Décidément la nature s’est résolue à abandonner systématiquement ceux qui dirigent ce pays. De mauvaises nouvelles, rien que de mauvaises nouvelles !
Et à chaque fois, les masques ne font que tomber sur le faux, le fourberie et la gloutonnerie dont ils sont passés maîtres.
La
dernière en date vient des graves révélations faites lundi par le
quotidien privé Liberté dans le bras de fer qui oppose la firme
pétrolière italienne ENI au pouvoir de Faure Gnassingbé. L’heure est
réellement grave !!!!
L’on
a le regrettable sentiment que le Togo n’est dirigé que par une bande
de gangsters qui ne respire que par l’accaparement pur et simple du bien
commun à son seul profit.
Beaucoup
de malversations, de détournements, de faux et usage de faux étaient
révélés par le passé dans la gestion que nous présentent le fils
d’Eyadema et ses complices, mais ce que révèle le quotidien Liberté a le
mérite de franchir le Rubicon du double jeux, de la gloutonnerie, de
l’irresponsabilité et même de l’immoralité.
Sans
trop de commentaire, il faut juste retenir de l’article qui suit que,
pour des raisons d’intérêts strictement personnels, le pouvoir de Faure
Gnassingbé a engagé deux compagnies pétrolières dans un projet
d’exploration-exploitation de la manne pétrolière aux larges des côtes
togolaises.
Et
bien sûr la tension monte déjà. Le recours devant les tribunaux
internationaux qui vont encore traîner le Togo dans la boue avec une
nouvelle condamnation, est imminent, très imminent.
Des
gens tapis dans l’ombre de Faure Gnassingbé ont déjà empoché des
millions de retro commissions dans ce projet pétrolier et tout cela non
seulement sur le dos du contribuable, mais surtout aussi à son insu.
Voici comment la voyoucratie et le gangstérisme sont érigés en mode de gouvernance au Togo. Lisez plutôt.
Dossier/Exploration desblocs offshores Oti1 et Kara
Les magouilles autour de l’exploration et les dessous de la résiliation du contrat avec ENI
. Pourquoi Dammipi Noupokou et autres ont-ils signé deux contrats de partage sur un même point d’exploration ?
Le
flou kafkaïen qui entoure l’exploration de l’offshore togolais a
atteint un point qui oblige les autorités à communiquer sur ce sujet
très sensible. Des dessous du litige qui oppose la société américaine
Brenham à la Major italienne ENI (ex-AGIP) en passant par la fourberie
des pontes du régime vis-à-vis de cette dernière société, tout doit se
savoir, jusqu’au bond que pourrait effectuer l’économie togolaise
lorsque l’exploitation à proprement parler débutera.
Quelles
sont les estimations et les situations géographiques des deux sites,
Kara et Oti1 ? Sur la base de quel contrat les sociétés Brenham et ENI
s’étaient-elles affrontées devant les tribunaux américains ? Plongée
sous-marine en direction des sites pétroliers du Togo et des appétits
gloutons qu’ils suscitent au sein des piranhas qui entourent le sommet
de l’Etat togolais.
Pont rompu entre ENI et le Togo pour le bonheur de Brenham
Avec la dernière révélation du journal électronique « Africa Energy Intelligent »,
l’heure est venue de renseigner les citoyens sur l’aspect immergé du
dossier pétrolier au Togo avec la conviction que les autorités se
décident à dire leur part de vérité sur la ressource.
« La
major italienne est menacée d’expulsion suite à son refus de renégocier
les termes de son contrat. Une firme américaine est déjà à Lomé pour
s’emparer des blocs.
Les
rapports entre ENI et les autorités togolaises se sont pour le moins
rafraîchies ces derniers mois. Le conflit porte sur le refus des
Italiens de renégocier le contrat de partage de production sur les blocs
offshore Oti1 et Kara obtenus en 2010. Raison de cette demande
pressante du gouvernement : les quatre forages effectués ont permis de
mettre en valeur des formations géologiques apparemment très
intéressantes.
Sur
cette base, le ministre togolais des Mines et de l’Energie Dammipi
Noupokou, soutenu par le chef de l’État Faure Gnassingbé, a décidé
d’imposer une renégociation des termes du contrat d’ENI.
Seulement,
la compagnie italienne n’a rien voulu savoir, s’arc-boutant sur les
clauses déjà signées qui n’envisagent en aucune manière une quelconque
renégociation en cas de succès des campagnes d’exploration.
Conséquence
immédiate de ce conflit, le gouvernement togolais a exigé le départ de
la Major italienne qui songe désormais à poursuivre le Togo devant les
juridictions internationales.
Afin
de faire monter la pression, Dammipi Noupokou a entamé des négociations
avec les Américains de Brenham Oil & Gas pour rétrocéder les blocs
d’ENI. Daniel Dror, le président de Brenham s’est déjà entretenu avec
les autorités togolaises », a écrit ce journal électronique.
Un article que nous avons repris dans « Liberté » N° 718 du 11 mars 2014.
A
travers ces lignes, on penserait que c’est maintenant que les autorités
togolaises entament des négociations avec Brenham Oil & Gas. Faux,
archi faux.
L’une
des preuves est l’image du ministre Dammipi Noupokou et du directeur
des Hydrocarbures aux côtés de l’ancien président de Brenham Oil &
Gas, prise en août 2011 à Lomé. Il y en a d’autres.
La roublardise des autorités franchit les frontières nationales
Dans
nos recherches, nous sommes tombés sur des documents qui attestent que
la firme américaine et les autorités togolaises étaient en contact
depuis des années avant même l’arrivée de la société italienne au Togo.
En
effet, des écrits datant du 9 août 2011, font état de ce qui suit :
« Houston et Kemah , Texas - 9 Août 2011 Brenham Oil & Gas Corp,
OTCBB : BRHM (« Blenheim ») , une filiale d’American International
Industries, Inc., OTCBB : AMIN (« américaine »), a annoncé aujourd’hui
le dépôt d’un procès pour interférences délictuelles contre la société
de services géophysiques TGS- NOPEC Geophysical et ENI Petroleum Co.,
Inc., la filiale américaine d’une société d’exploration et de production
pétrolière multinationale italienne.
Le procès est en cours devant la Cour de district du comté de Harris 189è, Texas.
Brenham
Oil & Gas Inc. est représentée par Houston cabinet Fleming &
Associates, LLP. Le cabinet a représenté avec succès des milliers de
clients dans les questions juridiques complexes à travers les
Etats-Unis.
Le
procès est le résultat de l’accord de Blenheim à acquérir des droits
d’exploration en eau profonde du pétrole dans la République du Togo,
frontalière avec le Ghana dont la découverte de l’huile Jubilé est
estimée à 1,2 milliard de barils.
Rog
Hardy, Vice-président de Brenham Technology, a déclaré : « Dans une
étude régionale complète de toutes les données disponibles, Brenham a
identifié une tendance avec des attributs au Togo en eaux profondes
similaires à ceux de la zone du champ Jubilé, y compris la présence
probable d’indicateurs directs d’hydrocarbures ».
Les
dirigeants de Brenham ont visité deux fois la République du Togo,
rencontré le ministre du Pétrole et informé le gouvernement du Togo sur
les perspectives en eau profonde qu’il avait identifiées.
Basé
sur le travail technique, Brenham a entrepris d’identifier la tendance
future et le gouvernement du Togo a négocié un accord de partage de
production avec Brenham pour la concession de 4 433 km2
(1.095.418 hectares) du Bloc 2. Brenham allègue que pendant ce
processus, un cadre supérieur de TGS- NOPEC a contacté le ministre du
Pétrole togolais et porté atteinte à des droits contractuels de Brenham.
Le
gouvernement du Togo a ensuite signé un accord de partage de production
avec ENI, et la poursuite de Blenheim allègue également qu’ENI a
conspiré avec TGS-NOPEC pour interférer sur les droits de concession de
Brenham.
Brenham
également continue d’enquêter sur l’implication de certains consultants
locaux dans l’opération ENI qui sont les conseillers personnels étroits
du président du Togo... ». Que déduire de tout ce qui précède ?
D’abord,
que les autorités togolaises se savaient liées par un contrat (dont les
citoyens n’ont pas encore vu copie) à la société américaine Brenham
avant d’en signer un autre avec ENI.
Ensuite,
que pour décourager ENI à poursuivre les travaux, il suffirait de
vouloir revoir les termes du contrat initial pour qu’en cas de refus,
les conseillers personnels de Faure Gnassingbé allèguent la mauvaise
volonté des responsables d’ENI.
Pourquoi Dammipi Noupokou et autres ont-ils signé deux contrats de partage sur un même point d’exploration ?
Et
pourquoi, au lieu de poursuivre l’Etat togolais ou ses représentants à
la signature de l’accord de partage, Brenham se borne à intenter une
action en justice contre la Major italienne ?
Autant
de zones d’ombre qui doivent être clarifiées si tant est que les
autorités togolaises veulent présenter patte blanche dans ce capharnaüm
économico-judiciaire.
La perspective (encore) d’un procès contre l’Etat togolais
La
courbe qu’effectuent les relations entre les autorités togolaises et la
société ENI risque d’aboutir devant un tribunal extranational à cause
des énormes retro commissions que l’entourage du chef de l’Etat veut
imposer à ENI.
Les
condamnations de l’Etat togolais dans diverses affaires comme le
dossier Kpatcha Gnassingbé, les affaires des neuf députés et Togo
Electricité, pourraient être sans commune mesure devant la sentence qui
pourrait en découler si une juridiction de renom est saisie du double
jeu de l’entourage immédiat de Faure Gnassingbé au sujet du contrat
signé avec ENI.
Le
Trésor public pourrait débourser des centaines de milliards en guise
dédommagement contre les frais d’installation de la plateforme et
autres.
Mais
lorsqu’on jette un coup d’œil sur la loi des finances 2014, on réalise
qu’il n’existe pas de recettes prévues qui proviendraient de la manne
pétrolière. Bizarre !
Autrement,
le contrat de partage que l’entourage immédiat de Faure Gnassingbé
aurait signé avec cette société, ne serait pas un contrat qui engage
l’Etat togolais, mais juste des personnes physiques insatiables qui
désirent siphonner les ressources du pays, autant que faire se peut.
D’où l’impératif de porter les deux contrats de partage de production
devant le peuple s’impose.
Il serait trop facile que ce soit le contribuable togolais qui paye pour la gloutonnerie de certains individus.
Une
chose est de parler des Blocs 1 et 2, une autre est de les situer par
rapport aux côtes togolaises. De nos investigations, il ressort qu’Oti 1
serait situé à 17 km des côtes togolaises, entre Kpémé et Agbodrafo et
que Kara 1 est logé à 60 km des côtes de Baguida.
Et
c’est ce deuxième site qui est en exploration. Selon un cadre du
ministère des Mines, le choix de se concentrer sur Kara1 aurait pour but
de se soustraire au regard de la population parce que 17 km, ce n’est
pas très loin des côtes.
Raison
pour laquelle l’option de la haute mer est préférée. Et à en croire une
source sécuritaire, des moyens sont mis en œuvre pour « sécuriser »
la zone. C’est ainsi que des unités spéciales de l’USIG qui relèvent de
la Gendarmerie et sont composées de policiers, gendarmes et militaires
n’ayant rien à faire avec la chose marine, patrouilleraient en
permanence pour éloigner tout curieux de la zone d’« exploration ».
Des
pêcheurs sont formellement interdits d’accès à la zone. Est-ce toujours
la seule phase d’exploration qui nécessite autant de mesures
spéciales ? Et pourtant, le même cadre renseigne que des bateaux se
relaient à ce point d’« exploration ».
L’obligation d’informer les citoyens sur l’état de la richesse
Que
ce soit la société Brenham Oil & Gas ou ENI, il s’est agi de
contrats les ayant lié aux autorités togolaises.
L’exploration-exploitation de toute richesse doit faire l’objet de
contrat de concession ou peu importe le terme estimé approprié.
Dans
le cas par exemple du marbre du Togo, le contrat qui lie la société
POMAR-Togo à l’Etat togolais figure dans le Journal Officiel du pays et
peut donc être consulté par tout citoyen.
Même
si les termes de ce contrat sont très discutables au vu des concessions
faites par les représentants de l’Etat togolais, celui-ci a le mérite
d’exister. Qu’en est-il pour le pétrole ?
Qu’est-ce
qui peut expliquer cette rétention d’information sur les conditions
faites par l’Etat togolais à ces deux sociétés concurrentes ? A partir
de quelle date les recettes de cette ressource tant prisée de par le
monde seront-elles prises en compte dans le budget togolais ?
Toutes
ces interrogations trouvent leur ferment dans le fait que l’Agence
Ecofin révèle par exemple qu’au Ghana, en 2011, année durant laquelle ce
pays d’Afrique de l’Ouest a produit pour la première fois du pétrole en
quantités commerciales, l’économie a cru de 15,1% en une année.
Il
devient légitime de se demander à partir de quelle année alors
l’économie togolaise aussi pourrait connaître un boom pouvant booster
les investissements dans le pays. Mais selon un homme d’affaires, « les
dettes contractées par le Togo lors de l’installation de la plateforme,
doivent être remboursées avec du pétrole en contrepartie avant que
l’annonce officielle ne soit faite sur la découverte de l’or noir en
offshore togolais ».
Seule
une sortie officielle des autorités devant les élus du peuple pourra
renseigner les citoyens et partant, la société civile.
Mais au-delà de toutes autres considérations et pour « clouer le bec » aux « empêcheurs de tourner en rond »
qui ne cesseront d’interpeller les autorités quant à la gestion de
cette ressource tant convoitée, il urge que celles-ci organisent une
visite sur les deux sites, en compagnie des médias qui ont à cœur la
gestion saine des ressources du pays afin qu’ils soient renseignés sur
l’état d’avancement des travaux d’exploration-exploitation et pour qu’à
leur tour, ils servent l’information vraie au peuple.
Toute
autre tentative de rouler les citoyens dans la farine comme ce fut déjà
le cas dans un passé récent, ne sera qu’un aveu tacite de la forfaiture
et du double langage dont on accuse les autorités togolaises. Les
ressources du pays constituent un bien commun devant profiter à chaque
citoyen et ce serait malhonnête qu’« une minorité cherche à l’accaparer ». Affaire à suivre.
Godson K.
TOGO INFOS