolaise le 23 mars dernier pour Libreville au Gabon. Il n’en est rien, Kpatcha Gnassingbé est de retour à Lomé où il a réintégré sa salle d’hospitalisation au Centre Hospitalier Universitaire Sylvanus Olympio (CHU S.O.).
Il faut croire que Kpatcha Gnassingbé va devoir purger toute sa peine pour espérer gouter à la liberté et se soigner convenablement. L’ancien ministre de la Défense condamné à 20 ans de prison dans une affaire d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, après 4 mois passé au Gabon, se retrouve à Lomé dans les mêmes conditions qu’avant son départ précipité.
Sur la question de l’objet de son séjour à Libreville, certaines sources évoquent une hospitalisation dans un centre de santé militaire.
Cette thèse corrobore les déclarations de l’avocat de Kpatcha Gnassingbé, Me Zeus AJAVON au lendemain de son départ pour Libreville : « [il] aurait pu être libéré par grâce présidentielle (…) ou alors, il doit être libéré par liberté conditionnelle, (…) Je n’ai pas d’information sur ces 2 procédures. C’est pour ça que j’estime que c’est sur une évacuation sanitaire que Kpatcha Gnassingbé est à Libreville, il n’est pas en liberté provisoire, il n’est pas en liberté conditionnelle, il n’est pas gracié … ».
Visiblement, le Chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé demeure insensible aux nombreux appels à la libération de son demi-frère Kpatcha Gnassingbé.