Après le Mali, le Togo va désormais mettre sa diplomatie au service d’un autre pays de la sous-région. Les autorités de la transition nigérienne ont formellement sollicité ce lundi 09 novembre, la facilitation du Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, dans leurs efforts de dialogue avec la communauté internationale.
La demande a été faite, à la faveur d’un entretien à Lomé, accordé par le chef de l’Etat à une délégation officielle, composée du ministre d’Etat et de la défense, le Général de Corps d’Armée Salifou Mody, du ministre de la jeunesse et des sports, le Colonel Major Abdourahamane Amadou, et du Haut commandant de la Garde nationale, Ahmed Sidian.
Pour mener à bien cette médiation, un Groupe de soutien à la transition (GST-Niger) sera créé et co-présidé par les deux pays, sous l’égide de l’Alliance politique africaine (APA), un cadre de coopération renforcée lancé à Lomé en mai dernier.
Entre autres missions assignées à ce Groupe, la facilitation du dialogue entre le gouvernement de transition et la communauté internationale, et la fourniture d’un appui adapté à la situation du pays.
Garant du désengagement militaire de la France
En outre, les autorités nigériennes ont désigné le Togo, comme garant du retrait des forces françaises dans le pays, aux côtés des Etats-Unis. En effet, Paris a entamé depuis début octobre, le processus de désengagement de ses troupes avant la fin de l’année.
« Dans la situation particulière de votre pays, le Togo comprend et veut vous aider pour qu’enfin, il y ait la paix, l'harmonie et la stabilité (...) Aider le Niger, selon le président Faure, c’est aider la Cedeao, et c’est aider la région, sinon, c’est toute la région qui va s’ébranler », a souligné le ministre des affaires étrangères, Robert Dussey, lors du point de presse conjoint organisé à l’issue de l’audience.