L'économie mondiale est en récession depuis les trente dernières années. Sur la période 2017-2021, la moyenne de la croissance mondiale s'est établie à 2,4% contre 3,4% durant l'intervalle 1996-2000. Un ralentissement économique que le continent africain pourrait bien stopper du fait de ses potentialités.
Atlantic Council, un think-tank spécialisé dans les relations internationales a indiqué dans son rapport d'octobre intitulé « Africa’s Economic Renaissance – Reimagining the Continent’s Role in Revitalizing the Global Economy », a indiqué que l'Afrique pourrait jouer un rôle déterminant dans la revitalisation de l'économie mondiale en s'appuyant principalement sur sa démographie, ses ressources naturelles et sur des investissement structurels.
Au moment où plusieurs régions du monde connaissent un vieillissement généralisé de leur population, l'Afrique, elle, possède la population la plus jeune. En effet, environs ⅔ de sa population est âgée de 30 ans et 40% des africains ont moins de 14 ans. Il s'agit là d'un réservoir de main d'œuvre conséquent.
D'ici 2050, la population continentale aura doublé, passant de 1,4 milliard 2,8 milliards d'habitants, devenant ainsi le moteur de la demande de biens et services sur la planète.
Le berceau de l'humanité est également celui des ressources naturelles. L'Afrique abrite près de 30% des réserves mondiales de minerais, 12 % des réserves de pétrole et 8 % des réserves de gaz naturel pour ne citer que cela. L'Ensemble de ses ressources est d'une importance capitale pour l'économie mondiale du fait de la croissance géométrique des nouvelles technologies.
Selon Atlantic Council, la contribution continentale à la croissance mondiale durant les trente prochaines années pourrait s’élever à 20 000 milliards de dollars. Une projection tout à fait réaliste d'autant plus que le continent a déjà réussi à tripler son PIB sur la période comprise entre 1990 et 2021, passant de 900 à 2700 milliards de dollars.
Les perspectives sont belles certes, mais leurs concrétisations doivent nécessairement passer par la mise en place à l'échelle continentale de politiques ciblées et harmonieuses.
Des mesures visant à accroître la participation des femmes et des jeunes à la population active, à faciliter la circulation de la main-d'œuvre, sont de mise. Il faudrait également réduire les coûts et les entraves au commerce à l'exemple de la zone de libre échange ZLECAF mais aussi réduire sensiblement les émissions des gaz à effet de serre pour garantir une croissance verte et donc un développement durable.