Le procès de l’assassinat du Col. Toussaint Bitala Madjoulba se poursuit au Palais de Justice du Tribunal de Grande Instance de Lomé. Trois témoins étaient à la barre dans la soirée de ce lundi 30 octobre 2023. Jusqu’à présent difficile de faire la lumière sur cet assassinat.
Il s’agit du soldat de 1ere classe, Solim Assimti, cuisinier particulier du Col Madjoulba; il s est expliqué sur ce qu il a fait dans la nuit du 3 mai jusqu au petit matin du 4. Dans sa déclaration il a affirmé avoir entendu un bruit aux alentours de 23 h au niveau des manguiers derrière le bureau du Chef Corps (CC), un bruit qui ressemblait à la chute d’une mangue sur un toit. Ayant entendu le bruit, il est allé vers deux autres soldats qui étaient sous la paillotte en train de regarder la télé (un film porno, selon ses dires) et leur a demandé s’ils ont, eux aussi, entendu le bruit. Un parmi eux avait affirmé l’avoir entendu, mais ils sont tellement concentrés sur le film qu ils n ont pas donné trop d’importance au bruit.
Il a affirmé aussi avoir vu le chauffeur Songui partir avec sa moto avant le bruit.
Au petit matin vers 4h, il sentait une odeur venant du bureau du CC. Il est rentré dans le bureau a vu une fumée au niveau du cou du CC. Il s’était approché et a vu du sang coulé de son cou. C’est là il est allé appeler la secrétaire…
Le second témoin le Col Athafai Tchangani, nommé Chef corps du BIR, après le décès de Com Madjoulba, a été essentiellement interrogé sur l’enquête parallèle de l’USM et l’organisation des cérémonies mystiques. Il dit n’avoir pas donné son autorisation et ne savait rien de cette requête parallèle. Donc ces deux actions ont été exercées dans un cadre illégal, selon lui.
Le troisième témoin, Konami Kotchekpa, Chef secrétaire du 1er BIR, s’est lui exprimé sur le comportement de la secrétaire dans la journée du 3 mai jusqu’ au petit matin du 4. Il dit avoir des doutes sur les déclarations de la secrétaire, notamment celle selon laquelle elle dit n’avoir pas entendu la détonation vu la position de son bureau à celui du CC.
Dans la matinée, des experts blancs ont entretenu les magistrats sur l’état psychologique des accusés. Comment cela peut impacter leurs déclarations…
Surtout celles de la secrétaire qui selon les experts a été traumatisé par le drame. Dans les couloirs de la justice certains à voix basse se posent des questions sur la mort en détention d un 8e prévenu pièce maîtresse de cette affaire. Un certain Alliangue se serait suicidé. Ils espèrent que le Tribunal abordera le cas de ce mystérieux soldat décédé en détention.