La nouvelle Assemblée nationale du Togo s’installe ce 21 mai 2024 à Lomé. Les 113 députés élus le 29 avril lors d’un scrutin très contesté siègent pour la première fois. Ils inaugurent la Vᵉ République togolaise, puisque l’Assemblée sortante a adopté, pendant la campagne électorale, une nouvelle Constitution qui provoque la colère d’une partie de l’opposition et de la société civile.
La nouvelle Assemblée du Togo est très largement dominée par le parti du président Faure Gnassingbé. L’Union pour la République (Unir) va occuper 95% des sièges, soit 108 sur 113. Les cinq restants se partagent entre trois formations d’opposition : l’Alliance nationale pour le changement (ANC), la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP) et Alliance des démocrates pour le développement intégral (Addi). Des résultats officiels contestés par certains opposants, qui ont dénoncé des irrégularités dans la foulée du scrutin. Mais tous les recours déposés ont été rejetés par la Cour constitutionnelle. Cette dernière a validé les résultats provisoires annoncés par la Céni (Commission électorale nationale indépendante).
Les élections législatives étaient attendues depuis plusieurs mois par ces partis d’opposition. D’une part, parce qu’il a été reporté à plusieurs reprises - la dernière fois, à quelques heures seulement de l’ouverture de la campagne électorale. D’autre part, parce qu’une partie de l’opposition a boycotté les législatives précédentes, en 2018, dénonçant notamment des irrégularités dans le processus d’enrôlement des électeurs. Les opposants voulaient donc retrouver le chemin de l’Assemblée nationale et en finir avec la politique de la chaise vide.... suite de l'article sur RFI