Le Togo est sur une pente savonneuse. La présidentielle de 2015 qui suscite tant de convoitises risque de faire l’effet d’une boule de neige qui pourrait conduire fatalement à une catastrophe. Faure Gnassingbé, après deux élections d’initiation à la dictature, veut ajouter une troisième. Ce qui est en soit une extrême déloyauté envers le peuple. Lui demander d’écourter ses ambitions se révèle à la fois un droit et un devoir sacro saints. On voit bien que les Togolais sont pris dans l’engrenage d’une démocratie qu’un clan a voulue à sa mesure. La sortie de la pente fatale, la moins coûteuse, c’est une transition politique : tout suspendre, réorganiser l’Etat et ses institutions pour remettre le pays sur les bons rails.