Le Togo vient de mettre en place un plan d’action pour développer la filière poisson à l’horizon 2028, avec un coût de 20,04 milliards de francs CFA. Selon un document du ministère en charge de l’agriculture, ce plan vise à améliorer les conditions de production, de transformation et de commercialisation afin de promouvoir cette industrie. À terme, l'objectif principal de la stratégie est d'augmenter la production halieutique nationale de 25 % d'ici à 2028, afin de contribuer à la couverture des besoins nationaux en poisson.
Un programme en 5 axes
Pour ce faire, le programme, structuré en cinq grands axes, vise à renforcer les capacités productives de la filière, tant du point de vue technique qu’organisationnel. Il implique notamment des programmes de formation pour les acteurs de la filière, tandis qu'un soutien sera apporté à la recherche halieutique et au conseil interprofessionnel de la filière poisson (CIFP).
Une attention particulière sera également portée à la valorisation des produits halieutiques, dans le but d'augmenter leur valeur ajoutée. Parallèlement, des mesures seront prises pour améliorer la gouvernance dans le sous-secteur, renforçant ainsi les capacités institutionnelles et organisationnelles des acteurs impliqués.
Pour y parvenir, plusieurs objectifs spécifiques seront poursuivis, notamment l'augmentation de la capacité productive de la filière, le renforcement des capacités techniques et organisationnelles des acteurs, la création d'un environnement favorable aux affaires et l'amélioration de la gouvernance et de la viabilité économique de la filière.
L’Appel du pied aux PTF
Selon les prévisions de ce plan, le financement sera assuré par l'État à hauteur de 1,27 milliard de francs CFA ; le CIFP pour 67,56 millions de francs CFA, tandis que la part du lion reviendra aux partenaires techniques et financiers (PTF), qui devraient contribuer pour 18,69 milliards de francs CFA. Pour rappel, la production nationale ne couvre pas les besoins sans cesse croissants du pays. Les besoins sont passés de 86 905 tonnes en 2012 à 105 235 tonnes en 2022. En comparaison, l’an dernier, les acteurs de la pêche ont capturé 24 229 tonnes de poissons.