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Zio/ conditions d’accès à la profession de transporteurs : des acteurs clés de la Maritime sensibilisés à Tsevié

Publié le jeudi 28 decembre 2023  |  Agence de Presse Togolaise
Zio/
© Autre presse par DR
Zio/ conditions d’accès à la profession de transporteurs : des acteurs clés de la Maritime sensibilisés à Tsevié
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Lomé – La Faîtière patronale togolaise des transporteurs routiers (FP2TR) a sensibilisé, le mercredi 27 décembre dans la commune Zio 1, ses membres de la région maritime sur la loi portant orientation des transports et le décret fixant les conditions d’accès à la profession.

L’objectif est d’échanger et de partager avec ces acteurs du transport à la base, sur ces nouvelles dispositions prises par le gouvernement, dans le but de garantir la compétitivité du secteur des transports en assurant la professionnalisation des transports routiers, ainsi que la sécurité et la sûreté des usagers. Cette sensibilisation se veut aussi une occasion de rappel du code et des bonnes pratiques routières, afin d’éviter des accidents de routes à l’orée des fêtes de fin d’année.

L’expert chargé de l’accompagnement de la FP2TR dans le cadre de la mise en œuvre de cette réforme, Gozo Kizito Kokou Mawulolo, a expliqué que la nouvelle loi d’orientation adoptée par le gouvernement prévoit, d’abord pour accéder à la profession de transporteur de se formaliser, c’est-à-dire de se constituer en une société légale, ensuite de s’enregistrer sur la liste des transporteurs disponible à la direction en charge des transports et enfin avoir une capacité professionnelle prouvée, c’est-à-dire qu’il faut participer à une formation sanctionnée par un certificat délivré par la direction des transports.

« Par rapport aux conducteurs, la loi prévoit une formation de base obligatoire qui doit être sanctionnée en dehors du permis de conduire, d’un certificat professionnel délivré par la direction en charge des transports et sur ce, l’Etat a mis en place un centre de formation qui se charge de cette formation de courte durée (entre trois et six mois) », poursuit l’expert qui précise que cette loi a également prévu un moratoire de deux ans. « Le décret de cette loi dans sa mise en œuvre a prévu un moratoire sur deux ans. Pendant ces deux ans, tout transporteur ne pouvant pas seul réunir les conditions, a le droit de pouvoir se regrouper avec deux ou trois autres transporteurs pour pouvoir se constituer en société. Passé ce délais, les contrevenants sont passibles de sanctions », a clarifié M. Gozo.

Selon l’expert, le vote de cette loi est motivé par plusieurs raisons. « L’Etat a fait un diagnostic qui a pris un an. Lors de ce diagnostic il est ressorti que le taux d’accident est très élevé ; qu’il y a une atomisation des transporteurs, c’est-à-dire que les transporteurs exercent le métier de façon disparate. On peut être transporteur de personnes et à la fois transporteur de marchandises et transporteur pour son propre compte et l’Etat n’arrive pas à avoir une visibilité assez claire sur l’exercice de la profession. L’autre difficulté que le diagnostic a ressortie est l’existence des intermédiaires non connus et donc qui ne sont pas canalisés par la législation fiscale. Il s’agit donc pour l’Etat de mettre en place des systèmes pour clarifier le rôle de tous les acteurs sur la chaîne », a relevé M. Gozo.

Pour le préfet du Zio, Etsè Kodjo Kadévi, le secteur du transport joue un rôle important dans l’économie togolaise, puisqu’il représente 7% du PIB et que les transports routiers assurent plus de 90% des déplacements. « C’est pour permettre aux acteurs du transport d’améliorer leur condition de vie et d’accroître les mesures de sécurité dans le but de réduire les accidents de route que le gouvernement a entrepris ces initiatives visant à formaliser et à professionnaliser le sous-secteur », a indiqué le préfet.

Le directeur exécutif de la FP2TR, Aboudou Ibrahima a, pour sa part indiqué qu’il était du devoir de la faîtière patronale d’approcher toutes les bases au niveau national pour vulgariser ce texte, afin que les transporteurs et conducteurs en prennent connaissance, parce qu’il y a un moratoire qui suit. « Nous avons beaucoup de transporteurs qui exercent toujours dans l’informel, au moins plus de 85% selon les statistiques. La faîtière a donc négocié avec le gouvernement un certain délai pour permettre à tous les acteurs de remplir les critères exigés par la loi », a fait comprendre M. Aboudou.

ATOP/AR/SED
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