Les élections législatives et régionales au Togo, prévues lundi, sont marquées par de forts enjeux et une tension palpable depuis l’adoption d’une nouvelle Constitution contestée par l’opposition.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) a envoyé une mission d’observation au Togo pour suivre les élections législatives et régionale du lundi 29 avril. La mission composée de 40 observateurs est dirigée par l’ancienne vice-présidente de la Gambie, Fatoumata Diallo-Tambajang.
Lors d’une séance de travail samedi 27 avril, la cheffe de mission a exhorté les observateurs à se comporter de manière professionnelle et neutre sur le terrain. « Nous sommes ici pour suivre le scrutin et non pour donner des orientations ni pour dicter des choses », a-t-elle rappelé.
L’ancienne vice-présidente de la Gambie a plaidé pour un déroulement apaisé des élections législatives et régionales du 29 avril 2024 ; lesquelles, selon elle, devraient contribuer au développement et à la prospérité du Togo.
Selon la Cédéao, Mme Jallow-Tambajang a profité de cette séance de briefing pour louer le nombre important de femmes parmi les observateurs de la Cedeao déployés au Togo, et le rôle crucial que joue l’organisation ouest-africaine pour l’inclusion des femmes dans le leadership ainsi que dans toutes les sphères professionnelles en Afrique de l’Ouest.
Elle est la première femme à diriger une mission d’observation électorale pour la Cédéao.
Les observateurs de la Cédéao sont déployés dans le District autonome de grand Lomé et dans les cinq (5) régions du pays que sont Maritime, Plateau, Central, Kara er Savane.
Les élections législatives et régionales au Togo, prévues lundi, sont marquées par de forts enjeux et une tension palpable depuis l’adoption d’une nouvelle Constitution contestée par l’opposition.
Cette réforme, approuvée unanimement par les députés le 19 avril, modifie le mode d’élection présidentielle, transférant le pouvoir de choix du président des mains du peuple aux députés.
Ainsi, le président sera désormais élu pour un mandat de quatre ans, renouvelable une fois, par les députés.
Cette réforme élimine également le scrutin au suffrage direct prévu en 2025.
Désormais, le pouvoir sera concentré entre les mains d’un « super-Premier ministre », nécessairement le chef du parti majoritaire à l’Assemblée nationale.