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Expulsé pour introduction illégale au Togo : Thomas Dietrich livre sa version et critique l’attitude non impliquée de la France

Publié le mardi 23 avril 2024  |  aLome.com
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© Autre presse par DR
Expulsé pour introduction illégale au Togo : Thomas Dietrich livre sa version et critique l`attitude non impliquée de la France
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Le journaliste d'investigation français, Thomas Dietrich, expulsé le 15 avril 2024 du Togo vers le Bénin, a partagé sa version des événements dans une vidéo explicative postée le 21 avril 2024 sur Twitter. Il a souligné que sa nationalité française l'avait protégé de situations encore plus graves au Togo, dénonçant également le traitement réservé aux journalistes togolais sous le régime en place.

Dans sa vidéo, Dietrich a évoqué les difficultés rencontrées par les journalistes togolais, victimes de la répression exercée par le gouvernement et réduits au silence. Il a expliqué que sa présence au Togo était motivée par l'importance des événements politiques en cours, notamment les élections législatives, régionales et présidentielle imminentes, considérées comme des opportunités pour le peuple et l'opposition de se débarrasser de la dictature du président Faure Gnassingbé. Son intention était de couvrir les manifestations annoncées par l'opposition.

Concernant son expulsion, Dietrich a affirmé avoir obtenu un visa professionnel auprès de la HAAC en tant que journaliste, validé par les services de l'immigration. Il a nié avoir utilisé un visa touristique, contrairement aux affirmations des autorités togolaises. À son arrivée le 11 avril 2024, il a constaté des changements dans la procédure de visa sans en avoir été informé. Lorsqu'il s'est présenté à la HAAC le 15 avril pour obtenir son accréditation, le président Wilibronde Pitalounani télou, n'était pas content de le voir. Suite à cet entretien, il a été arrêté par les forces togolaises et conduit à la Brigade de recherches et d'investigations, où il a subi un traitement dégradant.

Dietrich a déploré le fait que son travail dérangeait le gouvernement togolais, notamment le président Faure Gnassingbé. Il a décrit les conditions de son arrestation et de son procès expéditif, aboutissant à une condamnation à 6 mois de prison avec sursis, 5 ans d'interdiction d'accès au territoire togolais et à son expulsion vers le Bénin. Il a également critiqué l'attitude des autorités françaises, qui n'ont pas réagi de manière adéquate à sa détention arbitraire, ce qui a entraîné une plainte du député Aurélien Saintoul.

Pour Dietrich, cette expérience au Togo illustre la faiblesse de la France dans ses relations avec ses petits alliés africains, craignant de se brouiller avec d'autres puissances mondiales comme la Russie ou la Turquie. Il a également mentionné que c'était son septième renvoi d'un pays africain en raison de ses activités de journaliste, ayant déjà été expulsé du Tchad et du Cameroun en 24 heures.

HB
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