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Législatives au Togo: l’opposition veut une mobilisation massive

Publié le vendredi 26 avril 2024  |  AFP
CAP
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
CAP 2015 de nouveau dans les rues pour exiger les réformes constitutionnelles et institutionnelles prévues depuis dix ans
Lomé, 03 août 2017. CAP 2015 de nouveau dans les rues pour exiger les réformes constitutionnelles et institutionnelles prévues depuis dix ans. Partie de Bè-Gakpoto, cette marche de cette coalition de cinq partis dits de gauche, a chuté au bas fonds du Collège Saint Joseph où Mme Adjamagbo-Johnson et Jean-Pierre Fabre ont une nouvelle fois embrayé sur la nécessité d`opérer les réformes. L`ambiance durant cette marche a été entretenue par des prestations de plusieurs artistes de la chanson togolaise dont Ras Ly et Amen Jah Cissé.
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L'Alliance nationale pour le changement (ANC, grand parti d'opposition togolais) a appelé jeudi lors d'un meeting à Lomé ses militants à sortir "massivement" le 29 avril pour les élections législatives et régionales.

Vêtus de tee-shirt orange (la couleur du parti), quelques centaines de militants de cette formation politique se sont retrouvés dans un quartier populaire de la capitale togolaise.

"Je vous invite à sortir massivement le 29 avril pour voter pour l'ANC", a lancé Jean-Pierre Fabre, président de l'ANC.

"Nous devons avoir la majorité à l’issue de ces élections pour arrêter le désordre à l'Assemblée nationale", a appuyé Francis Pedro Amuzu, candidat de l'ANC aux législatives.

Les militants du parti ont été fortement sensibilisés sur la manière de voter, afin d'éviter les bulletins nuls.

"Nous saisissons l'occasion des élections législatives pour rompre les chaînes de l’esclavage qui entravent le peuple togolais. La révision constitutionnelle témoigne de l’irresponsabilité du pouvoir qui régente la vie politique togolaise depuis 60 ans", a déclaré à l’AFP M. Fabre.

"Quels que soient les résultats du double scrutin, la crise est là", a-t-il martelé, affirmant que la révision constitutionnelle "ne vise qu'un seul objectif : le maintien (du président) Faure Gnassingbé au pouvoir Ad vitam æternam".

Pour Afi Akpé (militante de l'ANC), le parti doit décrocher la "majorité" à l’Assemblée nationale pour "mettre de côté cette mauvaise constitution".

Adoptée à l'unanimité le 19 avril par les députés, la nouvelle Constitution fait basculer le pays d'un régime présidentiel à un régime parlementaire et acte la disparition de l'élection du président de la République au suffrage direct, dont la prochaine était prévue en 2025.

Ce sont les députés qui éliront le chef de l'Etat pour un mandat de quatre ans, renouvelable une fois.

Le véritable exercice du pouvoir résidera entre les mains du Président du conseil des ministres, une sorte de super-Premier ministre. Le chef du parti vainqueur des élections du 29 février sera nommé à cette nouvelle fonction.

L'opposition craint que le texte ne laisse la voie libre à la prolongation du président Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005 à la suite de son père, resté près de 38 ans aux manettes du pays.

ek/ial/fjb
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