’est désormais officiel. Deux ans après la fin des négociations entre les pays du bloc Afrique-Caraïbes-Pacifique (OEACP) et ceux de l’Union Européenne (UE), le nouvel accord de partenariat est effectif.
Les deux parties ont signé le mercredi 15 novembre dernier à Apia (Samoa), le nouveau cadre de coopération qui succède à celui de Cotonou, en vigueur depuis deux décennies.
La nouvelle entente, désormais appelée ‘Accord de Samoa’, a été paraphée une dernière fois lors d’une cérémonie, par les négociateurs en chef des deux blocs, le ministre des affaires étrangères togolais, Robert Dussey, et la Commissaire de l’UE pour les partenariats internationaux, Jutta Urpilainen.
Le nouveau document, juridiquement contraignant, formalise ainsi le partenariat renouvelé entre les deux entités, et ouvre la voie à une collaboration renforcée sur une série de questions cruciales, notamment le développement durable, le changement climatique, les droits de l’homme et la gouvernance démocratique.
Refonte des relations Europe-OEACP
« Tout au long des négociations, notre organisation a tout fait pour que le passage de l’Accord de Cotonou à l’Accord de Samoa ne soit pas une simple formalité, un simple « jeu de langage », mais l’occasion d’un véritable changement du partenariat. Plus qu’une simple occasion de renouvellement d’un accord devenu caduc, le nouvel accord doit offrir l’occasion d’une refonte des relations Europe-OEACP », a insisté Robert Dussey, lors de la cérémonie qui a réuni les délégations de tous les pays concernés.
Pour le chef de la diplomatie togolaise qui a rappelé la nécessité du multilatéralisme dans un monde de plus en plus « perturbé », « l’accord de Samoa doit être un nouveau départ et non la transition vers la fin du partenariat OEACP-UE ».
Cinq ans de travaux
C’est donc la fin de cinq années d’intenses travaux et de laborieuses consultations à travers le monde, durant lesquelles le Togo, mandaté solennellement en mai 2018 à Lomé pour présider le Groupe central de négociations, a œuvré pour une conciliation des différentes positions.
Place désormais à la ratification du nouveau socle de partenariat par les législations nationales.