Kara, Les journées mondiales dédiées à la fille le 11 octobre et à la femme rurale, le 15 octobre de chaque année, ont été célébrées en différée et en prélude, le samedi 14 octobre dans la communauté de Lassa Ahodo, sous les thèmes « Investir dans le leadership des filles » et « Les femmes rurales cultivent une bonne nourriture pour toutes et tous ».
La célébration de ces journées a été organisées par SOS Villages d’Enfants (SOS VE) Kara avec l’appui technique et financier de SOS VE France, de l’Agence Française de Développement (AFD) et EquiPop.Org. Elle se situe dans le cadre du projet : « Approche Régionale de l’Enfance et de la Jeunesse (ARPEJ) ».
Ces journées ont été consacrées aux difficultés particulières auxquelles font face les filles et au rôle essentiel joué par les femmes dans les économies rurales des pays en voie de développement.
Le but de la manifestation est de rappeler à la population de Lassa Ahodo que l’égalité entre les filles et les garçons, reste l’une des clés d’un avenir collectif et d’une reconnaissance aux droits des filles et les obstacles particuliers auxquels elles se heurtent à travers le monde. Il était également question de démontrer que parvenir à l’égalité de sexes et à l’autonomisation des femmes rurales, est un ingrédient fondamental dans la lutte contre l’extrême pauvreté, la faim et la malnutrition.
La journée a été marquée par des séances de sensibilisation sur l’importance d’investir dans l’autonomisation des filles et des adolescentes, sur la situation socio-économique des femmes et filles rurales et les conditions à réunir pour leur autonomisation, ainsi que les inégalités dont elles souffrent en raison de leur sexe. Ces inégalités sont relatives, à l’accès à l’éducation, au mariage forcé, à la violence sous toutes ses formes, à la nutrition et aux droits juridiques. Ces séances de sensibilisation ont été meublées par des devinettes, jeux dotés de prix, des sketches des clubs d’enfants et du parlement des femmes d’Ahodo couronné par une réjouissance communautaire.
L’animatrice du projet ARPEJ à SOS VE Kara, Accolatsè Egnonam Akouvi, dans sa communication liée aux thèmes retenus, a relevé qu’à ce jour, les filles sont toujours victimes de discrimination eu égard au sexe. Pour elle, il est du devoir des encadreurs, parents, décideurs et enseignants, de donner les mêmes chances et opportunités égales aux filles comme aux garçons à travers une même éducation de tous les enfants sans exception pour une société plus stable. L’oratrice a indiqué que la célébration de ces journées offre l’opportunité d’attirer l’attention des gouvernants pour porter une oreille attentive aux besoins des femmes rurales dont leurs efforts de production et de transformation des produits agricoles ne les profitent pas.
La représentante du directeur de programme SOS VE Kara, Mme Djamah Abidé a souligné que la majeure partie des femmes rurales dépend des ressources naturelles pour assurer leur substance. Celles-ci dans la société, dit Mme Djamah, s’occupent de la production, du traitement et de la préparation des repas et assument la responsabilité de première actrice de la sécurité alimentaire, de l’état de santé et de l’éducation au sein des ménages mais pourtant sont souvent oubliées. Elle a saisi l’occasion pour inviter les filles à respecter leurs parents pour devenir des femmes responsables de demain, puis exhorter les femmes à plus de courage dans leurs rôles de bâtisseuses de la cité.