Togo - L’agression de Nicolas Lawson, le président du Parti du Renouveau pour la Rédemption (PRR) et de menaces de mort dont font l’objet certains journalistes continuent de faire couler beaucoup d’encre.
Par un communiqué dont l’Agence Afreepress a reçu copie, la Convergence Patriotique Panafricaine (CPP) a qualifié l’agression du leader du PRR d’ « insulte » à la mémoire de tous les martyrs du soulèvement du 5 octobre 1990 et de « comportements dignes d’une époque révolue ».
« C’est avec grande consternation que les militants et les responsables de la CPP ont appris l’agression perpétrée contre le président du PRR à la sortie d’une émission de la radio Kanal FM le 13 mars dernier. Nous dénonçons cette grave dérive avec la plus grande fermeté. Nous n’avions pas combattu le parti unique pour qu’il soit remplacé par la pensée unique », dit le communiqué.
Pour le parti de Francis Ekon, « ces pratiques sont une insulte à la mémoire de tous les martyrs du soulèvement du 5 octobre. Ce combat a été progressivement dévoyé par un courant politique nostalgique alimenté par des manœuvres souterraines de polarisation complice de l’opinion sur les extrêmes aux fins de l’instauration dans l’opposition de la pensée unique ».
« Personne n’a le monopole du patriotisme et opposant ne veut pas dire démocrate », rappelle la CPP avant d’avertir le peuple que le comportement de certains acteurs politiques porte à croire que « ceux qui revendiquent exclusivement et pour eux-mêmes le titre d’opposant et par voie de conséquence de démocrate pour duper et abuser le peuple comme cela se passe avec le printemps arabe, ne veulent se servir de la démocratie comme d’une échelle pour monter sur le toit du pouvoir, ils auront vite fait de la retirer une fois parvenus à leurs fins pour empêcher les autres d’y aller ».
Pour rappel, le 13 mars dernier, M. Lawson du PRR a été attaqué à sa sortie de la radio Kanal FM par une dizaine de jeunes non contents des propos tenus par le politicien sur le leader de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), Jean-Pierre Fabre.
Certains journalistes de la même radio feraient l’objet depuis quelques semaines de « menaces de mort » pour avoir donné l’antenne à certains hommes politiques qui ont fait des « révélations ».