Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Année scolaire 2022-2023 : Les cantines scolaires ont touché près de 218.395 élèves dans 1.284 écoles au plan national

Publié le samedi 2 mars 2024  |  Agence de Presse Togolaise
Effectivité
© aLome.com par Parfait
Effectivité de la rentrée scolaire dans la capitale togolaise
Lomé, le 29 septembre 2015. Des élèves dans les rues de la capitale du Togo, aux premières heures de la nouvelle année académique.
Comment


Lomé, Les cantines scolaires ont touché près de 218.395 élèves dans 1.284 écoles au plan national au cours de l’année scolaire 2022-2023, une information rendue publique lors de la célébration de la 9e édition de la Journée africaine de l’alimentation scolaire (JAAS).

Cette journée célébrée le vendredi 1er mars, dans trois villes du pays est placée sous le thème « Investir dans l’alimentation scolaire basée sur la production locale afin de transformer les systèmes éducatifs pour un avenir inclusif et prospère en Afrique ». Cette célébration, à l’actif de l’Agence nationale d’appui au développement à la base (ANADEB) en collaboration avec le gouvernement et ses partenaires, s’est déroulée à Niamtougou, Dankpen et Kara. Elle a permis de faire le bilan des activités de l’année scolaire 2022-2023 dans le cadre du programme national d’alimentation scolaire.

A Dankpen, la directrice générale de l’ANADEB, Mazalo Katanga, a présenté le bilan des activités mises en œuvre. D’après elle, ces activités ont touché de façon globale 218.395 élèves dans 1.284 écoles dont 157.888 écoliers accompagnés par l’ANADEB, 52.474 par l’ONG Catholic Relief services (CRS) et le reste par des organisations de la société civile avec 21.894.664 repas servis sur toute l’étendue du territoire national.

Mme Katanga a indiqué que la fourniture de ces repas a concouru à l’amélioration des taux de fréquentation, à une meilleure rétention des enfants à l’école, à l’augmentation du taux de réussite, à l’amélioration des pratiques d’hygiène dans la préparation des mets et à la réduction de la déperdition scolaire. Au-delà de la fourniture des repas, a-t-elle poursuivi, d’autres activités complémentaires liées à l’alimentation scolaire ont été réalisées avec l’appui du Programme alimentaire mondial (PAM) et des organisations de la société civile. Il s’agit notamment de la mise en place de 153 jardins scolaires, de 50 unités d’élevage et de transformation, de l’introduction de 20 biodigesteurs pour la cuisson des repas, de la supplémentation des repas à base du moringa, du déparasitage des écoliers, des renforcements de capacités des acteurs de mise en œuvre des cantines. Ainsi, 3.288 mamans cantines ont été formées à l’hygiène et à la préparation des mets. « Spécifiquement avec l’appui du PAM, le Togo s’est doté le 4 août 2023 d’un programme national et d’une politique nationale d’alimentation scolaire et de leurs outils de gestion tels que les guides de ciblage et de recettes », a-t-elle ajouté.

La directrice générale de l’ANADEB a précisé que la conjugaison de ces appuis a permis d’améliorer la capacité d’autogestion des écoles à cantine, de rendre disponible des légumes frais entrant dans la préparation des repas des élèves, et de développer un cadre d’apprentissage autours des jardins scolaires. « En effet, ces jardins scolaires constituent de véritables espoirs pour la durabilité du programme. Lorsque des écoles primaires publiques comme l’EPP Kpanzindè, l’EPP Adjamda et l’EPP Adélo exploitent leurs jardins scolaires, et qu’elles arrivent à vendre les légumes issus de leur exploitation pour financer leurs contributions communautaires au programme, il y a lieu de reconnaitre les mérites de la production locale des vivres dans la mise en œuvre des cantines scolaires », a-t-elle dit avant de relever quelques difficultés liées au programme.

Difficultés et perspectives

Les principales difficultés énumérées par Mme Katanga sont relatives à l’augmentation de l’effectif des écoliers bénéficiaires ; à la hausse du niveau général des prix des denrées alimentaires et à l’absence de magasins de stockage des vivres achetés localement auprès des organisations de producteurs et de transformateurs locaux. Avec ces difficultés, reconnais-t-elle, la mise en œuvre du programme connait de graves insuffisances en termes de ressources financières et d’ouvrages de stockage, ce qui induit la suspension des achats locaux, du stockage des vivres et de la fourniture des repas dans certaines écoles.

En termes de perspectives, la stratégie nationale d’alimentation scolaire compte pour l’année 2023-2024 poursuivre la fourniture de repas chaud aux élèves dans le but d’atteindre les 300.000 écoliers bénéficiaires à l’horizon 2025 ; l’approvisionnement des cantines en produits locaux et la mise en place de foyers améliorés dans les cantines. La directrice générale a annoncé que la nouveauté est le démarrage effectif du transfert des cantines scolaires aux communes.

A Kara, M. Yaotsè Vovor, directeur de cabinet de ministère du Développement à la base, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, représentant Mme le ministre a souligné que l’Etat a instauré l’alimentation scolaire comme un outil de renforcement du développement social conformément à la vision du chef de l’Etat et à la feuille de route gouvernementale 2020-2025 en son axe 1 : « Renforcer l’inclusion et l’harmonie sociales et à garantir la paix ». Il a fait savoir que le Togo a introduit les jardins scolaires, les unités de transformation et les unités d’élevage afin d’internaliser la production d’une partie des intrants des repas, et maitriser leurs coûts. « En face de la maitrise des coûts, le Togo a entrepris de diversifier les sources de financement de l’opération en instituant les contributions communautaires, des opérateurs économiques, des organisations de la société civile et de tous les citoyens de bonne volonté », a-t-il indiqué.

Pour le directeur de cabinet, cette célébration est une occasion de plaidoyer de haut niveau visant à faire avancer la transformation des systèmes éducatifs au Togo et en Afrique à travers l’augmentation des taux de scolarisation et de fréquentation, l’amélioration des résultats d’apprentissage et le développement local par l’agriculture. Il a exprimé la reconnaissance du gouvernement à tous les acteurs au regard des résultats.

ATOP/DHK/AJA
Commentaires