Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Lancement officiel de la campagne de commercialisation 2023-2024 de café et de cacao : Les produits Togolais réputés d’être de bonne qualité (ministre)

Publié le lundi 30 octobre 2023  |  Agence de Presse Togolaise
Cacao
© Autre presse par DR
Cacao
Comment


Lomé (ATOP)-La ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale, Mme Kayi Mivédor-Sambiani a révélé que les produits togolais ont la réputation d’être de bonne qualité et font objet d’une forte demande sur le marché mondial lors du lancement officiel de la campagne de commercialisation 2023-2024 de café et de cacao, le samedi 28 octobre à Kpalimé.

La ministre a relevé que « si notre ambition est d’arriver à en consommer la plus grande partie localement, il va sans dire qu’une bonne partie est destinée pour le moment à l’exportation. Nous devons donc viser l’augmentation de notre production qui reste encore faible ». Pour y arriver, elle dit qu’il n’y a que deux véritables possibilités : accroître les surfaces cultivables et augmenter la productivité des plantations.

Mme Mivédor-Sambiani souligne que la deuxième possibilité mérite une attention particulière. C’est pour cela qu’elle fait un clin d’œil au président de l’Agence des Cafés Robusta d’Afrique (ACRAM), Anselme Gouthon, afin que le projet initié par son agence visant à introduire dans les pays membres dont le Togo, une nouvelle variété de café à haute productivité se concrétise. La ministre a remercié son collègue de l’Agriculture, de l’Elevage et du Développement rural pour la contribution qu’apportent à la base, ses services techniques au développement de la caféiculture et de la cacaoculture au Togo.

Pour la ministre, les campagnes de café et de cacao se succèdent depuis des années mais ne se ressemblent guère car chacune d’entre elles vient avec son lot de défis à relever. Un défi constant depuis la libéralisation des filières en 1996 qui persiste est celui de la maîtrise des prix d’achat au niveau national.

« Vous devez veiller à protéger votre activité professionnelle, je veux dire votre gagne-pain, des intrusions d’opérateurs opportunistes non professionnels. Me tournant vers vous vénérés chefs traditionnels, valeureux gardiens des us et coutumes. Tout en vous félicitant pour le travail que vous faites auprès des producteurs dans les villages, je vous invite à persévérer dans vos efforts de sensibilisation des vaillantes populations pour un meilleur rendement au champ, l’amélioration de la qualité ainsi qu’une commercialisation rationnelle, profitable à tous les acteurs », a-t-elle poursuivi.

La ministre a affirmé la disponibilité de son département à apporter son entière coopération au maintien de la qualité et à la mise en application de toutes les dispositions nécessaires au bon déroulement de cette nouvelle campagne. Elle a invité chaque acteur à donner le meilleur de lui-même pour le succès de la nouvelle campagne.

Le représentant du ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et du Développement rural, Konlani Dindiogue, directeur de cabinet, a relevé l’augmentation des productions qui sont passées de 23 106 tonnes en 2021 à 25 123 tonnes en 2022 pour le café, et de 15 782 tonnes en 2021 à 17 523 tonnes en 2022 pour le cacao. Il a indiqué que les performances enregistrées ces dernières années sont fragilisées par les effets pervers du changement climatique qui imposent au Togo comme à bien d’autres pays de la planète, de redoutables défis à relever en matière d’atténuation et d’adaptation face aux conséquences négatives de ce phénomène.

« D’autres facteurs sapent également les efforts consentis pour la relance des deux filières notamment les feux de végétation qui entrainent chaque année la destruction importante de plantations ; la déforestation qui réduit d’année en année, le couvert forestier naturel ; le vieillissement des vergers, la faiblesse dans l’organisation et l’encadrement des producteurs » a-t-il ajouté. Pour M. Konlani, il faut continuer à apporter des réponses appropriées et surtout intensifier des actions afin de pallier aux contraintes identifiées ci-dessus. Il s’agira notamment de promouvoir de l’utilisation de matériel végétal performant ; de poursuivre la sensibilisation sur les conséquences des feux de végétation et de la déforestation, l’organisation et la formation des producteurs et de leurs organisations ; de renforcer les capacités de la recherche agronomique ; la promotion de la maîtrise de l’eau et de la mécanisation agricole ; la promotion des pratiques agricoles durables avec le recours à l’agroécologie plus respectueuse de l’environnement notamment le développement de l’agroforesterie café cacao ; la promotion des productions biologiques pour l’amélioration substantielle des revenus des planteurs à travers le différentiel de prix.

Le directeur de cabinet a indiqué que pour assurer une production durable et à haute valeur ajoutée dans ces filières et dans le contexte actuel de crises multidimensionnelles à l’échelle mondiale, il faut davantage focaliser tous les efforts sur ces dimensions en vue d’assurer durablement l’amélioration des rendements et la qualité des productions.

Des actions fortes entreprises pour promouvoir ces deux filières

Le secrétaire général du Comité de Coordination pour les filières Café et Cacao (CCFCC), Anselme Gouthon a indiqué qu’au cours de la campagne 2022-2023, les actions entreprises par le comité se traduisent par : l’organisation à Lomé du 9 au 11 novembre 2023, et en coopération avec le Centre du Commerce International (ITC) et l’Agence des Cafés Robusta d’Afrique et de Madagascar (ACRAM) de la formation pour le renforcement des liens techniques, commerciaux et de marketing entre les femmes à travers les chaines de valeur du café. La formation a été assurée par l’ONG LadyAgri. Le CCFCC a inscrit 5 participantes sur un total de 28 en provenance de six (06) pays ; l’organisation à Lomé du 14 au 18 novembre 2022 des réunions annuelles de l’Organisation Interafricaine du Café (OIAC). Dans le cadre de cet événement, deux des trois jeunes togolais ayant bénéficié d’une formation internationale en barista en mai 2022 à Lomé, s’étaient fait remarquer lors du 1er championnat africain des jeunes baristas en occupant les 3ème et 4ème places.

Le soutien aux transformateurs pour leur participation aux foires-expositions à travers le pays et au cours des forums de l’agriculture ; l’accompagnement du Conseil Interprofessionnel du Café et du Cacao au Togo (CICC-TOGO) dans son renforcement institutionnel afin de lui permettre de bien assumer sa mission ; l’appui à l’ONG Avenir de l’Environnement, dans la production et la distribution de jeunes plants de caféiers, de cacaoyers et d’agroforestiers aux producteurs. Au total 88 000 jeunes plants ont été mis à la disposition des producteurs en 2023 ; l’élaboration d’un Plan National de Développement des Filières Café et Cacao (PNDCC) avec l’expertise de consultants nationaux, et avec l’appui du Gouvernement. Un atelier a été organisé par le CCFCC en février 2023, au cours duquel les acteurs ont procédé à la validation technique des documents de l’étude diagnostique de ce PNDCC sont également entre autres actions menées au cours de la précédente campagne.

M. Gouthon a affirmé que la prochaine étape sera l’adoption des plans finalisés au cours des semaines à venir. Le PNDCC servira de boussole pour les différentes actions futures en vue du développement du sous-secteur sur l’ensemble de la chaîne des valeurs. « Nous travaillons dans le sens de son financement ; le renforcement des capacités des contrôleurs de qualité en vue d’accroître leur performance en contrôle de la qualité et dans la collecte des statistiques ; le pilotage par le CCFCC du projet ²consommation intérieure du café² à travers l’implantation de kiosques à café qu’il cofinance avec l’Organisation Inter Africaine du Café (OIAC) » a-t-il confié.

Le préfet de Kloto, Assan Koku Bertin et le maire de la commune Kloto1, Winny Yawo Dogbatsè ont révélé qu’à l’heure de la transformation et de la consommation locales du café et du cacao, la préfecture et la commune se disent prêtes à apporter leur contribution à toute initiative pour tout projet qui serait de nature à promouvoir cette dynamique dans laquelle se sont engagés le gouvernement et les acteurs du sous-secteur café-cacao pour le bien des braves producteurs.

La cérémonie a été également marquée par la remise à la présidente de la coopérative Dényigba Cacao, Mme Kpodzro Ayawa le prix de l’Agence pour la valorisation des produits agricoles, remporté en février 2023 à Paris, la visite des stands et la dégustation de café et des produits chocolatés. ATOP/TD
Articles associés
Commentaires