Au 15 octobre 2023, le portefeuille en cours de la Banque africaine de développement (BAD) au Togo était constitué de 18 opérations, 4 projets régionaux et 1 dans le secteur privé, totalisant des engagements de 211,33 milliards de FCFA.
Depuis 2021, ce portefeuille s'est amélioré, avec 35% des actions du Document de stratégie pays (DSP) 2021-2026 (un plan stratégique de l'institution définissant les interventions dans le pays sur la période) ont été réalisées, 41% sont en cours de réalisation, contre 24% non effectuées. Par ailleurs, la BAD a enregistré un projet problématique cette année, contre quatre, l'an dernier. Les données sont partagées lors d'une restitution sur le bilan à mi-parcours du Document de stratégie pays (DSP) 2021-2026, qui s'est tenue en fin de semaine dernière (le vendredi 27 octobre à Lomé), rassemblant des représentants de la BAD et plusieurs membres du gouvernement togolais, dont Sani Yaya, ministre en charge de l'économie et des finances, le ministre d'État, Damehane Yark, et Rose Kayi Mivedor, ministre en charge du commerce. Cet atelier de restitution fait suite à une mission conjointe du groupe de la BAD avec les équipes gouvernementales, le secteur privé, la société civile ainsi que tous les acteurs impliqués dans la gestion des projets, qui s'est déroulée du 23 au 27 octobre à Lomé. Il a permis de faire le point de la mise en œuvre à mi-parcours du DSP sur la base des conclusions des différentes rencontres de la semaine, ainsi que la situation du portefeuille et son plan d'amélioration.
Deux ans d'implémentation…
Depuis 2021, les interventions de la BAD, indique le bilan, ont contribué au financement de plusieurs projets structurants tels que les agropoles, le développement des industries de transformation agro-alimentaire, la réhabilitation des routes. Dans le secteur de l'énergie, par exemple, on se félicite d'un taux d'électrification de 63% contre une cible prévue à 60% en 2026.
Plusieurs défis à relever
Le rapport d'étude note tout de même certains défis à relever au Togo, notamment la faiblesse dans le suivi de l'exécution des projets, le démarrage tardif des actions, la défaillance de certaines entreprises dans l'application des contrats et les longs délais des procédures de passation des marchés. Un diagnostic qui appelle, du côté de l'institution de développement basée à Abidjan, une réactualisation de ses études techniques détaillées avant instruction du projet et la mobilisation des ressources nationales. La BAD envisage également de recruter des experts pour le suivi de la réalisation des études par la partie nationale et la recherche des fonds de préparation des études. Ainsi, le directeur général adjoint, région Afrique de l'Ouest de la BAD, Joseph Ribeiro, a souligné l'importance de réduire le délai entre l'approbation et la réalisation du 1er décaissement des projets.