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Guérin-kouka et son univers impitoyable : le douanier Kpakpo au cœur d’un dossier de justice pour homicide volontaire et non-assistance à personne en danger.
Publié le mardi 18 mars 2014  |  icilome




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La préfecture de Dankpen est ce qu’il convient d’appeler le no man’s land. Dans cette partie du Togo, chaque responsable administratif se comporte comme un conquérant qui règne sur son territoire à lui. Ici, la survie de chaque jour est une victoire sur l’oppression et la brimade. Les lois et les principes qui régissent la République pour les tenants du pouvoir, sont comme des lignes tracées dans du sable et sont souvent défaits au gré de leurs intérêts.

Elle fait frontière avec le Ghana pays voisin et la frontière la plus utilisée est celle de Kpétab ; un village du canton de kidjaboune situé à 30 km de kouka
Au lieu de s’installer à la frontière comme cela se doit, c’est au centre-ville que sont installés les agents de douane qui se livrent à des pratiques très décevantes et parfois inconcevables.

Chaque jour que Dieu fait, ils organisent des sorties et raflent les motos dites non dédouanées. S’il est un devoir de dédouaner les engins, il est important de savoir comment nos agents opèrent ici.

A kouka lorsqu’une moto est arrêtée par la douane, le propriétaire paye entre 15000F et 25000F pour obtenir « un laissez passé » dans certains cas et dans la plupart contre aucun papier. Ce lassez passé ne sert pas de reçu, (ni de part de dédouanement à compléter par la suite) ou de quittance donc du coup, la traçabilité de l’argent payé devient difficile sinonimpossible. Ici, les douaniers sont sur toutes les routes et poursuivent des gens jusqu’à leur village ! Ils traquent des gens en route pour un enterrement, le marché ou l’hôpital et pour preuve :
Le 18 juillet2013 Monsieur Massoune, cultivateur à Takpapébou, un quartier de la ville de kouka transportait à moto avec sa femme leur enfant malade vers Sokodé. L’enfant avait été déclaré anémié et comme kouka ne dispose pas d’une banque de sang, il leur a été demandé de l’évacuer d’urgence sur Sokodé où le sang était annoncé disponible. Lui, n’avait que 30 000F et ne pouvait pas payer les frais d’une ambulance pour aller plus vite.
Il part donc à moto avec sa femme et leur enfant au dos de sa maman. A peine ils sortaient de la ville que le chef de douane de kouka, Monsieur Kpakpo et son complice Monsieur Katanga Donné les arrêtent. Ils leur réclament 20 000 F pour la moto. Les victimes ont expliqué et prouvé par le carnet de l’enfant qu’ils sont évacués et qu’ils n’ont que 30 000F. Mais le douanier refusa et les maintint pendant 4h de temps jusqu’à ce que l’enfant ne meure au dos de sa mère.
Dès que la maman s’est mise en sanglot annonçant la mort de son enfant, le douanier leur remit la clé et leur demanda de partir. Cette grave affaire a été portée à la connaissance du préfet par un membre de la famille éplorée mais il a plutôt demandé qu’il laisse tomber le problème et qu’il s’en chargera.

Plusieurs mois après, les parents se décident de contacter le député Targone pour lui demander de les aider à porter plainte, ce qui fut fait dans le courant du mois de février. Le préfet est outragé et pour cause : cette affaire ne devrait pas être portée à la connaissance du député de l’opposition. C’est lui (le préfet) qui devrait la résoudre. Il interpelle le papa de l’enfant chez lui le 7 février pour lui persuader de ne pas se plaindre car à ses yeux le problème prenait des allures politiques. C’est après cet échec que la plainte a été dûment déposée au tribunal de première instance de kouka.
Le magistrat ayant pris connaissance du contenu et apprécié la gravité des faits, a retenu la thèse d’un homicide volontaire et non-assistance à personne en danger comme l’a stipulé la plainte. Il a alors enclenché la procédure en renvoyant le dossier à la gendarmerie pour enquête comme cela se doit dans un pays normal.
Là encore, l’omniprésent préfet s’est montré : il est littéralement rentré en colère et par l’entremise du chef de canton de KoukaTcharéKidissil, il a demandé au plaignant de retirer la plainte pour que le montant de 200 000f réclamé en réparation civile lui soit payé. Ne faisant pas de progrès dans ses négociations, notre champion a simplement convoqué le frère du plaignant et témoin en charge pour le menacer de les envoyer en prison (lui et son frère) si la plainte n’était pas retirée. Et c’est à la suite de cette menace que ce dernier a tenté de convaincre son frère d’abandonner les poursuites car ils risquent la prison. Il est allé même à la compagnie de gendarmerie pour retirer la plainte, mais son frère ne l’a pas suivi dans sa démarche. Tout est alors fait pour que ce dossier n’aillent nulle part mais leplaignant compte sur l’état, notre état pour que justice soit faite et que la réconciliation ne soit plus un exercice de façade !

Le lieutenant en charge de l’enquête est aussi mis à contribution pour persuader les parents de retirer leur plainte au lieu de se limiter à sa procédure d’enquête. C’est hélas cela leur réputation : la manipulation, la brimade et le foutoir ! Il (le lieutenant) leur a confié que le dossier n’ira nulle part et qu’une fois que l’innocence du coupable douanier sera établit, ce sont les parents qui vont être envoyés en prison. Pourtant l’un des témoins, Monsieur MatrouBombole a soutenu devant le lieutenant lors de la confrontation des parties avoir donné de l’argent au frère du plaignant et sous demande du préfet afin de le prévenir de faire cas ce problème lors de la visite d’une délégation ministérielle dans la localité. Une situation inacceptable ! Ce problème de droit commun est devenu pour le préfet un problème d’Etat, et une fois de plus il met tout en œuvre pour faire pièce à la justice. Pour lui, il ne faut du tout pas que ce dossier aboutisse car cela deviendrait un précédent dangereux. Si jamais le douanier était reconnu coupable, cela ouvrirait des portes pour que l’on prenne en considération toutes les allégations graves qui sont proférées en son (le préfet) encontre. Pourtant nous sommes face à une faute personnelle de l’agent de douane et son complice.

Pourquoi couvrir donc un crime aussi crapuleux en dépit de tous les indices concordants ? ?
Mais ce genre de scandale n’est pas isolé et le préfet est un héros aux yeux de ceux qui l’ont envoyé ici. Il a pour mission de dompter les konkomba, et c’est ce qu’il fait.
Nous apprenons que l’on dit que l’enfant n’a pas de pièce de naissance ni d’acte de décès, que les parents ont brûlé son carnet de santé comme le demande la tradition en pays konkomba pour un défunt de son âge.Donc à leurs yeux, il n’a jamais existé !
Alors même que le régime actuel peine à réconcilier les togolais de leur passé, les citoyens continuent d’être tués gratuitement et lorsque vous levez le doigt pour raisonner ces criminels, ils vous menacent vous-mêmes car ils ont l’appareil de l’état pour perpétrer ce qu’ils veulent.


C’est dans cette foulée que nous apprenons de sources dignes de foi qu’un rapport de gendarmerie a été forgé pour envoyer à leurhiérarchie à Lomé sur les agissements de ce que le lieutenant Tiab décrit de « pagaille de certains opposants voyous de la localité »
Il faut se donner une base légale afin de lancer une opération « gé tapante » dont la cible va être l’opposition politique au régime de Faure. Il faut leur coller une accusation car en leurs yeux ce que nous faisons,l’exigence de la reconnaissance du droit des citoyens, l’éducation à leurs droits donnent corps à un délit et l’acte d’accusation. Mais comme le disait un grand homme de notre temps : « la vie est une lutte effrénée entre le mensonge et la vérité. Le mensonge arrive toujours le premier, mais à coup sûr la vérité arrive elle aussi et supplante le mensonge ». C’est peut- être ce qui arrive à kouka. Ceux qui ont toujours menti et manipulé l’état pour satisfaire leurs intérêts égoïstes sont en train d’être rattrapés !

Il est important de signaler que de par le passé le préfet et son frère Balouki, alors CB de kouka ont forgé des rapports à l’attention du ministère de la justice pour nous mettre aux arrêts mais le juge Tokéne les a jamais suivis, ce qui explique en partie le sort qu’ils lui ont réservé en juillet 2008 où en pleine audience dans son bureau il a été attaqué par la milice du RPT.

Mais notre source soutien que cette fois ci, il (le préfet) a plusieurs atouts ; notamment l’oreille de l’état-major et une partie du gouvernement dans lequel il a son frère. Et cela n’est pas faux car une enquête de la douane instruite par son Directeur général sur ce dossier a été sérieusement compromise par le préfet.

Quant au lieutenant et au CB de kouka, ils sont tous à la solde du préfet !Pour survivre face à sa tyrannie, il faut lui vouer sa fidélité tel un chien à son maître.

Mais nous, en attendant ce jour fatal où ils nous jetteront en prison comme bon nombre de togolais, nous vous tiendrons informés au nom de la liberté d’expression de leurs exploitset ceci en temps réel.

Togolais vient, bâtissons la cité !

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