Tone/ lutte contre le chômage : l’état des lieux de l’emploi des jeunes dans les savanes validé

Publié le jeudi 23 novembre 2023 | Agence de Presse Togolaise

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Tone/ lutte contre le chômage : l’état des lieux de l’emploi des jeunes dans les savanes validé

Dapaong, Les résultats de l’étude sur l’état des lieux de l’emploi des jeunes dans la région des Savanes ont été validés, le mardi 21 novembre à Dapaong, par les acteurs régionaux intervenants dans l’emploi des jeunes.

Faite par la Coalition nationale pour l’emploi des jeunes (CNEJ), cette étude a pour objectif de recueillir les données permettant de dresser le bilan de l’emploi dans les Savanes. Il est aussi question de posséder des données relatives à l’offre et à la demande de main d’œuvre dans la région.

Selon le rapport de l’étude, la région des Savanes a une population de 1. 143. 520 personnes (RGPH-5, novembre 2022) et l’enquête régionale intégrée sur l’emploi et le secteur informel (ERI-ESI 2017) révèle que les jeunes de 15 à 24 ans représentent plus de 31% de cette population, avec un taux de déscolarisation de 29% parmi eux. Le taux combiné de chômage et de sous-utilisation de la main-d’œuvre est le plus élevé au Togo (25,6%). 33% de la population jeune de 15 à 35 ans est considérée comme “ni en emploi, ni en éducation, ni en travail”, ce qui représente un groupe important d’inactifs. Seulement 3% des jeunes de la région utilisent les mécanismes d’insertion socio-professionnelle.

La région des Savanes est considérée comme la plus pauvre du Togo et fait face à des défis majeurs, notamment le chômage massif des jeunes et des femmes. Elle est également confrontée à des menaces terroristes et placée en état d’urgence sécuritaire depuis le 13 juin 2021.

En 2022, il y avait 46 566 jeunes engagés dans un système scolaire ou professionnel dans les Savanes. Sur cette population, près de 26.604 jeunes sont potentiellement employables, selon l’estimation, et parmi eux, 7.357 sont immédiatement disponibles sur le marché du travail. La préfecture de Tône compte plus d’activités économiques formelles, tandis que la préfecture de Cinkassé présente le taux le plus élevé de formalisation des activités économiques (moyenne de 45% par an au cours des trois dernières années). Dans la même année, il y avait 2.321 employés dans les entreprises privées formelles de la région, mais avec un écart de 5.036 postes vacants dans le secteur public. Malgré une augmentation du nombre d’entreprises créées dans la région, le ratio moyen d’employés par entreprise est de 5,36 et ce qui indique que les entreprises de la région sont de petites tailles.

L’étude indique en outre que l’écosystème entrepreneurial de la région est marqué par une confiance élevée en soi (97,6% de la population active pense avoir les compétences pour entreprendre) et une perception des opportunités entrepreneuriales dans leurs zones de résidence (80,5%). Cependant, le niveau d’entrepreneuriat chez les jeunes est faible, avec seulement 14,30% des entreprises appartenant aux jeunes, tandis que les personnes de plus de 35 ans détiennent la majorité des entreprises.

La rencontre a permis aux acteurs de formuler des recommandations. Il s’agit, entre autres, de mettre un mécanisme de garantie financière pour encourager les institutions de micro crédit à accompagner plus activement les jeunes demandeurs de prêt dans la région, d’encourager à travers des projets spécifiques, le maraîchage, la culture céréalière et l’élevage et d’intensifier l’accompagnement des jeunes artisans et agriculteurs dans la région, car ils constituent le levier principal de création de richesse dans le milieu.

Le secrétaire général de la préfecture de Tône, Esso Pirénéwè a témoigné sa reconnaissance au gouvernement pour tous les efforts consentis en vue de lutter contre le chômage des jeunes et le sous-emploi. Il a confié que le Togo est prêt à apporter les vraies réponses à la question du chômage et du sous-emploi qui fragilisent le tissu social.

Pour le directeur régional du Travail et des Lois sociales des Savanes, Imkakpamale Mouhamed et le directeur des opérations à CNEJ, Koboyo Kola, il s’avère nécessaire de renforcer les offres d’accompagnement des mécanismes publics et privés dans la région, tout en veillant à ce qu’elles s’inscrivent dans une dynamique de chaîne de valeur, c’est-à-dire une approche concertée et coordonnée visant à créer davantage de valeur ajoutée.

ATOP/ BBG / TJ

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