La pluie devrait être au rendez-vous dans le Sud du Togo, avec des précipitations normales voire excédentaires, entre mars et juin 2024. Ce sont les dernières prévisions partagées par les météorologues d’Afrique de l’Ouest, réunis lors du Forum régional des prévisions saisonnières des caractéristiques agro-hydro-climatiques de la grande saison des pluies dans les pays du Golfe de Guinée (PRESAGG-2024) à Accra, en début de ce mois.
Ces prévisions contrastent quelque peu avec celles d’autres parties de la sous-région, confrontées globalement à des prévisions de pluies déficitaires, notamment dans la partie littorale de la Côte d’Ivoire, le sud-ouest du Ghana et le sud-est du Libéria pour les périodes mars-avril-mai et avril-mai-juin 2024.
Ceci étant, « aussi bien déficitaires dans la partie littorale de la Côte d’Ivoire, le sud-ouest du Ghana et le Libéria, elles sont normales à excédentaires sur le Sud et le Centre de la Guinée, la partie Nord du Libéria, le Sud-est du Ghana, les parties Sud du Togo, du Bénin et du Nigeria », relève le CILSS (Comité inter-État de lutte contre la sécheresse au Sahel), suivant les conclusions PRESAGG-2024.
Agriculture
Le Sud du pays n’est donc pas confronté à des risques de sécheresse, contrairement à certains de ses voisins. A cet égard, il faut noter que les principales cultures caractéristiques de cette partie du pays sont le manioc (notamment dans les localités d’Agoè, Tabligbo, Tsévié, Vogan et Aného). Cette partie du pays couvre également les plus grands champs de maïs, principale céréale consommée dans le pays, notamment dans la région maritime, (Tsévié, Tabligbo, Vogan, Afagnangan, Agoè) et la région des Plateaux (Notsè, Kpalimé, Atakpamé, Amlamé).
Défis d’inondation
Si des pluies au rendez-vous sont une bonne nouvelle pour les producteurs agricoles, elles restent également des risques, notamment face aux possibles inondations.
Ainsi, pour réduire les risques de catastrophes liés aux inondations, les acteurs recommandent entre autres, de maintenir la garde et de suivre les mises à jour de ces prévisions saisonnières et les prévisions de courtes et moyennes échéances que produisent ou diffusent les services nationaux de météorologie et d’hydrologie. Elles recommandent en outre, de renforcer la veille et les capacités d’intervention des agences en charge du suivi des inondations, de la réduction des risques de catastrophes et des aides humanitaires.