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Expertise du fichier électoral : plusieurs OSC saisissent la Secrétaire Générale de l’OIF

Publié le jeudi 23 novembre 2023  |  iciLome
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© Autre presse par DR
Expertise du fichier électoral : plusieurs OSC saisissent la Secrétaire Générale de l’OIF
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Les conclusions de satisfecit d’une récente mission de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) sur le fichier électoral togolais continuent de faire réagir les acteurs de la vie sociopolitique du pays. Un regroupement d’Organisations, mouvements et associations de la vie civile a exprime sa « forte désapprobation et profonde indignation » contre lesdites conclusions à travers une lettre ouverte à Mme Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de l’OIF.

Une douzaine d’organisations, mouvements et associations de la vie civile dont l’ASVITTO, CODITOGO, LTDH et SEET, a adressé une lettre ouverte ce 22 Novembre 2023 à la Secrétaire Générale de l’OIF au siège social de l’organisation à Paris, avec ampliation à d’autres institutions comme la CEDEAO, l’Union Africaine, les Nations-Unies et plusieurs ambassades étrangères.

L’objet de cette correspondance concerne principalement la mission d’experts de cette Organisation qui avait déclaré « suffisamment fiable » le fichier électoral issu du dernier recensement en vue des prochaines élections législative et régionale.

« Madame la Secrétaire Générale, nos organisations sont restées très ahuries et profondément indignées par de telles conclusions qu’elles désapprouvent dans leur intégralité pour des raisons tenant les unes à la violation des textes mêmes de l’OIF, les autres au contexte togolais », indique le courrier en question.

Rappelant plusieurs principes contenus dans des instruments juridiques qui consacrent la vision et les objectifs de l’OIF comme l’organisation d’élections à intervalles réguliers, les signataires de la lettre ouverte sont revenus tour à tour sur l’incapacité du gouvernement togolais à organiser les législatives dans les délais constitutionnels, sur le refus de la CENI de revenir sur le processus d’enrôlement dans la zone 1 du pays où plusieurs milliers de citoyens n’ont pas pu s’inscrire et sur l’état de la liberté de presse marqué par des arrestation et exil de journalistes.

Au regard de tout ceci, les organisations signataires de la lettre estiment que « les conclusions des Experts de l’OIF sont en marge et aux antipodes des instruments et principes régissant cette organisation sur la tenue d’élections libres et constituent, par voie de conséquence, une énième caution à un coup de force constitutionnel » et l’institution « sera tenue coresponsable, avec le pouvoir togolais, de toutes les conséquences douloureuses auxquelles les populations seront confrontées ».
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