Les ministres de la santé de onze pays africains s’engagent à "mettre fin aux décès dus au paludisme" d’ici 2030, selon une déclaration signée mercredi lors d’une conférence ministérielle de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à Yaoundé.
Le nombre de cas dans la région africaine est passé de 218 millions à 233 millions entre 2019 et 2022.
Les Etats signataires de la déclaration assurent vouloir mobiliser une "volonté politique de réduire la mortalité due au paludisme" mais aussi un "financement national et international
plus important."
"Le financement de la lutte contre le paludisme à l’échelle mondiale est également insufisant" souligne l’OMS avec un budget de 4,1 milliards soit "un peu plus de la moitié du budget nécessaire."
"Personne ne devrait mourir du paludisme, compte tenu des outils et des systèmes disponibles", expliqué la déclaration signée par les ministres de la Santé du Burkina Faso, du Cameroun, du Ghana, du Mali, du Mozambique, du Niger, du Nigeria, de l’Ouganda, de la République démocratique du Congo, du Soudan et de la Tanzanie, les onze pays les plus touchés par la maladie en Afrique, région dans laquelle surviennent 95% des décès, selon l’OMS.
Fin janvier, le Cameroun avait lancé la première campagne mondiale de vaccination à grande échelle contre le paludisme, coordonnée par l’OMS et financée par l’Alliance du vaccin Gavi.
L’injection antipaludique est proposée gratuitement, selon le gouvernement, et systématiquement à tous les enfants