Bassar – Un mini festival de danses traditionnelles en pays Bassar a eu lieu les 24 et 25 décembre à Bassar.
Initiée par l’Association « Dwundi » ou protection en langue N’tcham du peuple Bassar, la manifestation se situe dans le cadre d’un projet de revalorisation des pratiques, danses traditionnelles et cultures. Elle s’intègre également dans la promotion des us et coutumes de ce milieu et annonce le grand festival du genre qui se déroulera en septembre 2024, période de la fête traditionnelle d’Pontre.
Cet événement vise à revaloriser, conserver, sauvegarder et pérenniser surtout les danses traditionnelles en voie de disparition et très peu connues par la génération présente. Il a rassemblé les groupes folkloriques des danses Tampa ou tam-tam parlant, Atchab’n des femmes dameuses, T’Gbanwul ou danse des chasseurs, Lawa fluté et Ataagbin des quartiers Bikoutchabé, Binaparba, Nangbani et Binawalba de la ville de Bassar.
Le festival a permis au public d’apprécier les prestations de tous les groupes folkloriques invités et de découvrir les danses inconnues. Il s’est déroulé dans une ambiance festive. « Je suis très ému par les différentes prestations que j’ai suivies. C’était bon, je suis du milieu mais je n’ai jamais suivi surtout les danses T’Gbanwul et Ataagbin je ne les connaissais pas », a déclaré Tchapou un jeune homme d’une trentaine d’années.
Des jeux questions réponses sur les noms de divers objets, des mois de l’année et des expressions orales en vrai « N’tcham ont été aussi au programme de la manifestation ; ceci pour amener les jeunes à parler le vrai N’tcham pour sa promotion.
Cette association a par ailleurs fait don de vivres composés de riz, d’huile et de tomate aux enfants de l’orphelinat Saint Joseph de la localité.
Le représentant de l’association « Diwundi », M. Martin Yao-Yao a appelé toutes les filles et tous les fils de Bassar et toutes les bonnes volontés à soutenir sa structure. Il leur a demandé de contribuer à la revalorisation des pratiques culturelles du milieu en vue d’affirmer réellement l’identité culturelle du peuple Bassar.
Le représentant du chef canton de Bassar, M. Bilanté Ounoh a salué cette initiative qui, a-t-il souligné vient en appoint aux efforts consentis par les autorités traditionnelles du milieu pour sauvegarder les danses et autres pratiques culturelles de la préfecture.
Créée en 2020, « Diwundi » est une association apolitique et à but non lucratif. Elle intervient dans le domaine culturel. Elle s’est assignée pour objectif de maintenir les pratiques culturelles des us et coutumes qui tendent à disparaître, pour les générations présentes et futures.
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