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Face à l’annonce du retrait du Mali, Niger et Burkina Faso, la CEDEAO cherche une "solution négociée"

Publié le mardi 30 janvier 2024  |  Togo First
Drapeau
© Autre presse par DR
Drapeau des pays membres de la CEDEAO
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Face à nouvelle crise qui s’annonce au sein de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), avec le retrait du Mali, Niger et Burkina Faso, l’organisation sous-régionale veut jouer la carte de l’apaisement et des négociations.

En effet, peu après un communiqué conjoint annonçant le retrait "avec effet immédiat" de ces trois pays du Sahel, la Commission de la CEDEAO n’a pas tardé à réagir.

Pas (encore) de notification officielle

Dans un communiqué en date du 28 janvier 2024, on relève d’ores et déjà que “la Commission n'a pas encore reçu directement une notification formelle des trois États membres, concernant leur intention de se retirer de l'organisation”.

Par ailleurs, elle indique que “Le Burkina Faso, le Mali et le Niger demeurent des membres importants de la Communauté” et qu’elle reste déterminée à trouver “une solution négociée” à l'impasse politique.


Futures conséquences ?

Le retrait de ces trois pays sahéliens, s'il se concrétise, ne sera pas sans répercussions économiques dans la région. Il est pour l’heure difficile de voir dans quelle mesure cela impacterait les flux commerciaux, en fonction des dispositions qui seraient prises avec leurs voisins côtiers. Sachant, par exemple, que le Togo et le Bénin sont des points d’entrée de produits importés vers ces pays enclavés. Dans un premier temps, ce retrait affecterait surtout la libre circulation des personnes, en raison de restrictions aux frontières. À cet égard, la CEDEAO reste l’une des régions où il est le plus facile de circuler dans la zone subsaharienne.

Ces développements affecteront également l’évolution de la situation sécuritaire dans le Sahel, sachant que quelques semaines plus tôt, les autres pays quittaient également le G5 Sahel.

Du côté de Lomé, la diplomatie togolaise n’a pas encore réagi. Une réaction qui est sans doute attendue, étant donné que le pays s'est fortement impliqué pour maintenir le dialogue entre les différentes parties ces derniers mois, au point d’être choisi comme “médiateur” auprès de la CEDEAO. De plus, avec son port, Lomé est un important partenaire commercial pour ces pays de l’hinterland, comme point d’entrée de produits d'importation du reste du monde.

Pour rappel, la CEDEAO compte 15 pays membres, le Togo, le Bénin, le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Côte d'Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée (Conakry), la Guinée-Bissau, le Libéria, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, et la Sierra Leone.

Le trio du Mali, Niger et Burkina Faso représente environ 6% du PIB de la Communauté (contre, par exemple, quelque 75% pour le Nigeria, et 10% pour la Côte d’Ivoire) ; avec 56,8 milliards de dollars pour le Mali (en parité de pouvoir d'achat), 39,4 milliards de dollars pour le Niger, et le Burkina Faso avec 57,7 milliards de dollars, selon les statistiques de la Banque mondiale. Les trois pays représentent également une population de 70 millions de personnes.

Ayi Renaud Dossavi
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