Sur initiative de l’Alliance des Médias pour l’Eau et l’Assainissement (AMEA), une dizaine de journalistes ont été sensibilisés au cours d’un atelier tenu du 13 au 15 mars à Vogan (environ 52 km de Lomé), sur le thème : "stimuler l’intérêt aux questions d’eau potable et d’assainissement par la sensibilisation des journalistes togolais". Une journaliste de l’Agence Savoir News a également pris part à cette formation.
"Notre constat est que l’opinion s’intéresse peu aux questions d’eau et d’assainissement donc nous nous sommes donnés pour objectif de sensibiliser les professionnels des médias sur ce sujet et sur les engagements pris par le Togo à Washington en 2012", a confié François Koami Amegnignon, président de l’AMEA.
Il ressort des communications qu’au Togo, environ 44% de la population a accès à l’eau potable et 12% aux latrines, situation qui entraîne de véritables problèmes surtout pour la population rurale.
Lors de la rencontre de Vogan, une visite de terrain a été effectuée à Sevatonou à environ 12km de Vogan. Constat fait sur le terrain : 4 sur 5 ménages ne disposent pas de latrines. Les populations défèquent à l’air libre dans la brousse.
Toujours dans ce village, l’eau potable est accessible à des kilomètres amenant parfois la population à utiliser l’eau du lac pour certains besoins primaires. La cause immédiate de ce manque d’hygiène est l’épidémie de choléra qui sévi dans cette localité.
En sommes, le milieu rural souffre en approvisionnement en eau potable et en sanitaires. En 2012, 13 engagements ont été pris par le Togo à Washington concernant l’eau et l’assainissement. Parmi ces engagements, il y a l’augmentation du taux de desserte national de 31% en 2000 à 66% en 2015, l’augmentation du taux de couverture nationale en latrines de 10% en 2000 à 55% en 2015, et 55% des schémas directeurs d’assainissement des villes et du plan directeur d’assainissement de la ville de Lomé à réaliser.
Au terme de l’atelier, les journalistes ont été outillés sur l’important rôle qu’ils ont à jouer dans les engagements du Togo à Washington, mais aussi vis-à-vis de la population à travers la sensibilisation sur les bonnes mœurs car la crise d’eau n’est pas seulement liée au manque d’eau mais aussi à sa mauvaise gestion.
L’Afrique sub-saharienne reste la région où la situation demeure la plus préoccupante en matière d’eau et d’assainissement.
En effet, le nombre de personnes n’ayant pas accès à l’eau potable a augmenté de 23%, celles privées d’assainissement de plus de 30%. Si l’on veut atteindre la cible relative à l’eau potable et à l’assainissement de l’OMD 7 dans la région, il est indispensable que tous les acteurs concernés intensifient leurs actions de manière concertée. FIN