Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Education
Article




  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Education

Ayité Abaglo : "Le SYNTET a beaucoup contribué à l’apaisement qu’il y a aujourd’hui"
Publié le lundi 17 mars 2014  |  Savoir News




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le Syndicat National des Travailleurs de l’Enseignement du Togo (SYNTET) a été porté sur les fonts baptismaux à Lomé le 25 août 2013 lors d’une Assemblée générale.

Il s’est donné pour objectif principal de défendre l’intérêt de ses membres sur tous les plans et de lutter contre les ingérences politiques et toutes les formes de blocages des dossiers d’avancement du personnel enseignant.

Le SYNTET s’est engagé à entreprendre des négociations avec le gouvernement en priorité sur plusieurs points notamment la reprise de l’élaboration du statut particulier des enseignants à partir de la base en collaboration avec les autres syndicats de l’enseignement, la participation représentative des enseignants et de tous les syndicats aux assises nationales de l’éducation et la résolution définitive du problème des enseignants volontaires.

Comment se porte ce Syndicat, après sept mois d’activités ? Les difficultés rencontrées sur le terrain ? Que faut-il aujourd’hui pour une résolution définitive de la crise qui secoue le secteur de l’éducation ? Autant de questions posées au secrétaire général du SYNTET Ayité Abaglo, dans une interview à l’Agence Savoir News.

Savoir News : Le SYNTET a été porté sur les fonds baptismaux en août dernier. Comment se porte aujourd’hui ce syndicat après sept mois d’existence ?

Ayité Abaglo : Le SYNTET se porte bien par la grâce de Dieu.

Q : Quelles sont les grandes activités que vous avez menées durant cette période ?

R : Nous avons organisé certaines activités sur le plan national. Nous avons fait une tournée nationale de reconnaissance. Nous avons aussi mené une campagne de sensibilisation des collègues sur le terrain. Nous avons profité de cette occasion pour leur parler des nouveaux statuts généraux de la fonction publique et aussi du projet de statut particulier des enseignants. Après, nous avons organisé trois points de presse à Lomé. Le premier était relatif à un appel du SYNTET au gouvernement et aux fédérations syndicales de s’entendre sur un minimum pour ne pas prendre le système éducatif en otage.

Le second point de presse était relatif au concours des Enseignants volontaires (EV). A un moment donné, nous avons jugé qu’il faut organiser un concours pour les EV afin de les recruter parce que nous faisons le même travail sur le terrain et ceux-ci ne doivent pas être laissés pour compte. Quand ce concours a été organisé, nous avons également fait appel aux médias pour demander la proclamation rapide des résultats qui trainaient de trop.

Nous avons fait un troisième point de presse après la proclamation des résultats et cette période coïncidait avec les mouvements de grève. Le SYNTET a saisi cette occasion pour appeler le monde de l’éducation à s’entendre pour que l’année puisse aboutir.

Après les points de presse, nous avons commencé en novembre 2013, l’installation des bureaux préfectoraux. Après l’installation du bureau préfectoral de la préfecture du Golfe, il nous reste l’installation de trois bureaux préfectoraux. Cela a été retardé à cause de l’indisponibilité des membres.

Nous avons également été invité à certaines rencontres par le gouvernement aux cotés des fédérations syndicales pour apporter notre contribution.

Q : Quelles sont les difficultés auxquelles vous avez été confrontées ?

R : J’avoue que cela n’a pas été facile. Certains collègues ne nous ont pas acceptés au départ, parce que pour eux nous voulions démoraliser nos prédécesseurs. Mais après des explications sur le bien-fondé de notre syndicat et par rapport aux activités que nous menons, ils ont fini par nous accepter pour qu’ensemble nous ayons gain de cause pour la lutte que nous menons. Nous avons aussi manqué de moyens, mais nous gardons espoir d’un lendemain meilleur.

Q : Le secteur de l’éducation a traversé une période très difficile avec des grèves à répétition, des manifestations de rue des élèves et même deux morts dans le rang des élèves du Nord. Quel rôle le SYNTET a joué pour le retour au calme ?


R : Dans les objectifs du SYNTET, nous nous sommes donnés pour rôle d’informer et de sensibiliser sur le plan syndical et professionnel. Lors des mouvements de grève, nous avons informé nos collègues de l’intérieur du pays qui était sous informés. Nous leur avons expliqué que tant que les négociations n’ont pas échoué, nous ne pourront pas aller en grève. Nous leur avons expliqué les propositions faites par le gouvernement (8000 et de 10 000 francs de prime d’incitation à la fonction d’enseignant). Si on nous appelle enseignant aujourd’hui, c’est au nom des élèves et on ne peut pas sacrifier ces derniers au nom d’une quelconque revendication. Nous avons appelé aussi bien le gouvernement que les fédérations syndicales à faire des efforts. Le SYNTET a beaucoup contribué à l’apaisement qu’il y a aujourd’hui.

Q : Quelles sont vos pistes pour une solution durable à la crise qui secoue le secteur de l’éducation ?

R : L’une de nos pistes, c’est la création d’une coopérative pour les enseignants du Togo. Lors d’une mission au Rwanda, nous avons pu constater l’efficacité de cette coopérative. Cela contribuera à résoudre en partie les problèmes financiers des enseignants au Togo. Il y a aussi la sensibilisation et la diffusion des informations sur les textes syndicaux, parce que lors des grèves, ce sont les syndicats qui remboursent les heures et les jours de grève. Il faut expliquer aux gens que certes nous avons des droits, mais nous avons aussi des devoirs. FIN

Propos recueillis par Chrystelle MENSAH



 Commentaires