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Les défis de la vérification et de la collecte d’informations dans les zones de guerre: des professionnels des médias des agences de presse membres de UNA formés en mode virtuel

Publié le jeudi 29 fevrier 2024  |  Agence de Presse Togolaise
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Lomé (ATOP) – L’Organisation de coopération islamique (UNA) a organisé en collaboration avec l’agence de presse Viory Video, le mardi 27 février, une formation virtuel sur « Les défis de la vérification et de la collecte d’informations dans les zones de guerre (Palestine comme modèle) ».

Ouverte par le superviseur général des médias officiels de l’État de Palestine, le ministre Ahmed Assaf, cette formation a connu la participation de plus de 200 professionnels des médias des agences de presse membres et des médias des pays de l’Organisation de coopération islamique (OCI). Elle a permis à la directrice de l’unité de vérification de VIory, Mary Saclario et sa rédactrice en chef, Zois Beckius, de faire une présentation sur le thème en mettant l’accent sur la situation actuelle à Gaza, où ils ont abordé des mécanismes de sécurité et de vérification des équipages.

Les formatrices ont également évoqué un certain nombre de défis auxquels l’équipe Viory est confrontée dans l’exercice de son travail à Gaza, où elle a été exposée à des blessures, mais elle a, néanmoins, poursuivi son travail malgré les difficultés et la perte de membres de leur famille. Elles ont discuté avec les journalistes sur l’éthique du travail journalistique dans les zones de guerre et sur la nécessité pour les journalistes de s’engager à éviter de réaliser des interviews avec des prisonniers de guerre.

Les formatrices ont évoqué un certain nombre d’outils techniques utilisés pour vérifier les sites de photos et de vidéos afin de garantir qu’elles appartiennent aux sites où elles sont censées avoir été filmées. Elles ont aussi abordé les difficultés liées à l’intelligence artificielle et aux contenus créés par les applications d’intelligence artificielle, en présentant quelques suggestions et solutions pour leur vérification.

Auparavant, le ministre Assaf avait exprimé ses remerciements à l’union des agences de presse des pays de l’Organisation de la coopération islamique et à l’agence Viory pour l’organisation de cette session. Il a relevé l’importance du thème en ce moment, surtout à la lumière de la guerre israélo-palestinienne dans la bande de Gaza qui n’a épargné personne touchant le peuple palestinien de toutes catégories. « Depuis le début de la récente agression israélienne contre la bande de Gaza il y a moins de 5 mois jusqu’à aujourd’hui, plus de 120 journalistes palestiniens ont été directement tués », a révélé M. Assaf.

Il a ajouté que « ce ciblage montre la volonté d’Israël d’obscurcir la vérité, de tenter de commettre tous ces crimes en silence et de terroriser d’autres journalistes qui n’ont pas été visés pour ne pas avoir accompli leur devoir journalistique conformément à l’intérêt national et professionnel de cette noble profession ». Pour lui, les attaques contre « les journalistes par Israël n’ont pas commencé depuis le 7 octobre, puisque le siège de la Société palestinienne de radio et de télévision à Ramallah a été détruit il y a plus de 20 ans par des avions et des chars et a été délibérément et directement fait exploser comme s’il s’agissait d’un quartier général de la sécurité ».

Le ministre a ajouté qu’au début de l’agression, « Israël avait réussi, grâce à ses relations et à son contrôle sur certains médias majeurs, à promouvoir son récit, mais lorsque le journaliste palestinien a pris l’initiative et a commencé à diffuser des informations sur l’agression contre le peuple palestinien et le meurtre d’enfants et de femmes, nous avons réussi à véhiculer cette image et cette voix partout dans le monde ».

Selon le ministre palestinien, les conditions dans lesquelles travaillent les journalistes palestiniens sont difficiles et complexes, car il n’y a aucun pays au monde où les journalistes sont directement visés, sauf en Palestine, comme cela s’est produit avec la journaliste palestinienne Sherine Abu Aqla. Il a souligné un certain nombre de défis auxquels sont confrontés les journalistes palestiniens, notamment le défi de l’occupation israélienne.

Le ministre Assaf a appelé toutes les institutions médiatiques internationales à élever la voix pour « dénoncer ces crimes, punir les criminels contre ces journalistes palestiniens et œuvrer pour permettre aux journalistes palestiniens de travailler pendant que leur vie, leur foyer et leur famille sont en sécurité, comme c’est le cas partout dans le monde ».

Pour sa part, le directeur général par intérim de l’Union des agences de presse de l’Organisation de la coopération islamique (UNA), Mohammad bin Abd Rabbo Al-Yami a expliqué que cette formation virtuelle s’inscrit dans le cadre des efforts de l’Union pour faire la lumière sur les difficultés que rencontrent les journalistes en général et les journalistes palestiniens en particulier dans l’exercice de leur devoir professionnel dans des circonstances imposées par l’occupation israélienne et sa guerre en cours dans la bande de Gaza. Il a poursuivi qu’elle s’inscrit aussi dans la lutte contre la désinformation dans les médias et fournir aux journalistes les compétences nécessaires pour identifier les faux contenus et lutter contre leur propagation, indiquant que l’Union a lancé à cet égard une plateforme spéciale pour lutter contre la désinformation dans les médias, notamment dans le domaine de l’information liés à la question palestinienne.

ATOP/DHK/TD (source UNA)
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