Lomé– L’Autorité nationale pour l’interdiction des armes chimiques au Togo (ANIAC-Togo) a fait le bilan de ses activités de l’année 2023, lors d’une conférence-bilan, le vendredi 22 décembre à Lomé.
Cette séance a regroupé plusieurs administrations publiques et privées. Elle a permis, au-delà du bilan annuel des activités, de susciter un regain d’intérêt sur les risques et menaces chimiques qui constituent les grands défis sécuritaires actuels auxquels chaque pays doit faire face dans son processus de développement socio-économique.
Il ressort du bilan que l’ANIAC-Togo, dans sa mission d’assister le gouvernement dans la conception et la mise en œuvre de la politique nationale sur l’interdiction et la destruction des produits chimiques, des mesures législatives, réglementaires et administratives ont été initiées. Ces mesures concourent à l’application effective de la Convention sur l’interdiction des Armes Chimiques.
Au titre des actions, l’ANIAC-Togo a coordonné les départements ministériels allant dans le sens de la maitrise des risques et menaces chimiques. Des séances de sensibilisation et de renforcement de capacités des acteurs publics et privés ont été organisées sur les mesures de sûreté et de sécurité chimiques. L’ANIAC-Togo a procédé à l’inspection des sites de stockage et de destruction de produits chimiques et toxiques.
Conformément à ce cahier de charges, l’ANIAC-Togo a défini, courant cette année 2023, une prévention qui s’articule autour de 3 piliers à savoir : l’information, la sensibilisation et la lutte collective. A cet égard, elle a interpellé toute la population à une synergie d’actions, agir en amont et en aval dans le contrôle de l’utilisation des produits chimiques et des explosifs au Togo.
Le président par intérim de l’ANIAC-Togo, Col Akpamoura Koffi a indiqué que pour lutter efficacement contre les armes chimiques et contribuer à la promotion de la paix et la sécurité, la communauté internationale a adoptée, le 29 avril 1997 la Convention sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC) qui a pour but d’exclure complètement la possibilité de l’emploi des armes chimiques dans le monde. Il a expliqué que cette convention interdit la mise au point, la production, l’acquisition, la conservation, le transfert et l’utilisation d’armes chimiques.
La convention, il-t-il dit, impose à ses 193 Etats parties, dont le Togo, une veille constante pour que les produits chimiques ne soient détournés à des fins terroristes ou criminelles. Il a fait savoir que ces produits chimiques sont utilisés dans les domaines de l’industrie, l’agriculture, l’environnement, la santé et le commerce, ainsi les risques et les menaces chimiques deviennent plus inquiétantes.
L’ANIAC-Togo a été créée le 4 novembre 2015 par décret présidentiel. Elle est une structure de coordination et de supervision de toutes les activités liées aux produits chimiques.