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Le gouvernement mobilise la population pour une adhésion massive à l’assurance maladie universelle

Publié le mercredi 24 janvier 2024  |  Agence de Presse Togolaise
L’Assurance
© Autre presse par DR
L’Assurance maladie universelle (AMU)
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La santé est un droit fondamental réservée à tout le monde. Ainsi, pour permettre à tous les Togolais d’avoir accès aux soins essentiels, le gouvernement a, à travers la loi du 18 octobre 2021, institué l’Assurance maladie universelle (AMU) afin de garantir progressivement la disponibilité et l’accès aux soins de santé à toutes les couches socio-professionnelles du pays sans exclusion aucune.

Le souci des premières autorités du Togo est d’étendre véritablement à toute la population à partir de ce mois de janvier 2024, l’assurance maladie qui était réservée aux fonctionnaires et à quelques corps constitués dont la gestion est confiée à l’Institut national d’assurance maladie (INAM). Aujourd’hui, avec l’AMU, les organismes gestionnaires sont l’INAM et la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).

Les ministères sectoriels chargés de la mise en œuvre de l’AMU s’activent sur le terrain à travers des campagnes d’information et de sensibilisation en vue de favoriser l’adhésion de toutes les couches et catégories de la population et de contribuer à la mise en œuvre de cette importante réforme sociale initiée par le chef de l’Etat.

Les avantages de l’Assurance maladie universelle

L’AMU a beaucoup d’avantages et d’énormes bénéfices pour les adhérants. Le ministre de l’Accès universel aux Soins, Jean Marie Koffi Ewonoulé Tessi a expliqué que dans un groupe ou dans une communauté on met une petite cotisation dans un panier et on puise dedans pour venir au secours de celui qui aurait un malheur lié à la santé. Donc l’AMU a d’énormes avantages, car selon le ministre, « elle nous permet de nous soigner, de soigner les membres de la famille sans s’appauvrir ou sans se ruiner parce que nos frères et sœurs qui sont dans les campagnes, nos mamans qui vendent, il ne faudrait pas que lorsqu’ils tombent malade parce qu’ils doivent dépenser, ils doivent se ruiner ».
L’avantage primordial avec l’AMU, a-t-il poursuivi, c’est qu’elle permet à tous de se faire soigner, d’aller vite aux soins pour éviter des complications. Aussi précise le ministre Tessi, on se soigne bien parce que, quel que soit l’ordonnance ou les dépenses de santé, le bénéficiaire est à même de faire face parce que « derrière tu as quelqu’un qui est l’assurance maladie ».

Abondant dans le même sens, le responsable de la communication à l’INAM, Tèbiè Valentin relève que « l’avantage, c’est que l’assurance maladie paiera une grande partie des frais médicaux et toi aussi tu paieras une petite partie donc tu peux aller te faire soigner sans réfléchir par trois fois, sans retarder et sans se ruiner ».

Les conditions

Pour avoir droit aux prestations, le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de l’Accès universel aux soins, Pr. Moustafa Mijiyawa indique que toute personne assujettie doit remplir un certain nombre de conditions telles qu’être déclaré à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) puis observer une période de carence préalable de trois mois à compter de la date d’immatriculation, et être à jour dans le paiement des cotisations. De façon spécifique, dit-il, chaque bénéficiaire doit honorer ses cotisations au Régime d’Assurance Maladie Obligatoire (RAMO) qui est repartie entre le travailleur et son employeur et que le taux de cotisation par les travailleurs salariés au titre de l’AMU est fixé à 10% des rémunérations mensuelles soumises à cotisations à raison de 5%, soit la moitié du taux de cotisations au moins à la charge de l’employeur et le reste à la charge du travailleur salarié.

Là, poursuit le ministre, la contribution est précomptée d’office sur leur rémunération lors de chaque paie et versée chaque mois. S’agissant des travailleurs non-salariés qui ont un revenu, que ce soit dans l’informel, dans le monde agricole, l’artisanat ou la profession libérale, les discussions vont s’approfondir pour déterminer le taux à cotiser.

Concernant les vulnérables, la ministre de l’Action sociale, Mme Adjovi Apedoh-Anakoma indique qu’un registre social des personnes et des ménages sera établi et qu’on déterminera les critères d’éligibilité de ceux qui n’ont pas de moyens avec le concours de son ministère et les assister contre une contribution symbolique.

Avis de quelques personnes dans les Savanes

M. Guogué Kampatibe, responsable de suivi évaluation à l’Association d’appui aux activités de santé communautaire (3ASC) basée à Dapaong trouve l’initiative salutaire. « L’AMU est une bonne chose, elle vient nous renforcer, et permettre à ceux qui n’ont pas de moyens de bénéficier de cette assurance. Elle va aider les couches vulnérables à se soigner. J’adhère à cette initiative », confie-t-il.

Même sentiment chez le chef canton de Korbongou, Oudanou Dobli II Morou, président du conseil de la chefferie traditionnelle des Savanes. « Nous avons reçu la bonne nouvelle de la part des ministres. Il s’agit de l’AMU que le chef de l’Etat a bien voulu pour toute la population. Nous voudrions sincèrement nous réjouir de l’initiative. Vous savez, l’AMU, ce n’est une chose simple, il faut être déterminé et aimer sa population pour décider » affirme-t-il.

Le maire de l’Oti-Sud 2, Bikoubia Charles n’est pas du reste sur le sujet. D’après lui, « c’est une satisfaction totale depuis que l’assurance maladie a pris en compte les fonctionnaires et assimilés. Aujourd’hui, le chef de l’Etat a voulu que tout le monde soit incorporé, c’est une joie, c’est une satisfaction, car la pauvreté dont notre région fait face, c’est un grand soulagement parce que désormais on ne parlera plus de problème de santé, c’est la santé qui fait l’homme. Si on a la santé, on peut tout faire ».
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