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Interview exclusive de Gerry Taama, le président du NET (opposition)
Publié le jeudi 13 mars 2014  |  Savoir News


© Autre presse par DR
Gerry Tamaa, président du parti Nouvel Engagement Togolais (NET)


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Le Nouvel Engagement Togolais (NET, opposition), présidé par Gerry Taama avait annoncé lundi dernier, son retour au sein de la Coalition "Arc-en-ciel".

Membre fondateur de la Coalition, le NET avait suspendu sa participation aux activités de ce regroupement en août dernier, au lendemain d’une manifestation de rues.

Dans une interview exclusive à l’Agence Savoir News (pour sa rubrique TROIS QUESTIONS A…) M.Taama revient sur cette décision de son parti. Il a abordé d’autres sujets tels que l’union de l’opposition et la candidature du chef de l’Etat Faure Gnassingbé à la présidentielle de 2015.

Savoir News : Nous apprenons depuis le 7 février que le NET revient à la Coalition Arc-En-Ciel (CAEC). Vous avez compris que vous faisiez fausse route et vous revenez au Bercail ?

Gerry Taama : (Rire), Non, du tout. Le NET a fait une belle campagne, et les résultats obtenus lors de ces élections sont plutôt flatteurs, compte tenu de la dimension du parti, de sa jeunesse. Par contre, les résultats de ces élections sont sans conteste une mise en garde de nos populations. Pas de démarche unitaire, pas de victoire. A ce titre, oui, nous avons fait fausse route, mais cela vaut pour tous les partis de l’opposition.

En choisissant de vous rallier à la coalition arc en ciel, est-ce que vous faites le meilleur choix. La Coalition a obtenu environ 11% des voix, contre 30 pour le CST. Ne valait-il pas mieux aller vers le CST pour augmenter vos chances ?

Le CST, la CAEC et les autres partis de l’opposition, pour les enjeux à venir, ne peuvent constituer que des étapes. Le but ultime, c’est la synergie de tous ces partis autour de valeurs simples et communes.

Comme vous le dites si bien, le CST avec ses 30% ne peut pas battre Unir (Union pour la République, le parti au pouvoir) à lui tout seul. La CAEC avec ses 11% ne peut pas le faire non plus.

Il faut aujourd’hui brasser large, et travailler avec tous ceux qui se réclament de l’opposition, quels que soient les conflits passés.

L’unité de l’opposition créera sans doute une motivation et une mobilisation pour combler les retards. Après, bien entendu, il faut une stratégie sur le moyen terme (ne pas attendre la veille des élections pour réaliser la synergie) et des ressources (humaines, techniques et financières, très financières).

Sur l’ensemble des reformes réclamées par l’opposition, laquelle vous semble prioritaire pour l’alternance. Pensez-vous comme certains de vos collègues que Faure ne doit pas se présenter aux élections en 2015 ?

Ce n’est pas Faure qui est un problème au Togo, ce sont les institutions qui n’assurent pas entièrement la légitimité du pouvoir en place. La limitation de mandat est aujourd’hui une sorte de norme tacite dans les pays à régime politique de type présidentiel. Dans les démocraties parlementaires, il n’y a presque pas de limites. Angela Merkel est à son troisième mandat en Allemagne, et l’Allemagne n’est pas une dictature.

Nous ne sommes plus dans un régime de type présidentiel, et pour la vitalité de la gouvernance, la limitation de mandat est très fortement souhaitée. Mais je crois qu’en visant la possibilité de Faure de se présenter une troisième fois, nous faisons fausse route.

Ce qu’il faut, c’est de trouver la stratégie pour battre en 2015 le candidat de l’Unir, quel qu’il soit. C’est ça, l’alternance. Et pour cela, il nous faut un code électoral performant, avec un mode de scrutin raisonnable. Il est évident que dans un pays avec plusieurs partis politiques, une élection à un tour risque de mettre au pouvoir, un candidat qui n’aurait pas la majorité, mais les deux victoires en 2005 et en 2010 (au-delà des contestations) ont toujours été au dessus de 50%.

Les législatives de 2013 nous indiquent clairement qu’il peut rééditer ces score, et dans ce cas, il gagnera quel que soit le mode de scrutin, qu’il soit à un ou deux tours. Ce qu’il faut, c’est agir sur les points où nous nous faisons avoir à toutes les élections : l’égalité des chances financières, les campagnes déguisées, l’achat des consciences, tout en négociant un meilleur code électoral et en corrigeant aussi, à notre niveau, les erreurs que nous commettons souvent dans l’impréparation. Mais ça, c’est un autre débat. FIN

Propos recueillis par Junior AUREL
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