Le Togo a remporté la Coupe Devis 2024, disputée les 3 et 4 février sur les installations de la Fédération togolaise de tennis (FTT) dans le groupe II Monde, en triomphant de l’Indonésie par 3 victoires contre 2, sur les cinq matches joués chez les séniors hommes.
Quatre matches en simple et un en double ont été disputés. Seul le double messieurs remporté au tie-break par le Togo (6-3 ; 3-6 et 7-5) a retenu l’attention du public, puisqu’elle a été âprement disputée entre les deux équipes.
Pour s’être mesurés les uns aux autres en simple bien avant cette confrontation en double, les deux adversaires ont abordé ce match avec détermination et rage de vaincre, chacun voulant à tout prix prendre le dessus en termes de victoires, étant donné qu’ils étaient à une victoire partout. Plus entreprenant, le tandem togolais composé de Thomas Sétondji (le N0 1 togolais) et de Logo Martial (le N0 2 togolais) enlève le premier set (6-3) sans difficulté. Fatigué, pour s’être beaucoup donné au premier set, les togolais perdent le deuxième set au détriment du duo indonésien constitué de Muhammad Rifqui Fitridi (le N0 1 indonésien) et Anthony Susanto (le N0 2 indonésien) qui porte le score à 1 set partout. Conscient que ce dernier jeu déterminera le gagnant, les deux équipes entament ce set avec perspicacité et dans la concentration. Quelques minutes plus tard, c’est l’Indonésie qui mène par 3 manches contre 2. Revigorée par les supporters, les Togolais réussissent à égaliser. A partir de cet instant, les deux équipes égrènent les manches à tour de rôle et finissent par faire 5 manches partout et obligées d’aller au tie-break qui s’achève par la victoire du tandem togolais (6-3 ; 3-6 et 7-5) par 2 sets contre 1 pour l’Indonésie.
Peu avant, en simple, le N0 1 indonésien s’est imposé devant le N0 2 togolais (6-1, 6-4) par 2 sets contre 0, tandis que le N0 1 togolais est venu à bout du N0 2 indonésien (6-1 ; 6-2) sur un score de 2 sets contre 0. La confrontation ayant opposée les N0 1 des deux pays s’est soldée sur la victoire du N0 1 Indonésien (6-2 ; 6-3) portant les victoires à égalité. C’est le match mettant aux prises les N0 2 des deux pays qui donne la victoire au Togo par le triomphe du N0 2 togolais (6-2 ; 6-3) sur un score de 2 sets contre 0.
Pour le président de la Confédération africaine de tennis (CAT), Jean Claude Talon, c’est un honneur pour l’Afrique entière et pour la région ouest-africaine que le Togo soit en si belle posture cette année. « Depuis 1999, ça fait vraiment un certain moment que le Togo n’a plus eu cette opportunité et brillé à ce point-là de notre compétition. Cette victoire est une fierté, un accomplissement. C’est un grand pas qui est franchi et c’est un exemple pour toute l’Afrique. C’est vrai qu’il y a d’autres pays qui sont dans la compétition aujourd’hui (la Tunisie, le Zimbabwe, l’Afrique du Sud et le Maroc), mais tous n’ont pas eu le même résultat, mais le cas du Togo est exceptionnel » s’est réjoui le président de la CAT.
M.Talon a indiqué que l’espoir de la confédération est que de plus en plus de pays de la sous-région et du continent soient non seulement qualifiés dans le groupe II, mais aillent plus loin. « Le seul pays qui soit un peu loin sur tout le continent est l’Egypte qui joue en groupe I. Je souhaite que le Togo gravisse d’autres étapes et que l’année prochaine, on parle d’une compétition plus prestigieuse et à un niveau un peu plus élevé », tel est le vœu du président de la CAT pour le Togo.
« Nous avons essayé d’écrire une page de l’histoire tennistique du Togo. Le Togo a, à mainte reprise atteint ce niveau du groupe II, mais malheureusement pour des raisons profondes n’a pas pu gagner. Alors les jeunes ont fait de leur possible, d’abord à partir de Kigali, Prétoria et aujourd’hui chez nous pour remporter une grande victoire. Cette victoire n’est pas une fin en soi, nous allons encore jouer un match de barrage pour nous maintenir dans le groupe II, donc il reste des victoires à remporter ce qui veut dire que le travail doit continuer pour que nous allions plus loin », a indiqué le président de la FTT, Ahialey Mawuli Clément.