Sotouboua, Le préfet de Sotouboua, Pali Tchabi Passabi a échangé le samedi 17 février avec les autorités locales et les jeunes auteurs du mouvement d’humeur né après la découverte, dans la matinée de samedi, d’un corps sans vie d’une femme allée au champ pour chercher les tiges de sorgho.
Les jeunes avaient sollicité une rencontre avec le préfet pour lui demander de faire diligence pour que les coupables de ce crime soient arrêtés. Ces jeunes voulaient, en fait, exprimer à l’autorité leur colère face au manque de résultats d’enquêtes sur les auteurs de meurtres qui deviennent récurrents dans la préfecture.
Le préfet étant en déplacement à Lomé pour les consultations dans le cadre des prochaines élections a donné rendez-vous aux jeunes le même jour. A son retour, il a réuni le même jour à 12 h 22 mn dans son bureau les autorités locales de Sotouboua et des responsables des jeunes.
Cette réunion s’est tenue en présence du maire de la commune de Sotouboua 1, Gnaguissa Plibam, du Colonel Abi, Chef de Corps du 4è Régiment d’infanterie (4èRI) de Sotouboua, du Lieutenant-Colonel Afolabi, Commandant de gendarmerie du groupement région Centrale, du Capitaine Mouzou Ago de la compagnie de gendarmerie de Sotouboua, de M. Koutchalo Tchawatchawa, Commissaire de police de Sotouboua et du Commandant de la brigade de Sotouboua. Le chef du canton de Sotouboua, Péléi Yao accompagné de quatre chefs de villages et le président des jeunes du quartier où le meurtre a été commis et son adjoint ont également participé à cette assise.
L’objectif de cette rencontre était d’échanger avec l’ensemble de ces acteurs en vue de faire la lumière sur le décès de dame Agnala, retrouvée sans vie, et le mouvement d’humeur observé par les jeunes sur la Route nationale No 1 (RN 1) aux environs de 9 heures 30mn suite à cette découverte macabre.
Selon le Capitaine Mouzou de la compagnie de la gendarmerie de Sotouboua, il a d’abord été contacté dans la nuit du vendredi 16 février dernier, par un monsieur surnommé « OS » puis ensuite par le chef canton qui l’ont fait savoir que la victime était allée rechercher des tiges de sorgho au champ et n’est pas rentrée. Après la découverte du corps, la famille et un groupe de jeunes impliqués dans la recherche de la victime ont refusé de prendre le corps. A l’issue d’une réunion tenue chez le chef canton, le mouvement d’humeur s’est déclenché avec le blocage de la RN1 par les jeunes qui ont été aussitôt dispersés par les Forces de défense et de sécurité (FDS).
Le représentant du pouvoir central a présenté ses condoléances aux familles éplorées. M. Pali Tchabi a encouragé les FDS à redoubler d’efforts en vue de démasquer les auteurs de ces crimes qui sapent les efforts du président de la République en matière de paix et de sécurité.
S’agissant des barrages occasionnés sur la route nationale, l’ensemble des acteurs ont exprimé leur regret du fait que ces comportements ne sont pas de nature à aider les autorités locales dans leurs enquêtes en vue de rechercher les coupables et les traduire en justice.