Lomé – Des experts et acteurs de mise en œuvre du projet de Cohésion sociale des régions nord du Golfe de Guinée (COSO) du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Togo partagent leurs expériences au cours du 1er forum annuel sur la cohésion sociale qui se tient les 12 et 13 décembre à Lomé.
Ce forum réunit notamment des autorités administratives et locales, des équipes projets des différents pays, des délégués des services publics, privés et organisations de la société civile ainsi que des partenaires et représentants des communautés à la base. Au nombre de ceux-ci, le ministre d’Etat chargé de la Gouvernance locale du Ghana, Hon Amoah et la directrice sectorielle du développement social durable et inclusif de la Banque mondiale (BM), Mme Pia Peeters.
Ce rendez-vous se veut un cadre d’échanges des conclusions des études diagnostiques sur la cohésion sociale réalisées dans les quatre pays. Des questions de Fragilité, de conflit et de violence (FCV) seront abordées. Les participants vont proposer des orientations et faire des recommandations en vue de l’atteinte des résultats du COSO.
Trois thèmes à savoir enjeux et défis de la cohésion sociale ; cohésion sociale et développement communautaire, et jeunesse et cohésion sociale meubleront les travaux de ce forum. Des thématiques, entre autres, l’approche de Développement conduit par les communautés (DCC) et renforcement de la cohésion sociale ; la stratégie de mise en œuvre des activités de développement économique local et la contribution des innovations numériques à la transparence, la responsabilité et dans la planification et le suivi du développement local seront débattues en groupe. Une plénière sur les stratégies pour renforcer la cohésion sociale dans les pays de mise en œuvre du projet est aussi inscrit à l’agenda.
Le ministre du Développement à la Base, de la Jeunesse de l’emploi des Jeunes, Mme Myriam Dossou d’Almeida a dit que la tenue de ce forum est une illustration de la quête de la paix à travers, non seulement des investissements, mais aussi et surtout, à travers le dialogue et la coopération autour des défis communs. Elle a émis le vœu que les discussions accouchent des solutions régionales permettant de prévenir la propagation des conflits, de réduire les facteurs de vulnérabilité au changement climatique, et de gérer les disparités régionales dans ces régions du nord défavorisé.
Le COSO, des résultats satisfaisants après un an et demie de son entrée en vigueur
Le représentant résident de la Banque mondiale au Togo, Fily Sissoko a évoqué quelques résultats enregistrés grâce à la mise en œuvre de ce projet sous-régional. « Dans le cas du Togo, 563 investissements en infrastructures socio-économiques ont été approuvés, dont 96 ont été déjà achevés, principalement dans les zones frontalières avec le Burkina Faso. Ces investissements couvrent les secteurs de l’éducation, la santé, l’énergie, l’eau et l’hydraulique, le développement à la base, l’environnement et l’assainissement », a-t-il précisé. M. Sissoko a ajouté qu’un millier d’investissements dans les infrastructures locales ont également été mis en œuvre et lancés dans les trois autres pays. Il a encouragé les acteurs nationaux à accélérer le rythme de la mise en œuvre de projet dans l’intérêt des populations les plus vulnérables. Le représentant résident leur a demandé de rester engagés dans les collaborations régionales en vue de transformer les défis en opportunités et conduire la région du golfe de Guinée vers un meilleur avenir.
Le coordonnateur adjoint du COSO de la Côte d’Ivoire, Paul Alfred Batto a abordé dans le même sens. « Les premiers effets du COSO se font sentir avec les infrastructures de base (écoles, centres de santé, l’accès à l’eau, la réhabilitation des marchés ruraux) qu’on a dans au moins 90 villages et d’autres qui seront initiées en 2024. 400 communautés sont déjà touchées », a-t-il relaté.
Le projet COSO est une initiative régionale conclue en 2022 entre le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo ainsi que le Groupe de la BM. Avec une approche de développement conduit par les communautés, il cible les communautés des régions frontalières du Nord exposées aux risques et effets de fragilité, conflit, violence et aux changements climatiques des quatre pays précités.