Togolais et Béninois, réfléchissez bien avant d’agir. Réviser une constitution doit, généralement, prendre une allure de référendum. C’est bien cela la démocratie. Au Sénégal, Macky Sall, le président sortant avait voulu allonger son pouvoir à grandes enjambées et endormir les institutions constitutionnelles. Cette marche forcée contre la démocratie a trouvé sa fin dans une scène de fiasco politique. Les enjambées anti- constitutionnelles, sont les jeux favoris des États de l’Afrique de l’Ouest et provoquent parfois d’immenses mécontentements.
À Lomé, il y a une crainte d’affrontement. Le président Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, dans un régime présidentiel, ne veut plus de consultation populaire. Seule, l’Assemblée Nationale Togolaise « désignera » désormais, le président de la République. À qui profite cette enjambée de Faure Gnassingbé ? Au Bénin, un vent de révision constitutionnelle souffle sur Cotonou. Que cherche le président Patrice Talon ? Le président sortant du Bénin va-t-il faire comme FAURE GNASSINGBÉ ? Il sera tristement symbolique de voir le Béninois, Patrice Talon « ravaler » sa constitution, et à quelques mois de la fin de ses mandats constitutionnels.
À mon avis, l’essentiel du métier de la politique s’est évanoui en Afrique de l’Ouest. Et, particulièrement, c’est le « troisième» mandat, ce folklore politique qui a tristement affaibli la CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique). Dans cette affaire d’enjambées anticonstitutionnelles, il y a une seule leçon à retenir : Si, la région Ouest-Africaine n’est pas morte économiquement, le temps de la gestion des institutions républicaines, lui, est bafoué, dans une comédie politique. Autant le dire sans fausse honte que les textes-fondateurs du Sénégal, du Togo, et du Bénin, signés par Sédar Senghor, Gil christ Olympio,
Hubert Maga, sont entrés désormais dans un bal de rêve.... suite de l'article sur Autre presse